04 novembre 2024
21 décembre 2020
Au travers de son agrément, la Fédération des acteurs de la solidarité soutient depuis plusieurs années l’accueil de jeunes volontaires en service civique au sein des associations de solidarité.
De cette expérience, qu’en retirent les volontaires et les structures qui les accueillent ? Au fil de l’année, nous allons leur donner parole en publiant une série d’interviews d’acteurs engagés dans leur service civique. Bonne lecture !
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Maryam Cissé, 22 ans, termine bientôt son volontariat en service civique (2 décembre 2020). Elle nous partage son expérience.
Comment avez-vous connu le service civique ?
J’ai connu le service civique par le biais d’amis qui avaient été volontaires. Mon service civique s’est déroulé au sein de l’association Plaine de Vie, située à Ezanville dans le Val d’Oise (95) dont l’activité principale est de favoriser l’insertion professionnelle auprès de salariés éloignés de l’emploi. Cette association est composée de 250 adhérents, 12 permanents et 30 salariés en insertion. Une vraie découverte pour moi, des associations qui agissent dans l’insertion par l’activité économique.
Pourquoi avoir choisi cette association ?
Ce qui m’a fait venir au sein de cette association, ce sont les sols, plus exactement, la vie des sols, dans le cadre de mes études, en master de sciences de l’environnement. Les activités d’insertion sont centrées sur l’agriculture biologique et l’entretien des espaces verts. Les légumes de récoltés sont distribués et vendus sous la forme de paniers de légumes auprès des adhérents.
Que retenez-vous comme découverte, expérience ?
Au contact des permanents, j’ai beaucoup appris sur la culture des légumes car je n’en avais jamais cultivé. J’ai découvert des légumes jusque-là méconnus : des chou raves, radis noirs, chou kale, des mini concombres… ». Je ne connaissais pas aussi le fonctionnement d’une association : sa gestion rigoureuse, son développement, les relations avec les adhérents, partenaires, élus, financeurs.
Et humainement ?
La rencontre des salariés en insertion a été marquante pour moi. D’abord je ne connaissais pas ce dispositif d’insertion et je n’avais jamais été confrontée à des personnes ayant ces parcours de vie directement. La plupart des salariés en insertion avaient des projets pour leur vie mais avaient été empêchés par des accidents de la vie, des obstacles. Certains salariés en insertion avaient un métier avant d’arriver en France mais n’arrivaient pas à retrouver le même ou trouver un emploi tout court. Ces associations sont importantes pour la société car elles permettent aux personnes d’être accompagnées, d’apprendre un métier, de gagner en confiance.
Une autre rencontre marquante, c’est aussi celle des bénévoles, notamment les personnes en retraite. Elles ne sont plus en activité professionnelle et pourtant dans la semaine elles s’engagent dans des actions de solidarité au sein des associations pour être utiles dans la société. Tout cela, ils le font de bon cœur et sans contrepartie.
Social et environnemental, ça va ensemble ?
Oui, et cela a beaucoup de sens pour moi de lier actions sociales et environnementales. L’un ne va pas sans l’autre. Au sein de l’association, cela est rendu possible par le biais notamment des activités d’insertion autour de l’agriculture biologique, les ateliers cuisine et nature ouverts aux adhérents, aux personnes en situation de précarité, le lien social. J’ai animé deux ateliers sur la gestion des déchets pendant la première période de déconfinement. Outre les 250 adhérents qui bénéficient des paniers de légumes biologiques et locaux, les salariés en insertion avaient également accès aux paniers à des tarifs ajustés, ainsi que pour des personnes orientées par le CCAS. Il y a un enjeu de rendre accessible ces produits de qualité. Pendant la crise covid, il y a aussi de l’entraide entre producteurs et artisans, les jeudis, nous avons un petit marché dans nos locaux où nous avons vendu par exemple des pommes d’un agriculteur local, des savons fabriqués par un artisan du département du Val d’Oise…
Quelles ont été vos conditions de mission pendant la Crise Covid ?
Respect des gestes barrières tout le temps ! Port du masque, lavage des mains, respect des distances, des jauges… J’ai contribué avec les salariés et les bénévoles à la mise en place des gestes barrières telles que des grandes phases de désinfections, extrêmement rigoureuses, les mises en place de système de roulements pour l’utilisation des masques en tissus – ayant été fabriqués par des bénévoles, encore de la solidarité. Les matins, chacun prenait un masque et en changeait le 12h00. Une équipe était dédiée à la distribution et l’autre à la réception des masques pour les faire nettoyer.
Une anecdote ?
J’en ai une en tête ! Un jour il faisait froid, 5°C environ. Avec les salariés en insertion, nous étions en train d’arroser les légumes et on s’est mis à sauter dans les flaques d’eau malgré le froid et on est partis dans de grands fous rires ! L’arrosage s’est aussi bien fait ainsi !
Que pensez-vous avoir apporté au travers de vos missions à l’association ?
Difficile de répondre à la question mais j’ai notamment pu contribuer avec les acteurs de l’association, avec le chef des cultures, à fabriquer un répulsif biologique pour préserver les cultures, un purin pour venir à bout des limaces sans les exterminer… mais en les faisant fuir !
Je suis assez joviale et cela doit transparaître dans mon rapport aux personnes. J’espère que j’ai pu apporter mon énergie, un peu de « soleil » à tous.
Que souhaitez-vous faire après le service civique ?
Après le service civique, je vais d’abord me consacrer à mon mémoire. Après, professionnellement, c’est encore en construction, mais j’aimerais bien travailler dans la gestion des risques environnementaux, dans une agence de protection de l’eau, de la Seine…
J’aimerais bien aussi revenir à Plaine de Vie en tant que bénévole. Il y a des liens qui se sont créés et encore de beaux projets à mener.
La Fédération des acteurs de la solidarité dispose d’un agrément pour permettre à l’ensemble du réseau d’accueillir des volontaires en service civique âgés de 18 à 25 ans (30 ans pour les personnes en situation de handicap) pour une durée de 8 mois, 24 heures par semaine et pour l’une de nos missions d’intérêt général agréées.
Dans le cadre de la mise à disposition, la Fédération prend en charge : – à la gestion administrative (mise en ligne des offres de mission sur le site de l’agence du service, déclaration de la mission à l’agence du Service Civique) ; – à la contractualisation (Contrat d’engagement, notification de contrat, convention de mise à disposition, charte pour un service civique de qualité) ; – à la mise à disposition de l’ensemble de la documentation et des outils développés ; – à l’interface avec les interlocuteurs de l’agence du Service Civique et l’Agence de services et de paiement. Télécharger l’ensemble des fiches de missions agrées Télécharger le modèle de fiche de mission à compléter Vous souhaitez accueillir un volontaire en service civique, n’hésitez pas à nous contacter pour tout renseignement : Tél. 01 48 01 82 00 / service.civique@federationsolidarite.org
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