Fond Social Européen + (FSE+)

 

 

 

Depuis de longues années, la Fédération des acteurs de la solidarité dispose pour déployer des actions d’ingénierie de projets et d’accompagnement de ses adhérents, d’un soutien financier conséquent du Fond Social Européen, en partenariat avec la Délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle et la Direction générale de la cohésion sociale. En 2020, ce soutien permet à la Fédération d’agir pour le retour à l’emploi des personnes en insertion par deux axes principaux.

• Axe 1 : Renforcer les partenariats pour l’accompagnement à l’emploi des populations les plus vulnérables
  

La Fédération continuera en 2020 un travail important pour renforcer la capacité des adhérents à proposer un accompagnement global à destination de groupes de population particulièrement discriminés sur le marché du travail. Ainsi, elle agira :

• Pour l’accès à l’emploi des jeunes, notamment par:
  • Le suivi des appels à projets du PIC « 100% inclusion » et « repérage des invisibles »
  • L’appui à la mise en œuvre des mesures du plan jeunes, en particulier en favorisant les partenariats entre ses adhérents et des acteurs tels les Missions locales, l’EPIDE, les Ecoles de la deuxième chance, les écoles de production.

 

• Pour l’accès à l’emploi des personnes en situation d’illectronisme et un usage positif du numérique au sein des structures d’insertion :
  • En renouvelant la formation de professionnels de l’accompagnement à l’emploi à l’usage du numérique dans la recherche d’emploi d’une durée de 3 journées, dans de nouvelles régions.
  • En renouvelant des journées de formation et d’information des adhérents sur la RGPD
  • En réalisant un guide sur l’accompagnement socioprofessionnel à distance, pour limiter les impacts du confinement sur les trajectoires d’insertion des personnes.
  • En poursuivant la sensibilisation et l’information des adhérents sur la digitalisation de leurs activités.

 

• Pour l’accès à l’emploi des personnes sans logement:
  • En poursuivant son appui à l’essaimage de Convergence dans le cadre de la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté, notamment en mobilisant ses adhérents et fédérations régionales pour soutenir sa mise en œuvre sur de nouveaux territoires.
  • par un appui à la construction et au lancement du projet « coach emploi » avec la DGEFP et la DIHAL.

 

• Pour l’accès à l’emploi des femmes et des personnes en situation de prostitution :
  • Par la réalisation et la diffusion d’outils d’information et de conseils aux adhérents pour lutter contre les violences faites aux femmes, contre les discriminations sur le lieu de travail pour que les SIAE puissent agir aussi bien en interne qu’auprès d’entreprises avec qui elles travaillent –supports d’affichage, contacts de partenaires, valorisation d’expériences…

 

• Pour l’accès à l’emploi des bénéficiaires de protection internationale,
  • par la mise en place d’une formation insertion professionnelle des BPI à destination des structures d’accompagnement à l’emploi dans 2 régions
  • par un travail spécifique d’appui aux lauréats, porteurs de projet et partenaires possibles du PIC intégration via: l’organisation d’échanges de pratiques, la valorisation de projets auprès d’adhérents agissant dans le champ de l’asile et pouvant contribuer à la réussite de projets et l’organisation d’un atelier de rencontres et débats lors d’une journée nationale consacrée à l’intégration des réfugiés.

• Axe 2 : Professionnalisation des acteurs
  

La Fédération va développer une nouvelle action en 2020 pour améliorer les compétences des salariés permanents, l’organisation de travail et la gestion des ressources humaines dans l’IAE, afin de consolider les structures.

Cette action se déclinera en deux sous-actions :

• La formation et la valorisation des encadrants techniques

Le métier d’encadrant technique incarne plus qu’aucun autre la spécificité de la pédagogie propre à l’IAE. Pourtant, ce métier est peu valorisé, souvent mal rémunéré, et la plupart du temps, occupé par des personnes dépourvues d’une formation initiale adaptée et devant se former « sur le tas ».

Pour répondre à ces besoins, la Fédération a crée en 1994 un titre professionnel de niveau IV, reconnu par le Ministère du Travail : le titre ETAIE (encadrant technique d’activité d’insertion par l’économique). Aujourd’hui, la formation est mise en œuvre dans 8 régions. Près de 1 000 encadrants ont été formés et certifiés depuis 1994.

A ce titre, la Fédération a constaté trois besoins stratégiques d’amélioration et de développement du titre ETAIE.

• Sève Emploi a mis en évidence le rôle incontournable de l’encadrant technique dans le parcours du salarié en insertion, impliquant de mettre fin au cloisonnement entre l’encadrant, chargé de la production, et le conseiller en insertion professionnel, chargé de l’accompagnement et en particulier, de la sortie « emploi ». Le titre ETAIE doit donc évoluer en conséquence, pour s’assurer que les encadrants techniques puissent développer les compétences nécessaires et s’inscrire dans la dynamique collective résolument tournée vers la sortie « emploi » que promeut Sève Emploi.
• La formation en situation de travail se développe, se structure et paraît représenter une solution à la fois adaptée aux besoins de pédagogie particuliers des salariés en insertion et à la philosophie des SIAE. ETAIE est antérieur au développement de cette approche. Il est donc important de faire évoluer le titre, et par conséquent l’offre de formation, pour rendre les encadrants capables d’impulser la mise en place d’AFEST au sein des SIAE, pour un parcours encore plus apprenant.
• Le nombre d’encadrants formés et certifiés est encore bien trop modeste au regard des besoins. Il faut donc accompagner le développement de la formation au titre dans de nouveaux territoires, en aidant à la structuration des coordinations régionales.

Cette sous-action consistera donc à faire évoluer le référentiel du titre et de formation d’ETAIE pour tenir compte des évolutions récentes du rôle de l’encadrement technique tout en impulsant un développement quantitatif de la formation au titre ETAIE.

• L’appui des directions de SIAE à la mise en place d’une démarche qualité de vie au travail

Les structures d’insertion sont souvent peu pourvues en ressources humaines dédiées à des fonctions supports. L’essentiel de leur énergie est dédié à l’accompagnement des salariés en insertion, à l’organisation de la production et au fonctionnement administratif et budgétaire de leur structure, en lien avec la nécessité de reporting auprès des financeurs, publics notamment. Elles s’inscrivent par ailleurs rarement dans un champ conventionnel structuré, adapté à leurs besoins et suffisamment puissant pour leur apporter les appuis nécessaires à l’amélioration de leur propre cadre de travail. En conséquence, de nombreuses SIAE sont peu structurées et outillées au regard de la gestion des ressources humaines des salariés permanents et de la mise en place de démarches de qualité de vie au travail.

Ce phénomène peut avoir deux conséquences. Tout d’abord, il peut limiter la capacité des structures à agir positivement et durablement pour l’insertion, en engendrant des situations de fatigue professionnelle des permanents, de turn over ou en limitant leur capacité d’innovation, faute d’un dialogue interne assez outillé et organisé. Ensuite, il peut avoir même des effets sur le parcours des salariés en insertion à court terme, en n’exploitant pas des possibilités de valorisation de leurs compétences ou de leur implication dans le travail que permet de faire émerger un dialogue social organisé.

Cette sous-action consistera en conséquence à construire des outils pédagogiques et méthodologiques, venant outiller et sensibiliser les SIAE à la mise en place de démarches d’amélioration de leur gestion des ressources humaines. La sous-action permettrait également de construire une ingénierie de formation susceptible d’être déployée en 2021 à titre expérimental auprès de SIAE de 2 à 3 régions différentes – visant donc 20 à 30 structures.

Dans le contexte de crise sanitaire et de ses impacts sur les SIAE, des actions d’information des adhérents, d’observation de leurs besoins, d’animation d’échanges de pratiques entre professionnels et d’outillage des directions de SIAE sur les actions d’accompagnement des salariés en insertion et permanents durant le confinement et lors de la reprise d’activité seront également réalisées.