10 octobre 2024
18 janvier 2023
Suite aux mesures annoncées par le gouvernement via la loi de finances pour 2023, plusieurs décrets ont été publiés au journal officiel du 31 décembre 2022 et du 1er janvier 2023, qui visent respectivement :
Le décret du 14 novembre 2022 avait d’ores et déjà prolongé jusqu’à fin 2022 et étendu le champ d’application du bouclier tarifaire gaz, comme nous l’avions décrit dans un précédent article. Une note technique de la DIHAL est accessible en ligne afin de faciliter la compréhension et la sollicitation du bouclier par les associations gestionnaires, pour l’année 2022.
Pour rappel, le bouclier tarifaire gaz pour les structures d’habitat collectif couvre les structures suivantes, pour le secteur AHI-L et DNA : · les logements-foyers (résidences autonomie, résidences sociales, foyers de jeunes travailleurs, etc.) ; · les lieux d’hébergement pour demandeurs d’asile (CADA et HUDA) ; · les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS),les structures d’hébergement d’urgence et les centres provisoires d’hébergement (CPH) ; · les logements en intermédiation locative ; · les logements mobilisés dans le cadre du dispositif de logement à titre temporaire des personnes défavorisées (ALT). Pour obtenir l’aide du bouclier tarifaire, chaque gestionnaire doit saisir son fournisseur d’énergie par le biais d’une attestation sur l’honneur confirmant son éligibilité. Le fournisseur doit ensuite se rapprocher des services de l’Etat (Agence de services et de paiement – ASP) pour percevoir l’aide financière qu’il doit répercuter auprès du gestionnaire dans des délais réglementés. |
Le bouclier tarifaire sur le gaz, prolongé une première fois au second semestre 2022, voit son application étendue à toute l’année 2023, suite à la publication d’un nouveau décret en date du 30 décembre 2022. Le décret précise notamment les modalités de calcul de l’aide pour chaque semestre de la période du 1er janvier 2023 au 31 décembre 2023, selon une formule de calcul différente que celle en vigueur pour 2022 . D’après l’UNAFO, cette formule de calcul serait potentiellement plus avantageuse pour les contrats signés entre le 1er juillet et le 31 décembre 2022.
La prolongation du bouclier tarifaire sur le gaz permet indéniablement de limiter l’augmentation des prix qui pèse sur le budget des gestionnaires d’hébergement et de logement accompagné. Néanmoins, la complexité du dispositif ne permet pas de faire des estimations précises des aides qui peuvent être perçues par les gestionnaires. Il est à craindre que ce dispositif ne soit pas suffisamment protecteur au regard du bouclier en vigueur pour les particuliers disposant d’un chauffage individuel, pour lesquels la hausse des prix du gaz sera limitée à 15%.
Comme indiqué par les ministères de la transition écologique et de la transition énergétique, les structures collectives non éligibles aux tarifs réglementés de vente (TRV) et en chauffage collectif électrique bénéficieront d’un bouclier « collectif » sur l’électricité, avec effet rétroactif au 1er juillet 2022.
Les principes de fonctionnement de ce bouclier collectif électricité sont les mêmes que pour le gaz : l’aide est calculée en tenant compte de la différence entre le tarif réglementé bloqué et le tarif réglementé non bloqué. L’aide est accordée en 2022 et 2023 pour l’ensemble des consommations d’électricité, à usage collectif et individuel.
Les règles de compensations ne sont cependant pas les mêmes entre 2022 et 2023 :
Les dispositifs couverts par le bouclier collectif électricité sont pour partie les mêmes que pour le bouclier gaz : les structures AHI-L et DNA sont bien concernées (dont l’IML, l’HUDA, l’ALT, dispositifs éligibles au bouclier tarifaire gaz à compter du 1er juillet 2022, suite à la publication du décret du 14 novembre 2022 sur le bouclier tarifaire gaz collectif). S’y ajoutent également les OACAS et les aires destinées à l’accueil et à l’habitat des gens du voyage -qui ne sont pas couvertes par le bouclier tarifaire gaz.
A noter toutefois que pour les nouveaux décrets publiés relatifs aux boucliers tarifaires (gaz ou électricité), il n’est pas fait mention explicitement de l’éligibilité des places en diffus qui composent une grande partie du parc d’hébergement AHI/DNA -contrairement à ce qui avait été le cas pour le décret du 14 novembre 2022. Un décret rectificatif devrait pouvoir apporter cette précision et sécuriser ainsi davantage les gestionnaires d’hébergement en diffus.
Pour bénéficier du bouclier tarifaire électricité, à l’instar du système mis en place pour le gaz, les structures doivent imprimer une attestation sur l’honneur, la remplir et la transmettre à leur fournisseur d’énergie. L’aide est demandée par les fournisseurs d’énergie à l’agence des services de paiements et rebasculée ensuite aux gestionnaires des logements, qui la répercutent sur les charges.
Le décret n° 2022-1774 du 31 décembre 2022, publié au JO du 1er janvier 2023 et pris en application de la loi de finances pour 2023, fixe les modalités d’application de deux dispositifs de protection des consommateurs finals d’électricité non-domestiques :
L’amortisseur électricité prend en charge une partie du surcoût supportés par les consommateurs ayant des contrats professionnels -TPE, PME, mais aussi collectivités, associations-, dès lors que la facture dépasse un certain niveau de prix. Un simulateur mis en place par l’Etat est disponible en ligne pour déterminer l’éligibilité et le niveau de protection dont peut bénéficier une structure.
L’obtention d’une aide nécessite de se signaler préalablement auprès de son fournisseur d’énergie par la transmission d’une attestation dont le modèle est annexé au décret. Il est bien affirmé par le décret qu’amortisseur électricité et bouclier tarifaire ne sont pas des dispositifs cumulables.A ce jour, c’estle numéro de SIREN que l’Etat a prévu d’utiliser pour vérifier qu’il n’y ait pas de situations de cumul entre bouclier tarifaire et amortisseur. Or, cette approche ne semble pas convenir pour les associations de lutte contre l’exclusion ayant de multiples dispositifs, y compris la gestion de structures d’hébergement ou de logement accompagné. En effet, d’après les retours transmis, un grand nombre d’associations disposent du même numéro de SIREN pour leur siège et pour leurs différents dispositifs, comprenant ou non un hébergement ou un logement.. Ces associations seront donc contraintes de choisir entre l’un ou l’autre des dispositifs, alors même que le bouclier tarifaire électricité pourrait s’appliquer aux structures d’habitat collectif, et l’amortisseur électricité de manière complémentaire aux dispositifs non couverts par le bouclier (locaux administratifs, dispositifs non éligibles aux boucliers). La FAS alerte sur ce fonctionnement peu favorable aux organismes de lutte contre les exclusions et plaide pour une autre approche, plus efficiente et plus adaptée aux gestionnaires multi-établissements et multi-secteurs. Dans l’attente d’une éventuelle évolution de ces dispositions, la FAS invite donc ses adhérents à la plus grande prudence dans la mobilisation de ces différents dispositifs.
10 octobre 2024
08 octobre 2024
07 octobre 2024
📢La lutte contre la pauvreté : Un investissement social payant !
Retrouvez l'étude inédite publiée par le Collectif ALERTE dont la FAS fait partie ici :
La lutte contre la pauvreté : Un investissement social payant !
Dans un contexte où la priorité de lutte contre la pauvreté se heurte régulièrement aux objectifs de réduction...
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📢#Pauvreté : "La France n'a pas seulement les moyens et le devoir d'éradiquer la pauvreté, elle y a intérêt !"
💡L'étude inédite publiée par le Collectif ALERTE brise le idées reçues et invite les pouvoirs publics à agir !
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On est dans la confusion la plus générale.Le ministre additionne des montants accordés à des associations sans l’intervention desquelles le désordre serait généralisé.On est loin du pragmatisme et de la lucidité prônés par Michel Barnier. » fustige P.Brice
Bruno Retailleau cible les associations d’aide aux migrants
Le ministre de l’intérieur a dénoncé la présence des associations dans les centres de rétention administrative et leur subventionnement.
www.lemonde.fr
Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
💬 "Qu'on arrête de diviser les gens, de les mettre en concurrence les uns contre les autres."
Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »