Travailleur social et chercheur : au coeur de la rencontre

Que se joue-t-il entre le travailleur social et le chercheur ? Face au constat d’une relation encore trop asymétrique, la recherche collaborative,
les collectifs ou plus simplement, les chercheurs « engagés » tendent vers un croisement des savoirs pratiques et scientifiques qui soit réciproque. Et qui intègre les personnes accompagnées

Travailleur social et chercheur

4 nouvelles SIAE rejoignent le programme SEVE Emploi en 2021 en Pays de la Loire

Après une phase de rencontre des SIAE régionales intéressées par le programme SEVE Emploi entre septembre et octobre 2020, 6 structures ont fait le choix de se porter candidates pour la promotion 2021. Un comité de sélection, composé de la DGEFP, de la délégation interministérielle à la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté et de la Fédération des acteurs de la solidarité, s’est réuni en décembre pour examiner les candidatures.

En Pays de la Loire, ce sont 4 nouvelles SIAE qui vont se former en 2021 :

Ces 4 SIAE vont travailler prioritairement cette année sur l’objectif d’emploi durable. Comment ? En déployant des stratégies de médiation active afin de se mettre en relation avec les entreprises de leur territoire et de multiplier les mises en situation des salariés en parcours. Sur une année, ces structures vont bénéficier de 10 journées de formation, de formateurs et formatrices dédiés, d’une animation régionale du dispositif et de séminaires de direction. Une dotation de l’Etat de 20.000 euros viendra soutenir l’effort de ces structures et leur permettre de se consacrer plus sereinement à ce programme.

Participez à la journée “Enfants et familles en situation de précarité : quels impacts de la crise sanitaire et quelles perspectives pour la lutte contre la pauvreté”

Matinées organisées en visioconférence les 3 décembre et 10 décembre

Les acteurs de la lutte contre l’exclusion font le constat depuis plusieurs années d’une paupérisation croissante des familles avec enfants et d’un accès de plus en plus complexe au logement, et à l’hébergement. La Stratégie de lutte contre la pauvreté, mise en œuvre depuis 2018, avait en particulier pour objectif de répondre à cette précarisation des enfants et des jeunes et une évaluation de l’impact des mesures adoptées est aujourd’hui nécessaire. En 2020, la crise due à l’épidémie de Covid 19 a fortement touché les ménages les plus précaires et provoquera le basculement de nombreuses personnes sous le seuil de pauvreté. Les enfants et les familles accompagnés par les associations adhérentes de la Fédération ont bénéficié des mesures générales de chômage partiel, ainsi que d’aides financières exceptionnelles et de l’ouverture de nouvelles places d’hébergement. Des mesures supplémentaires ont été annoncées dans le cadre d’un « acte II » de la stratégie pauvreté. L’ensemble de ces réponses, si elles permettent une première prise en compte des problématiques renforcées par la crise, ne permettront toutefois pas de lutter durablement contre la pauvreté.

Trois ans après le lancement de la stratégie pauvreté, et suite à une crise sanitaire et sociale dont les conséquences ne peuvent pas encore être entièrement mesurées, comment ajuster et déployer avec l’ampleur nécessaire la politique de lutte contre l’exclusion et la précarité des enfants et de leurs familles ?

Cette journée poursuit deux objectifs : l’organisation d’un temps de partage et de débat autour des éléments de constats et de bilan des conséquences de la crise sur les enfants et les familles entre les adhérents de la Fédération, les pouvoirs publics et d’autres partenaires, ainsi que des interpellations et une réflexion relatives aux mesures à mettre en œuvre ou à approfondir pour améliorer l’efficacité de la lutte contre la pauvreté.

INSCRIPTION

Les deux demi-journées sont organisées en visio-conférence. Vous pouvez vous inscrire pour la première demi-journée au lien suivant : Webinaire Enfants et familles en situation de précarité – 1ère partie | Fédération des acteurs de la solidarité (livestorm.co).

Vous recevrez le lien d’inscription pour les ateliers une fois inscrit.e à la première demi-journée (par le biais du mail de confirmation de votre inscription).

Pour toute question relative à cet événement et aux inscriptions, merci de contacter Maëlle Lena, chargée de mission Enfance Famille / Réfugiés Migrants : maelle.lena@federationsolidarite.org.

PROGRAMME

PREMIERE DEMI-JOURNEE : TABLE-RONDE – 3 décembre 2020, 10h-12h

Organisée sur Livestorm, lien d’inscription ci-dessus.

Ouverture journée par la FAS 10h00-10h10

Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité

Conséquences de la crise sanitaire sur les enfants et familles en situation de précarité 10h10-10h30

Maëlle Lena, chargée de mission Enfance-Famille, Fédération des acteurs de la solidarité

TABLE RONDE : RETOUR SUR LA CRISE SANITAIRE COVID-19 ET PERSPECTIVES POUR L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL DES FAMILLES ET LA LUTTE CONTRE LA PAUVRETE, 10h30-11h45

Objectif : Retour sur les conséquences de la crise sanitaire et sociale due à l’épidémie de Covid 19 sur les enfants et leurs familles. Discussion autour des mesures adoptées durant la crise, notamment durant la période de confinement puis par la suite, dans le cadre du plan de relance et de la poursuite de la stratégie pauvreté, afin de soutenir les familles et de faire face aux risques de précarisation.

  • Arnaud Gallais, directeur général, Enfant présent
  • Monique Dupuy, Présidente UDAF Hautes Pyrénées, Administratrice UNAF
  • Annick Bouquet, maire-adjointe chargée de la petite enfance, Ville de Versailles
  • Francis Bouyer, Adjoint à la Déléguée interministérielle à prévention et à la lutte contre la pauvreté, DIPLP
  • Vincent Mazauric, Directeur général, CNAF

Conclusion 11h45-12h00

Florent Gueguen, directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité

DEUXIEME DEMI-JOURNEE : ATELIERS – 10 décembre, 10h-11h45

Organisée sur Teams, lien d’inscription envoyé suite à l’inscription à la première demi-journée.

  1. Adaptation des structures d’hébergement et de logement à l’accueil et l’accompagnement des enfants et familles 

Comment les structures d’hébergement et d’accompagnement vers le logement peuvent-elles adapter leur accompagnement aux enfants et familles accueillies ? Echanges autour d’une analyse des besoins de ces enfants et familles, et de projets à mettre en œuvre pour assurer leur prise en charge.

  1. Sorties de maternités et accès au logement.

Alors que de nouvelles places dédiées à l’hébergement des femmes sortantes de maternité vont être créées dans le cadre de l’acte 2 de la Stratégie Pauvreté, quel bilan peut être fait des dispositifs existants, et quelles conditions indispensables de fonctionnement sont identifiées par les acteurs impliqués ?

  1. Enfants et familles à la rue : maraudes mixtes

Les maraudes « mixtes », qui regroupent des acteurs de la veille sociale et de la protection de l’enfance se sont mises en place dans le cadre de la Stratégie Pauvreté. Entre réussites, difficultés et conditions indispensables de mise en œuvre, quel premier bilan peut être fait de cette mesure qui a fait l’objet d’une contractualisation par 17 départements ?

  1. Accès aux loisirs et à la culture : l’exemple du programme « Respirations »

Présentation du programme Respirations – premiers éléments d’évaluation et montage d’un projet type d’accès à la culture, sur le modèle de projets Respirations

  1. « Vacances pour tou.te.s » : le droit aux vacances pour les personnes hébergées

Présentation du dispositif Vacances pour tou.te.s développé dans le cadre d’un partenariat entre l’ANCV et la Fédération des acteurs de la solidarité et retour d’expérience(s).

  1. Partenariats entre les structures du social et les secteurs de l’ASE et du médico-social

Comment favoriser l’interconnaissance et les partenariats entre les structures du secteur social et les secteurs de l’ASE et du médico-social afin de permettre le suivi et la prise en charge des personnes accompagnées ?

  1. Droits de l’enfant : les faire vivre au sein des structures d’accueil et d’accompagnement

Echange de pratiques et réflexions autour des droits de l’enfant, et de modalités d’animation permettant de sensibiliser et faire connaitre ces droits aux enfants et familles accueillis dans les structures ou dispositifs d’hébergement et d’accompagnement.

  1. Le Défenseur des droits et les droits des enfants : ressources à mobiliser dans l’accompagnement des familles

Comment les travailleurs sociaux peuvent-ils recourir au Défenseur des droits dans le cadre de leur accompagnement des enfants et des familles (présentation du guide à destination des intervenants de l’action sociale) ?

Guide à destination des intervenants de l’action sociale : https://www.defenseurdesdroits.fr/fr/guides/guide-pratique-a-lusage-des-intervenants-de-laction-sociale

Outils Educadroit : https://educadroit.fr/

La Fédération publie son baromètre 115 SIAO 2019

 

 

Le baromètre met en lumière les besoins d’accès à l’hébergement et au logement en Bourgogne-Franche-Comté, à partir des données des 115 SIAO enregistrées au 1er semestre 2019.

Extraites du logiciel Etat SI SIAO, et analysées en partenariat avec les SIAO 115 de la région, les données présentées fournissent une photographie de la situation régionale et des disparités départementales relatives à l’accès à l’hébergement et au logement pour les personnes sans abri et mal logées, ainsi que des informations sur les caractéristiques des publics ayant recours aux 115 SIAO, avec un focus sur les jeunes et les familles.

Il fait suite à une année de travail de concertation des SIAO 115 de la région, avec le soutien de la DRDJSCS de Bourgogne-Franche-Comté.

Lien vers le baromètre à télécharger

Les personnes sans-domicile : angle mort de la statistique publique

A Paris, pour la seconde année consécutive, dans la nuit du jeudi 7 au 8 février, plus de 2 000 personnes réparties en 360 équipes composées de travailleurs sociaux et de bénévoles ont parcouru les rues pour compter les personnes dormant dans les rues.

Cette année, 3 622 personnes sans abri ont été comptabilisées, soit une augmentation de 10% par rapport à l’année dernière à périmètre constant, alors que 2500 places supplémentaires ont été ouvertes. Des recensements similaires ont eu lieu à Grenoble et Metz quand Rennes s’y attèlera à la fin du mois. Le développement de ces opérations de comptage mène à un constat : les personnes sans-abri sont l’angle mort de la statistique publique. A ce jour, aucun suivi quantitatif et qualitatif des personnes sans abri n’est effectué de manière exhaustive dans un cadre méthodologique rigoureux.

Ces opérations de comptage organisées par les villes doivent être encouragées car elles donnent de la visibilité à la grande exclusion tout en encourageant l’engagement citoyen. Mais elles ne suffisent pas à comprendre les processus qui mènent les gens à la rue et les moyens pour les en faire sortir. Ce dont les acteurs de la solidarité ont besoin, c’est une enquête nationale exhaustive de l’Insee, comme celle de 2012. Depuis cette enquête, 7 ans ont passé et les 143 000 personnes sans domicile recensées à l’époque ont certainement vu leurs rangs grossir et leurs situations se dégrader. Femmes seules, personnes en situation de prostitution, souffrant de problèmes psychiques, victimes de violences ou de la traite des êtres humains, mineurs non-accompagnés, familles, personnes vieillissantes, sans compter l’impact de la crise de l’accueil des personnes migrantes et le grave déficit de places pour les demandeurs d’asile. Le monde de la rue évolue et nous devons savoir comment.

La Fédération des acteurs de la solidarité a demandé, avec d’autres organisations, au ministère du Logement un nouveau recensement des sans-abris par l’Insee. Ces derniers ont refusé « pour des raisons budgétaires ».

Si un recensement par l’Insee des personnes sans-abris nous permettrait d’en savoir plus sur le nombre de personnes dans cette situation et leur quotidien, il permettrait surtout de faire correspondre les politiques publiques aux réalités de la rue et ainsi d’investir justement tout en se prémunissant de dépenses inconsidérées dans des mises à l’abri indignes ou des accompagnements inadaptés.

Contribution interassociative sur les maraudes mixtes

La stratégie de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes prévoit la mise en place de maraudes travaillant en partenariat avec la protection de l’enfance pour lutter contre la mendicité des enfants et favoriser l’insertion des enfants et de leurs familles.

Cette mesure sera déployée par les départements volontaires, dans le cadre d’une contractualisation avec l’État.

Un groupe de travail national a été réuni par la DGCS pour élaborer le référentiel d’action qui servira de base à cette contractualisation, c’est-à-dire le cadre dans lequel les départements devront construire leur projet pour obtenir un financement de l’État.

La Fédération des acteurs de la solidarité s’est mobilisée dans ce groupe de travail, pour s’assurer que cette mesure soit bien une opportunité pour l’insertion des familles et des enfants, dans le respect des principes éthiques des maraudes et du cadre de la protection de l’enfance.

Avec des partenaires associatifs, elle a adressé une contribution à ce groupe, présentant des conditions de réussite éthiques, méthodologiques et opérationnelles.

Le 30 janvier, elle a échangé sur cette contribution et le référentiel élaboré avec Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, avant la finalisation du référentiel et le lancement de la contractualisation avec les départements.

Téléchargez la contribution interassociative sur les maraudes mixtes