Retour à toute l'actualité

16 mai 2022

Publication de l’instruction relative au soutien psychologique des personnes en situation de grande précarité dans les centres d’hébergement et dans les lieux d’accueil

Consécutive de la mesure 9 des assises de la santé mentale et de la psychiatrie, cette instruction précise l’objectif de pérennisation  du recrutement et du renfort de professionnel·les, notamment de psychologues, qui pourront intervenir dans les structures d’accueil, d’hébergement d’urgence et de stabilisation mais aussi de réinsertion sociale.

Quel·les professionnel·les vont être prioritairement recruté·es ?

Les psychologues et infirmier·ère·s en pratique avancée mention santé mentale et psychiatrie. Pour la première année cela sera essentiellement des psychologues.

Quelles missions pour ces professionnel·les ?

Le soutien psychologique et/ou psychosocial des personnes accompagnées par : des consultations individuelles ; des groupes de parole ; des thérapies brèves ; des entretiens etc. Le suivi des personnes par un·e même professionnel·le est privilégié dans un objectif de lien de confiance entre la·le professionnel·le et la personne concernée. Le suivi des personnes ne nécessite pas de facturation à l’assurance maladie, n’est pas limité dans le temps. Il est réalisé en fonction des besoins de la personne, avec une possibilité d’orientation dans le droit commun en accord avec les personnes et en fonction de son état de santé.

La coordination des parcours avec les professionnel·les des établissements sociaux avec les acteur·rices du système de santé dans une logique de parcours de soins

La répartition des missions pourra se faire à raison de deux tiers du temps orienté vers  le soutien et l’accompagnement psychologique et un tiers orienté vers de coordination de parcours.

L’instruction précise que les professionnel·les recruté·es n’ont pas vocation à former les professionnel·les du secteur social à la prise en charge des troubles de la santé mental qui peut être assuré par les professionnel·les des EMPP, ou par le biais du développement des formations aux premiers secours en santé mentale

Quels sont les publics concernés / visés ?

Les personnes hébergées en CHU ,CHS et CHRS mais aussi les personnes accompagnées dans les 433 accueils de jour conventionnés avec l’État.

Pour les personnes allophones, le recours l’interprétariat professionnel est indiqué dans l’instruction.

Les personnes hébergées dans le dispositif national d’accueil (DNA) ne sont pas « ciblées de manière prioritaire par cette mesure ». La fédération suivra avec attention l’évolution de la mise en place de cette mesure par rapport à ce point précis.

Quelles modalités de rattachement des professionnel·les au système de santé ?  

Les Agences Régionales de Santé (ARS) et les Directions Régionales de l’Économie, de l’Emploi, du Travail et des Solidarités (DREETS) sont invitées à identifier les structures d’hébergement prioritaires pour les interventions des équipes de professionnel·les. Les ARS pourront ensuite analyser en fonction des ressources de leur territoire les options en termes de structures qui pourront recevoir des crédits pour le recrutement en privilégiant un rattachement à une structure de soins, sanitaire ou médico-sociale : (Rattachement possible aux EMPP, aux PASS, aux Équipe mobile santé précarité (EMSP), aux structures sociales (qui ne sont pas à privilégier dans l’instruction)

Quel financement de la mesure ?

Cette mesure est financée à hauteur de 10 millions d’euros en 2022, 20 millions en 2023, et 30 millions à l’horizon 2024.

L’instruction est disponible ici (page 221)

 

Pour toute question vous pouvez contacter Hugo Si Hassen, chargé de mission santé à la Fédération des acteurs de la solidarité

hugo.sihassen@federationsolidarite.org