10 octobre 2024
9 mars 2021
La Ministre chargée du Logement, Emmanuelle Wargon, vient d’adresser aux Préfets une instruction afin de préparer la fin de la période hivernale prolongée cette année au 1er juin (lire notre article), et de fixer les objectifs d’accès au logement, de création de places de logement adapté et de production de logements sociaux en lien avec le plan quinquennal Logement d’abord. La Fédération demandait la pérennisation d’au moins 30 000 places d’hébergement avec un accompagnement, afin d’éviter une crise aiguë de l’hébergement cet été. Elle regrette l’absence d’objectif chiffré sur ce volet dans la circulaire, au moment où les associations demandent de la visibilité sur les fermetures et la reconstitution des places. De même, la revalorisation des prix de journée dans l’HU n’est toujours pas d’actualité au moment ou les acteurs du réseau constatent une généralisation de la mise à l’abri pour les nouvelles places créées au détriment de l’accompagnement social et de l’insertion des publics hébergés.
Une coordination départementale afin d’éviter les remises à la rue massives à partir de juin
La forte mobilisation de l’État et des associations a permis d’atteindre un niveau inégalé de places d’hébergement avec un parc légèrement supérieur à 200 000 places dont 40 000 ouvertes depuis la crise sanitaire. Comme nous le rappelions dans un article précédent, cet effort est à saluer mais l’annonce de la pérennisation de seulement 14 000 places d’hébergement (7 000 pour l’année 2020 et 7 000 pour l’année 2021) laisse entendre que 26 000 personnes sont concernées par une remise à la rue potentielle à partir du 1er juin.
Afin d’éviter ce drame, Emmanuelle Wargon demande dans son instruction, sur la base de ce que proposait la Fédération (voir nos propositions), l’instauration dès à présent d’un comité de pilotage départemental, réunissant les acteurs de la veille sociale, de l’hébergement et du logement, dont les différents réservataires de logements sociaux (Collectivités locales et Action Logement en premier lieu). L’objectif de cette coordination départementale est de favoriser l’accès au logement ou à l’hébergement pérenne des ménages et d’assurer in fine la sortie des personnes présentes dans les structures non pérennisées vers des solutions dignes et stables. Pour atteindre cet objectif, défendu par la Fédération et ses adhérents, les annexes de l’instruction explicitent les différents leviers à mobiliser par ces plans d’actions locaux :
La Fédération se félicite de la reprise par l’Etat d’une grande partie de ses propositions visant l’accès au logement ou à l’hébergement pérenne des personnes sans domicile. Elle invite son réseau à participer autant que possible aux coordinations locales et à s’assurer de leur mise en place effective. Néanmoins, la Fédération souligne l’absence de mention de l’accès à la délivrance ou au renouvellement du titre de séjour des personnes hébergées dont le droit au séjour permettrait pourtant l’accès au logement et fluidifier ainsi le parc d’hébergement. De même, l’absence des établissements médico-sociaux est à noter alors même que de telles orientations pourraient correspondre aux besoins de personnes hébergées.
Cette première partie dresse enfin un état des lieux des centres d’hébergement spécialisés (CHS) dédiés aux personnes en situation de précarité, à la rue et/ou hébergées atteints d’une forme légère du covid-19. Ainsi 843 places de CHS étaient encore ouvertes fin février pour une occupation qui reste très faible, autour des 16% en moyenne, malgré quelques pics enregistrés localement. De ce fait la Ministre invite les Préfets à indiquer le nombre de places à maintenir et à prévoir un mode de fonctionnement souple qui permette une ouverture en cas de besoin.
Objectifs Logement d’abord pour l’année 2021 : entre stabilité et ambition
La seconde partie de la circulaire précise, à l’instar des années précédentes, les objectifs à atteindre en matière de fluidité vers le logement, de création de places en intermédiation locative et en pension de famille et de production de logements très sociaux.
S’agissant de l’accès au logement des ménages sans domicile, l’objectif national est de 17 000 logements pour les ménages hébergés et de 8 850 pour les ménages se déclarant « sans abris ou en habitat de fortune », objectif identique à 2020 et qui avait été atteint à 81% (13 821 relogements de ménages hébergés). Pour atteindre cette année l’objectif, la circulaire insiste, à raison, sur la nécessaire mobilisation de tous les contingents et propose son inscription dans les Conférences intercommunales du logement des intercommunalités qui en sont dotés. L’instruction voit également les mesures AVDL comme un outil mobilisable d’accès au logement, tout en indiquant que le FNAVDL connaît une baisse de ressources pour l’année 2021 du fait d’une diminution des encaissements des astreintes DALO liée notamment au premier confinement. Un renforcement du fonds pour compenser cette baisse aurait été utile afin de répondre aux besoins des ménages et aux objectifs d’accès au logement. Par ailleurs, le CHRS hors les murs, qui n’est pas cité par la circulaire, apparait également comme une solution mobilisable pour accompagner les ménages de manière plus renforcée en fonction des besoins d’accompagnement identifiés.
12 359 places d’intermédiation locative sont attendues pour cette année avec la décomposition suivante : 8 850 places en création – identique à 2020 -, 1 827 places au titre des places pérennisées du plan hivernal et 1 682 au titre du retard de 2020. Ce retard concerne 7 régions métropolitaines et 4 territoires ultra-marins. Par ailleurs, l’instruction indique un « coût moyen maximal de 2 200€/place » pour les places créées. La Fédération s’interroge quant à cette précision car elle sème la confusion avec les termes de la circulaire de relance de l’intermédiation locative du 4 juin 2018 qui indiquait les montants indicatifs suivants : 300 à 900€ pour la captation, 1000 à 2000€ par logement pour la gestion locative adapté en location/sous location et 2100 € par ménage pour financer l’accompagnement social. Il s’agirait d’éviter ici que les missions de l’intermédiation locative ne soient fondues en une seule et même mission financée à 2 200€.
L’instruction fixe la création de 2 400 places de pensions de famille pour l’année 2021 quand un peu plus de 700 ont réellement été livrées en 2020. Surtout, l’Etat souhaite prolonger la dynamique engagée par le plan de relance des pensions de famille, au-delà du plan quinquennal pour le logement d’abord, et indique un objectif de 2000 places par an à partir de 2023, incitant ainsi les préfets à identifier dès à présent les projets potentiels. L’accès au logement des personnes réfugiées est assez peu détaillé dans ce document car il fait l’objet d’une circulaire spécifique dont la Fédération propose une analyse.
La circulaire rappelle enfin que le conseil d’administration du Fonds national des aides à la pierre a fixé à 120 000 le nombre d’agréments de logements sociaux dont 45 000 logements très sociaux alors que 27 750 agréments PLAI ont été accordés l’an passé comme l’indique l’agence AEF. L’appel de la Ministre à construire 250 000 logements sociaux entre 2021 et 2022 n’a semble-t-il pas été tout à fait entendu alors qu’Action Logement s’est engagé à soutenir la production dans le cadre de son plan d’investissement volontaire à hauteur de 1,17 Md d’euros.
Dans un contexte sanitaire et social qui accentue fortement la pression sur le logement et l’hébergement des personnes en situation de précarité, la Ministre chargée du logement a donc fixé des objectifs relativement ambitieux pour cette année 2021. Cependant, le manque structurel de logements abordables, la baisse de la rotation dans le parc social et la non-atteinte des objectifs « Logement d’abord » les années précédentes, malgré des résultats encourageants et la mise sous tension de tous les acteurs, ne donnent que peu d’espoir de pleine réussite.
10 octobre 2024
08 octobre 2024
07 octobre 2024
📢#Pauvreté : "La France n'a pas seulement les moyens et le devoir d'éradiquer la pauvreté, elle y a intérêt !"
💡L'étude inédite publiée par le Collectif ALERTE brise le idées reçues et invite les pouvoirs publics à agir !
🔎A découvrir ici👉https://lstu.fr/PRDF8Fqo
On est dans la confusion la plus générale.Le ministre additionne des montants accordés à des associations sans l’intervention desquelles le désordre serait généralisé.On est loin du pragmatisme et de la lucidité prônés par Michel Barnier. » fustige P.Brice
Bruno Retailleau cible les associations d’aide aux migrants
Le ministre de l’intérieur a dénoncé la présence des associations dans les centres de rétention administrative et leur subventionnement.
www.lemonde.fr
Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
💬 "Qu'on arrête de diviser les gens, de les mettre en concurrence les uns contre les autres."
Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »
Nancy capitale du travail social pour 2 jours, à l’occasion du congrès de la @FedeSolidarite présidée par Pascal Brice.
Avec Chaynesse Khirouni, nous avons dit toute l’importance du travail quotidien des 1,3 million de travailleuses, pour l’essentiel, sociales.