26 septembre 2024
29 juin 2020
Le Défenseur des droits et la CNIL ont publié conjointement un rapport sur les algorithmes, portant chacun leurs expertises au service des droits fondamentaux des personnes. Si le recours aux algorithmes n’est pas nouveau, l’utilisation devient de plus en plus massive : au sein du secteur privé et des administrations (prestations sociales, police, justice, hôpitaux, accès aux services publics, procédures d’embauches) conditionnant l’accès aux droits des personnes accompagnées par le secteur social et médico-social. Sujet resté longtemps dans l’angle mort des débats publics, un travail de vigilance doit être mené afin de prévenir les discriminations qui pourraient découler de ces technologies.
Pour rappel :
Un algorithme c’est : la description d’une suite d’étapes permettant d’obtenir un résultat à partir d’éléments fournis. Par exemple, une recette de cuisine est un algorithme permettant d’obtenir un plat à partir de ses ingrédients. Pour qu’un algorithme puisse être mis en œuvre par un ordinateur, il faut qu’il soit exprimé dans un langage informatique et prend la forme d’un logiciel : une application.1
Une discrimination c’est : la discrimination consiste à favoriser ou défavoriser un individu, en raison de certaines de ses caractéristiques ou de certains de ses choix personnels. Ce traitement différencié des personnes influe sur leurs droits fondamentaux : l’accès aux droits, à un service, à une fonction, etc. 2
Les deux autorités indépendantes font part de leurs préoccupations sur l’effet de ces technologies sur les droits fondamentaux étant conçus par des humains et pouvant donc être biaisés. Les trois formes de discriminations peuvent être à l’œuvre par l’intermédiaire des algorithmes :
Discrimination directe3 : parfois de manière intentionnelle avec l’incorporation d’un biais discriminatoire interdit (sexe, origine, etc.) dans l’algorithme.
Discrimination indirecte4 :
A noter que la combinaison des critères neutres peuvent tendre vers de la discrimination.
– Discrimination systémique5 : L’application de biais discriminatoires dans un algorithme se fait de manière automatique et cette répétition parfois à grande échelle pourrait systématiser les discriminations. Ceci risquant de renforcer la stigmatisation envers certaines populations. Car, le but d’un algorithme est de repérer des comportements ou des caractéristiques de groupe afin de dire les actions à adopter. Ainsi, en incorporant des données discriminantes dans le système, celui-ci va proposer une marche à suivre « rationnelle » pouvant faire penser que ce sont des décisions objectives même si discriminantes.
« Ce risque de discrimination est d’autant plus grand pour les groupes sociaux qui font déjà l’objet de discriminations systémiques majeures au sein de la société, par exemple, les femmes, les personnes en situation de handicap ou les personnes issues de l’immigration. »
La CNIL et le Défenseur des Droits ont donc formulé les recommandations suivantes :
– La non-discrimination n’est pas une option mais bien un cadre juridique. Les biais discriminatoires dans les algorithmes devraient pouvoirs être repérés et corrigés et les auteurs de ces biais devraient pouvoir être sanctionnés
– Il y a un enjeu pour que les victimes fassent valoir leurs droits. Le problème étant que les effets discriminatoires des algorithmes ne sont souvent mesurables qu’à l’échelle des groupes. Ils risquent de rester tout à fait invisibles pour les victimes.
Pour rappel, les 25 types de discriminations sont :
1 Définition de la CNIL https://www.cnil.fr/fr/definition/algorithme
2 Voir le Défenseur des droits et la CNCDH sur ce sujet
3 C’est lorsqu’une personne est choisie ou rejetée délibérément par rapport à une autre sur le fondement d’un ou de plusieurs des 25 critères listés.
4 C’est lorsqu’une pratique ou une règle mise en place semble neutre, mais qu’en réalité, cela entraine un désavantage pour une certaine catégorie de personnes.
5 Elle est intégrée et issue d’un jeu d’acteurs ou du système de la société. Elle se rapproche de la discrimination indirecte mais se produit de manière massive.
26 septembre 2024
13 septembre 2024
10 septembre 2024
Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
💬 "Qu'on arrête de diviser les gens, de les mettre en concurrence les uns contre les autres."
Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »
Nancy capitale du travail social pour 2 jours, à l’occasion du congrès de la @FedeSolidarite présidée par Pascal Brice.
Avec Chaynesse Khirouni, nous avons dit toute l’importance du travail quotidien des 1,3 million de travailleuses, pour l’essentiel, sociales.
Plénière 1 – Travail social : explorer pour écrire l’avenir animée par Nathalie Latour, directrice générale de la FAS avec Nicolas Antenat, philosophe, @BrodiezA, historienne et membre du conseil d’administration de la FAS.
Axelle Brodiez-Dolino aux travailleurs et travailleuses sociales : « sans vous, c’est tout qui s’écroule ».
Nicolas Antenat, philosophe reviens sur les problématiques de sens dans le travail social : « la question du sens a beaucoup été posée aujourd’hui : on a beaucoup parlé de burn-out et de bore-out. Il faut trouver du sens dans des espaces de plus en plus compressés. »
Pascal Brice dans @SudRadio sur les enjeux de solidarité suite à la formation du gouvernement
📺À revoir ici : https://www.sudradio.fr/politique/gouvernement-barnier-linquietude-des-acteurs-de-la-solidarite 👇
"2,5 millions de personnes sont en attente d’un logement social partout dans le pays : je dis au premier ministre et à Madame Létard : il faut conserver la loi SRU et la mettre en œuvre."⬇️
"Il faut réduire le déficit budgétaire, mais est-ce que c’est aux pauvres et à celles et ceux qui n'arrivent pas à ce loger d’y remédier ? Non. C’est à celles et ceux qui ont le moyen de contribuer à la solidarité."