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26 mars 2013

Traitement des bidonvilles : s’opposer à la stigmatisation et rechercher des solutions d’insertion

Suite aux déclarations du ministre de l’Intérieur annonçant la reprise des démantèlements de bidonvilles et affirmant que leurs occupants ne souhaitaient pas s’insérer en France, la FNARS a pris l’initiative, avec la Fondation Abbé Pierre, ATD quart Monde, Romeurope et les Cités du secours catholique d’une lettre ouverte inter associative au Premier ministre dénonçant ces propos discriminatoires et rappelant à l’Etat ses obligations d’accueil et de prise en charge des personnes en situation d’extrême pauvreté.

Les associations craignent en effet une accélération des opérations d’évacuation de campements au terme du plan hiver et à quelques mois des échéances électorales. Elles demandent également la mise en oeuvre effective sur l’ensemble du territoire de la circulaire du 26 aout prévoyant avant chaque fermeture de bidonville, un diagnostic social préalable et la recherche de solution d’hébergement et de relogement pour toutes les familles qui occupent ces lieux de vie indignes.

La réaction des associations a provoqué la tenue d’une réunion interministérielle qui a permis de rappeler la priorité donnée à la mission nationale confiée à la DIHAL : généraliser les diagnostics sanitaires et sociaux, rechercher des terrains permettant d’accueillir des projets d’habitat modulable, mobiliser les préfets sur ces objectifs. Une équipe pluridisciplinaire sera créée pour répondre à la concentration des campements sur certains départements franciliens.

En outre la DIHAL a diffusé le 19 mars dernier le cahier des charges de l’appel à opérateurs permettant la mobilisation des 4 millions d’euros dédiés au traitement des bidonvilles, campements et grands squats à travers différentes prestations :

– un diagnostic global et individualisé des familles vivant dans ces campements

– un diagnostic des conditions d’habitat

– l’accompagnement social global des familles dans les campements et vers des formes d’habitat pérenne.

La FNARS soutient cette démarche visant à rechercher des solutions d’insertion (habitat digne, scolarisation des enfants, accès aux soins et à un accompagnement social, accès à l’emploi…) pour ces populations en grande difficulté et veillera à la mise en oeuvre concrète sur les territoires des engagements gouvernementaux issus de la circulaire et de la conférence de lutte contre la pauvreté.