10 octobre 2024
21 novembre 2017
Working First 13 (WF) est une expérimentation unique en France qui propose à des personnes vivant avec des troubles psychiques un accompagnement vers et dans l’emploi.
Interview croisée avec Livia Keyser et Sonia Abelanski, chargée de projet et job coach chez WF
Pourquoi avoir développé Working First 13 ?
Working First 13 a été développé à Marseille en 2014 suite au constat suivant : moins de 5% des personnes en situation de souffrance psychique bénéficiait d’un accompagnement vers l’emploi alors que beaucoup d’entre elles disaient vouloir travailler. L’Equipe Mobile Psychiatrie Précarité Marss, du Professeur Naudin et Docteur Girard, le service de Réhabilitation Psychosociale du Professeur Lançon et le Chez Soi d’Abord ont donc cherché à remédier à cette situation en se penchant sur des projets et des méthodes déjà existants à l’étranger. Ils se sont intéressés à la méthode IPS (Individuel Placement & Support), existant depuis les années 90 et ayant fait ses preuves en Europe (Allemagne, Belgique, Espagne…) mais aussi à l’international (Etats-Unis, Canada).
Cette méthode part du principe qu’une personne en situation de handicap psychique peut plus facilement obtenir et conserver un emploi en milieu ordinaire, si une aide individualisée et continue lui est offerte. Grâce à ce soutien et à cet accompagnement, il ne s’agit plus de « former puis placer » (train-place) mais bien de « placer puis former » (place-train).
Comment a démarré Working First 13 à Marseille ?
Le programme Working First 13 est porté administrativement et juridiquement par la structure Habitat Alternatif Social. L’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (APHM) et l’association Habitat Alternatif Social mettent à disposition des salariés afin de pouvoir mettre en œuvre ce programme.
Les équipes de Marseille, pionnières de l’expérimentation sur le territoire français, se sont rendues au Canada pour se former au sein de l’Institut Douglas, qui développe cette méthode depuis de nombreuses années.
Une fois formées, les équipes se sont ensuite attachées à répandre la méthode en la proposant à différents partenaires. Ce n’est qu’en octobre 2014 que l’accompagnement des personnes a démarré de façon progressive.
Quel est le rôle d’un job coach ?
Le job coach s’occupe de la partie « travail » dans l’accompagnement de la personne. Pour cela, il est indispensable que la personne ait envie de travailler et dispose des documents nécessaires pour intégrer le marché de travail (carte d’identité, titre de séjour,…). Selon le projet de la personne, l’accompagnement terrain démarre de manière plus ou moins intensive (entre 1 à 5 rendez-vous par semaine). L’entretien peut prendre une demi-heure jusqu’à une matinée et ne se réalise jamais dans les locaux de l’association, mais dans un environnement de travail, à la Cité de métiers, dans des associations …
Le job coach accompagne la personne selon ses besoins : il peut par exemple l’orienter vers des entreprises à démarcher, l’accompagner lors de sa prise de poste et peut même être présent lors des entretiens.
Quelle est votre relation avec les entreprises du territoire ?
Working First, c’est 70% du temps de travail passé au démarchage des entreprises avec ou sans les personnes. La vision que portent les entreprises sur le projet est positive. Créer des relations de confiance avec les entreprises est essentiel afin de favoriser une collaboration satisfaisante entre l’employeur et la personne.
Pouvez-vous nous donner un exemple d’accompagnement dans l’emploi ?
Nous avons suivi une personne en poste qui s’est mise en arrêt de travail suite à une surcharge de travail et à des problématiques de logement. Elle avait choisi, lors de son recrutement, de ne pas parler de sa santé à son employeur. Lors de sa reprise de poste, nous l’avons accompagné dans la réintégration de son poste de travail afin qu’elle négocie avec l’employeur l’adaptation de son poste. Aujourd’hui, la personne est de retour en entreprise et tout se passe bien.
Il y a autant de stratégies d’accompagnement qu’il existe de personnes. L’important est que les personnes retrouvent confiance en elles, afin d’assumer et de pousser toujours plus loin leurs projets. Si le job coach peut être proactif dans ses propositions, les stratégies choisies sont individualisées et la personne reste toujours au centre des décisions prises. C’est pour cela que notre credo est le suivant : guider, informer, soutenir.
Comment êtes-vous organisés en interne ?
Nous sommes une équipe « multi référence » : toute l’équipe accompagne toutes les personnes. Lorsque nous sommes en entretien, nous fonctionnons toujours en binôme. En effet, travailler en binôme permet d’ouvrir le champ des propositions, diversifier les compétences tout en ayant l’assurance que seule la personne décide de ses envies et projets.
Combien de personnes ont été accompagnées depuis le démarrage ? Ont-elles trouvé un emploi ?
Depuis le démarrage en 2014, 50 personnes ont été accompagnées vers et dans l’emploi et bénéficient encore d’un accompagnement si elles en ressentent le besoin. Les secteurs d’activité principaux sont : la restauration, le bâtiment et le nettoyage. Nous avons aussi constaté que les entreprises ont des besoins, certes, mais qu’il fallait quotidiennement s’atteler à casser les préjugés qu’elles pouvaient avoir sur la qualité du travail que peut fournir les personnes accompagnées. C’est un travail de longue haleine mais il en vaut la chandelle ! La remise en emploi des personnes les aide souvent à aller mieux : elles constatent avec une grande satisfaction qu’elles peuvent intégrer un nouvel environnement professionnel !
Il faut aussi savoir mesurer les avancées par rapport au projet des personnes. Pour certains, un entretien d’embauche où la personne s’est sentie bien, en confiance, à l’aise et fière d’elle-même avec un employeur est une étape, un pas en avant vers cet emploi durable.
Quelques mots sur Working First demain ?
Nous travaillons avec une équipe de Lausanne pour réaliser une évaluation croisée externe de notre programme Working First 13. Pour nous, il est très important de vérifier que la démarche adaptée du programme canadien est la bonne.
Nous apportons notre soutien à d’autres structures de différents territoires qui souhaitent mettre en place ce programme. Ainsi nous avons formé des équipes situées à Bordeaux, Nîmes, Tours, Clermont-Ferrant, Toulon, Poitiers… C’est à notre tour de promouvoir cette méthode et transmettre notre expérience !
10 octobre 2024
07 octobre 2024
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📢La lutte contre la pauvreté : Un investissement social payant !
Retrouvez l'étude inédite publiée par le Collectif ALERTE dont la FAS fait partie ici :
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Dans un contexte où la priorité de lutte contre la pauvreté se heurte régulièrement aux objectifs de réduction...
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📢#Pauvreté : "La France n'a pas seulement les moyens et le devoir d'éradiquer la pauvreté, elle y a intérêt !"
💡L'étude inédite publiée par le Collectif ALERTE brise le idées reçues et invite les pouvoirs publics à agir !
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On est dans la confusion la plus générale.Le ministre additionne des montants accordés à des associations sans l’intervention desquelles le désordre serait généralisé.On est loin du pragmatisme et de la lucidité prônés par Michel Barnier. » fustige P.Brice
Bruno Retailleau cible les associations d’aide aux migrants
Le ministre de l’intérieur a dénoncé la présence des associations dans les centres de rétention administrative et leur subventionnement.
www.lemonde.fr
Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
💬 "Qu'on arrête de diviser les gens, de les mettre en concurrence les uns contre les autres."
Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »