10 octobre 2024
11 avril 2018
Le 15 mars dernier, à l’invitation d’Agnès Buzyn, Ministre des Solidarités et de la santé, et d’Olivier Noblecourt, délégué interministériel à la prévention de la pauvreté et la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes, les résultats de la concertation organisée pour élaborer la stratégie de lutte contre la pauvreté ont été rendus publics. La Fédération attend désormais que le Président de la République s’empare de ces préconisations, pour saisir l’occasion de lutter structurellement contre la pauvreté.
Une concertation d’octobre à mars
Le 17 octobre dernier, le Président de la République, annonçait le lancement d’une concertation visant à concevoir une stratégie de lutte contre la pauvreté, en particulier des enfants et des jeunes. Mi-novembre, Olivier Noblecourt était nommé délégué interministériel et chargé de piloter cette concertation, sous l’égide d’Agnès Buzyn.
Cette concertation s’est notamment incarnée dans la mise en œuvre de six groupes de travail réunissant, pour un total de 5 réunions environ chacun, des acteurs institutionnels et associatifs mais aussi des parlementaires, des représentants d’associations d’élus locaux et des personnes en situation de précarité.
En plus de sa participation à trois de ces groupes, et d’avoir été auditionnée à un autre, la Fédération a contribué à l’ensemble de la concertation, notamment en se mobilisant au sein du collectif Alerte. Elle a ainsi pu rappeler ses principales propositions, notamment celles développées pendant la campagne présidentielle, mais aussi valoriser des initiatives d’adhérents et des projets d’expérimentation, et alerter sur les effets très négatifs pour les personnes précaires d’orientations budgétaires prises depuis le début du quinquennat.
110 propositions pour lutter structurellement contre la pauvreté
Les présidents des 6 groupes de travail ont présenté leurs rapports le 15 mars dernier. Ce sont en tout pas moins de 110 propositions qui ont été formulées, pour répondre à l’ambition présidentielle : trouver des solutions systémiques à la lutte contre la pauvreté, notamment en agissant en prévention, auprès des enfants de famille en situation de précarité.
Pour la Fédération, de nombreuses propositions répondent à cette ambition.
Ainsi, la volonté d’augmenter significativement le nombre de places d’accueil du jeune enfant et d’instaurer des logiques de bonus/malus permettant de renforcer la mixité sociale au sein des établissements d’accueil du jeune enfant, couplée à l’élaboration d’un référentiel sur la qualité d’accueil et le financement d’actions associatives d’accueil très qualitatif de familles en précarité, assurerait l’accès de toutes les familles à un mode d’accueil de qualité, favorisant le développement des enfants.
La création du parcours d’accompagnement des Jeunes vers l’Insertion, unifiant des dispositifs existant pour lier, sans limite de durée, accompagnement global et garantie de ressources pour tous les jeunes précaires représenterait une réelle amélioration de la garantie jeunes, et offrirait une solution plus sécurisante aux jeunes. Le développement des initiatives de formation et d’apprentissage employant des pédagogies adaptées aux jeunes décrocheurs (écoles de production, écoles de la deuxième chance, micro-lycées etc) et l’abondement du compte personnel de formation de ces jeunes apporteraient eux une réponse aux trop nombreuses sorties du système scolaire sans qualification.
Le renforcement de la médecine à l’école par le développement de partenariats avec la médecine de ville, le développement quantitatif et qualitatif des dispositifs médico-sociaux (lits halte soin santé, lits d’accueil médicalisés, PASS, Equipes mobiles psychiatrie précarité) et la fusion de l’aide médicale d’Etat dans la protection universelle maladie apporteraient eux des réponses aux problématiques de santé rencontrées par les personnes en précarité.
Citons encore, sans être exhaustif, l’augmentation du budget de l’insertion par l’activité économique et de l’accès à la formation des salariés en insertion, la réduction des nuitées hôtelières et la relance d’un programme d’humanisation de l’offre d’hébergement, ou enfin, la contractualisation avec les caisses de protection sociales et conseils départementaux pour lutter contre le non recours.
La proposition, portée par la Fédération dans le cadre du projet de loi « asile/immigration », d’octroi d’un titre de séjour aux personnes ni régularisables ni expulsables a également été proposée dans l’un des rapports.
L’urgence de s’en saisir et de mettre en place une politique globale de lutte contre la pauvreté
Emmanuel Macron devrait annoncer fin avril la stratégie de lutte contre la pauvreté. La Fédération attend de lui qu’il reprenne ces propositions positives.
Elle espère également que d’autres mesures, non prévues par les rapports, soient mises en œuvre rapidement, telles que la revalorisation du RSA, la construction massive de logements sociaux et très sociaux, l’encadrement des loyers en zone tendue ou encore la généralisation du tiers payant.
Elle pointe enfin la nécessité de corriger des orientations budgétaires prises en 2018, contraires à l’objectif de lutte contre la pauvreté. La réduction du nombre d’emplois aidés et de postes d’insertion et la réforme de la tarification des centres d’hébergement et de réinsertion sociale et les baisses massives de crédits qui y sont associées frappent en effet très durement les plus précaires.
Seule une politique globale forte, appuyée sur une stratégie ambitieuse mais irriguant également l’ensemble des politiques publiques, apportera une réponse à l’augmentation massive de la pauvreté en France sur ces dix dernières années. Ce sont en effet près de 9 millions de personnes qui vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté, soit un million de plus qu’en 2008.
10 octobre 2024
04 octobre 2024
26 septembre 2024
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On est dans la confusion la plus générale.Le ministre additionne des montants accordés à des associations sans l’intervention desquelles le désordre serait généralisé.On est loin du pragmatisme et de la lucidité prônés par Michel Barnier. » fustige P.Brice
Bruno Retailleau cible les associations d’aide aux migrants
Le ministre de l’intérieur a dénoncé la présence des associations dans les centres de rétention administrative et leur subventionnement.
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Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
💬 "Qu'on arrête de diviser les gens, de les mettre en concurrence les uns contre les autres."
Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »