10 octobre 2024
27 juin 2023
Intervention table-ronde 07 juin 2023 « Métiers du lien, métiers de demain », Talence
Témoignage d’Amandine DORÉ, éducatrice AEMO à Bordeaux
“Témoignage et photographie actuelle de ma profession. Je n’ai pas l’ambition de proposer une analyse théorique, financière ou politique du travail social. Je vous parle d’où je suis, éducatrice spécialisée dans un service d’Action Éducative en Milieu Ouvert.
Un quotidien professionnel en souffrance traversé par diverses évolutions et manques. Il m’apparait primordial de commencer par la question de la clinique, de fait celle de la rencontre éducative : à la base du sens que je donne à mon métier. Cette rencontre éducative n’est pas seulement un contact entre deux acteurs mais c’est toute une relation qui se crée, se transforme, qui avance, parfois recule au fil du temps. Elle varie en fonction de l’espace qui lui est réservé, du temps passé avec autrui.
Accompagner c’est avant tout prendre le temps de l’observation, de la compréhension des difficultés que les familles rencontrent. Le temps des familles n’est pas le temps de nos institutions. J’ai cette impression aujourd’hui d’une charge de travail trop importante qui ne laisse pas ce temps nécessaire. Un nombre de suivis toujours aussi élevé, un trafic routier densifié à Bordeaux qui a pour impact des temps de déplacement plus longs, le nombre de production d’écrits et de reporting plus important.
Pour exercer un métier du lien, il faut être disponible psychiquement. Une nécessité pour être à l’écoute. Les problématiques familiales sont complexes et souvent les situations arrivent dégradées. Ce qui sollicite des connaissances et un savoir-faire professionnel que je ne réussis pas toujours à faire évoluer au rythme de la société, par manque de temps, de formation et/ou de prise d’information. Ce qui me vient de nouveau à questionner la notion de prévention. Un sentiment au fil du temps d’être déconnectée de la réalité sociale des personnes accompagnées.
Si une travailleuse sociale a bien une capacité de résilience, elle ne peut suffire pour répondre au stress quotidien. Accompagner au plus près des besoins des familles demande aux professionnel.le.s de s’adapter et pour ce faire d’avoir le temps d’échanger, de partager cette charge mentale. Seul le temps, la formation et les espaces de réflexion le permettent. L’absence de ces espaces mène au sentiment de solitude, à l’épuisement professionnel et à la perte de sens.
Les solutions doivent être collectives, partagées pour tenter de résoudre des problématiques et éviter de se confronter seul à un état d’anxiété élevé. Le temps semble se perdre dans un système de plus en plus bureaucratisé. Il nous faut à mon sens garder à l’idée la nécessité d’un management humain et compréhensif, structuré sur des valeurs et des compétences spécifiques issues de la connaissance de nos pratiques professionnelles.
Ainsi défendre les intérêts des professionnel.le.s et le sens de notre travail. Si les professionnel.le.s n’ont pas la sensation d’être entendus, soutenus, cela crée de la colère et je me demande : comment peut-on être disponible pour accompagner les familles avec bienveillance lorsque nous sommes nous-mêmes en colère ?
A quoi se rajoute le manque toujours plus grand de réponses institutionnelles dans les prises en charge. Le manque de place dans les lieux d’accueils, dans les services de pédopsychiatrie, d’institutions spécialisées pour ne citer que ceux-là. Nous n’avons plus les moyens d’orienter le public vers les structures adaptées à leur problématique ce qui nous laisse bien souvent l’impression d’être les seuls acteurs dans l’accompagnement avec notre culpabilité de voir des situations se dégrader.
Pour finir, je voudrais aborder l’importance de la formation qui devrait à mon sens être continue tout au long d’une carrière professionnelle. Se nourrir de savoirs, de théorie pour étayer sa pratique professionnelle et faire perdurer les valeurs de l’accompagnement social dans le respect des familles et de leur singularité.”
10 octobre 2024
07 octobre 2024
07 octobre 2024
📢La lutte contre la pauvreté : Un investissement social payant !
Retrouvez l'étude inédite publiée par le Collectif ALERTE dont la FAS fait partie ici :
La lutte contre la pauvreté : Un investissement social payant !
Dans un contexte où la priorité de lutte contre la pauvreté se heurte régulièrement aux objectifs de réduction...
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📢#Pauvreté : "La France n'a pas seulement les moyens et le devoir d'éradiquer la pauvreté, elle y a intérêt !"
💡L'étude inédite publiée par le Collectif ALERTE brise le idées reçues et invite les pouvoirs publics à agir !
🔎A découvrir ici👉https://lstu.fr/PRDF8Fqo
On est dans la confusion la plus générale.Le ministre additionne des montants accordés à des associations sans l’intervention desquelles le désordre serait généralisé.On est loin du pragmatisme et de la lucidité prônés par Michel Barnier. » fustige P.Brice
Bruno Retailleau cible les associations d’aide aux migrants
Le ministre de l’intérieur a dénoncé la présence des associations dans les centres de rétention administrative et leur subventionnement.
www.lemonde.fr
Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
💬 "Qu'on arrête de diviser les gens, de les mettre en concurrence les uns contre les autres."
Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »