10 octobre 2024
6 avril 2021
La Direction général des étrangers en France a présenté le 26 mars 2021 la version finale du « Plan Vulnérabilités » qui faisait l’objet de concertation avec les acteurs institutionnels et associatifs depuis environ deux ans. Ce plan se décline en 10 actions qui visent à la fois une meilleure identification des vulnérabilités présentées par les personnes en demande d’asile et réfugiées, ainsi qu’à leur prise en charge. Moins ambitieux que les versions de travail qui avaient été présentées précédemment, il chercher à se concentrer sur des actions concrètes, pour lesquelles la DGEF a indiqué que le financement était assuré. Si le plan présente des éléments attendus et bienvenus, notamment s’agissant de la formation des acteurs, la Fédération des acteurs de la solidarité craint que les moyens consacrés demeurent insuffisants par rapport aux besoins, afin en particulier de garantir l’effectivité de la prise en charge une fois les vulnérabilités repérées. A ce titre, la création de places en nombre suffisant au sein du DNA et la revalorisation des moyens dédiés à l’accueil et l’accompagnement de l’ensemble des personnes en demande d’asile et réfugiées sont indispensables pour l’amélioration de la capacité collective de réponse aux vulnérabilités.
Le plan vulnérabilités se divise en deux axes, qui comportent cinq actions chacun : « mieux repérer les personnes en situation de vulnérabilités » et « mieux protéger les demandeurs d’asile et les réfugiés vulnérables ».
Axe 1 : amélioration du repérage et de l’identification
La première action du plan concerne la mise en place d’un « rendez-vous santé » qui serait proposé aux personnes en demande d’asile au moment de l’enregistrement de leur demande en guichet unique (GUDA). Il consiste en un rendez-vous assuré par les médecins de l’Ofii, avec une visée de prévention et repérage des maladies infectieuses, de rattrapage des vaccinations, mais aussi un bilan clinique incluant un volet relatif à la santé mentale. Il sera d’abord expérimenté dans 3 directions territoriales Ofii (Toulouse, Marseille, Strasbourg) durant le second semestre 2021, avant que sa systémisation sur l’ensemble du territoire soit étudiée.
S’agissant de l’accès au système de santé et à une prise en charge médicale, la Fédération des acteurs de la solidarité continue de déplorer la mise en place d’un délai de carence dans l’accès à l’Assurance maladie pour les personnes adultes en demande d’asile. La mise en place d’un rendez-vous santé dans les DT Ofii, d’abord à titre expérimental, ne permettra pas de pallier les effets néfastes de cette mesure qui va à l’encontre des principes de santé publique et de la défense d’un accès universel aux soins.
L’action 2 vise à « créer un réseau de référents « vulnérabilités » parmi les acteurs de l’asile : ce réseau comprendra les « référents vulnérabilités » des DT Ofii, les coordinateurs régionaux de l’asile qui assumeront une fonction de référence sur ces sujets vulnérabilités, et devra s’articuler avec les référents du parcours santé des migrants au sein des ARS.
Les actions 3 et 4 sont consacrées à la formation des acteurs et au signalement des vulnérabilités : l’Ofpra formera les référents vulnérabilités des DT Ofii et les agents des SPADA, et des sessions de formation régionales seront organisées à destination des travailleur.euses sociaux.ales des structures d’hébergement du DNA. Les agents des SPADA seront encouragés, notamment par le biais de la diffusion de « bonnes pratiques » à développer leur capacité à repérer les vulnérabilités et proposer des conditions d’accueil adaptées.
La Fédération considère que les actions de coordination des acteurs et de formation aux vulnérabilités qui peuvent être présentées par les personnes et aux problématiques auxquelles elles peuvent être confrontées en conséquence sont essentielles. Néanmoins, elle insiste sur la nécessité de la mise en place de réels partenariats, se basant sur les compétences et l’expertise de chaque acteur, en particulier celles des acteurs de l’intervention sociale s’agissant de l’identification, en lien avec les personnes concernées, de leurs besoins et éventuelles vulnérabilités. Ces partenariats permettraient ainsi, dans le respect du cadre éthique et légal du travail social, notamment le respect du secret professionnel, de signaler à l’Ofii des besoins d’adaptation des conditions de prise en charge des personnes, sans que l’Ofii n’ait à connaitre des vulnérabilités intrinsèques à la demande d’asile, ce qui n’est pas prévu par la loi.
Enfin, l’action 5, dernière action de ce premier axe, vise à développer des campagnes d’information ciblées à destination des personnes concernées, en particulier s’agissant de l’existence de places spécialisées dans l’accueil des personnes victimes de traite et femmes victimes de violence ou personnes LGBT+, des dispositions spécifiques relatives à l’accès au séjour pour les personnes victimes de TEH et de l’organisation et du fonctionnement du système de soins français.
De manière générale, la Fédération salue l’engagement relatif à une meilleure identification des vulnérabilités qui peuvent être présentées par les personnes en demande d’asile et réfugiées. Elle souligne néanmoins le fait que l’identification doit pouvoir s’accompagner d’orientations et de prises en charge effectives, qu’il s’agisse par exemple de l’accès à des dispositifs de soins ou de la délivrance de titres de séjour pour les personnes victimes de TEH.
Axe 2 : amélioration de la prise en charge des personnes en situation de vulnérabilité
L’action 6 est dédiée au développement de places spécialisées au sein du dispositif national d’accueil :
La Fédération des acteurs de la solidarité rappelle que si la création de places spécialisées peut permettre de répondre à certains besoins d’adaptation des conditions d’accueil et de l’accompagnement proposé, elle doit s’accompagner de moyens supplémentaires à un niveau suffisant, notamment pour les places PMR pour lesquelles aucun surcoût n’est actuellement prévu. Le système d’orientation des personnes concernées doit être précisé et le respect de la protection des données personnelles ainsi que du principe constitutionnel de confidentialité de la demande d’asile doit être garanti.
Les actions 7 et 8 sont relatives à la prise en charge médicale des personnes. L’action 7 vise à développer l’information des professionnel.les de santé du « droit commun » s’agissant des besoins des personnes en demande d’asile et réfugiées, avec un focus spécifique sur le sujet du psycho-traumatisme. L’action 8 prévoit le développement d’interventions sanitaires par le biais du développement de partenariats avec les acteurs de santé tels que les PASS ou les EMPP, et in fine la mise à disposition d’un personnel de santé dans chaque centre d’hébergement via une mutualisation des ressources (diagnostic de l’existant prévu pour le premier semestre 2021 avant travail d’identification des opportunités de mutualisation).
La Fédération rappelle encore une fois le besoin que les partenariats créés et les orientations proposées puissent aboutir à des prises en charge effectives. En effet, les dispositifs tels que les PASS et les EMPP, bien que dotés de nouveau moyens par les mesures adoptées à la suite du « Ségur de la santé », risquent de ne pas disposer de suffisamment de ressources pour répondre à l’ensemble des besoins existants.
L’action 9 a pour objet l’amélioration de l’accès à la procédure d’asile des mineurs non accompagnés, par le biais en particulier de la formation des acteurs locaux et spécialisés (notamment services de l’ASE des départements, administrateur.rices ad hoc), et du renforcement de la coopération entre les différents acteurs et institutions compétent dans la prise en charge des MNA.
Enfin, l’action 10 se concentre sur le renforcement de la prise en charge des personnes réfugiées réinstallées, qui présentent souvent des pathologies lourdes, physiques ou mentales ? Ainsi des mesures relatives à l’identification en amont de l’arrivée en France et à une prise en charge rapide des situation en aval sont exposées.
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On est dans la confusion la plus générale.Le ministre additionne des montants accordés à des associations sans l’intervention desquelles le désordre serait généralisé.On est loin du pragmatisme et de la lucidité prônés par Michel Barnier. » fustige P.Brice
Bruno Retailleau cible les associations d’aide aux migrants
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Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
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Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »