Sondage IFOP – « 14% des femmes en couple déclarent avoir été victimes de violences conjugales »

Un Sondage IFOP réalisé pour Solidarité Femmes, mené sur un échantillon de 4 017 personnes entre le 8 et le 21 novembre 2022 

A l’occasion du 25 novembre, Journée Internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, notre partenaire la Fédération Nationale Solidarité Femmes (FNSF) publie un sondage sur les violences conjugales en France. 

Les chiffres sont alarmant :  

14% des françaises interrogées déclarent avoir été victimes de violences conjugales au cours de l’année écoulée. Elles n’étaient que 9% à déclarer être victime de violences conjugale à la fin du  

Alors qu’est estimé chaque année que près de 213 000 femmes sont victimes de violences conjugales (physiques et/ou sexuelles) commises par leur conjoint, ou ex-conjoint, et près de 94 000 femmes sont victimes de viols et/ou tentatives de viol, ce sondage révèle l’aggravation alarmante des violences conjugales.   

Pour l’année 2021,la DIHAL, dans son enquête de recensement sur le parc dédié aux femmes victimes de violences, annonce avoir financées  1,6 millions de nuitées pour les femmes victimes de violences en sus des 9 019 places d’hébergement dédiées.  

Le constat est sans appel, le nombre de femmes victimes de violences ne cessent d’augmenter et La Ligne d’écoute spécialisée 3919 connait un nombre de sollicitation sans précédent de + de 14% par rapport à 2019. Avec l’ouverture 24h/24 et 7j/7 fin juin 2021, le trafic d’appels se situe entre 10 000 et 12 000 appels mensuels. La majorité des appels concernent les violences conjugales soit 92%. Dans la très grande majorité des cas, il s’agit d’une femme victime, et d’un homme auteur de violences. Et dans 70% des situations, ce sont les femmes concernées qui appellent. Pour 80% les femmes appellent pour la première fois le 3919. 

Rien que pour l’année 2021 : 

• 11% des femmes ont déclaré être victimes de violences sexuelles, par le conjoint ou l’ex (+47% en 2020), 60% d’entre elles pour viol conjugal. 
• Près d’une femme sur 5 indique avoir été menacée de mort, un taux 2 fois supérieur à 2019 et 2020. 
• Concernant les violences physiques (60%), 1 femme sur 10 déclare une tentative d’étouffement ou de strangulation et 367 une tentative de meurtre ou de défenestration 
• 36% d’augmentation des maltraitances directes sur les enfants dans les situations de violences conjugales 

Malgré les engagements pris depuis la tenue du Grenelle des Violences conjugales, ce sondage révèle que les mesures prises ne suffisent pas pour prévenir et lutter contre toutes les formes de violences de genre.  

 La Fédération des acteurs de la Solidarité tient à rappeler son plein engagement dans la lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes, et en particulier les violences subies par les femmes en situation de précarité. 

Dans le cadre du Grenelle des violences conjugales, la FAS et ses partenaires spécialisés n’ont eu de cesse d’alerter sur l’ampleur des besoins et la nécessité de créer un plus grand nombre de places dédiées et de revaloriser le montant de leur financement pour assurer un hébergement et un accompagnement de qualité et adapté aux besoins spécifiques des femmes victimes de violences. 

Vous retrouverez ici nos interpellations. 

La Fédération s’engage également en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, en proposant un cycle de webinaire à destination des acteurs et actrices de l’Insertion par l’Activité Economique (IAE). Vous les retrouverez ici