26 septembre 2024
5 mars 2019
La violence de la rupture de leur situation lorsqu’ils atteignent la majorité, l’amenuisement des possibilités de prise en charge par les Conseils départementaux au-delà de 18 ans, l’absence d’accès aux minima sociaux couplée à l’impossibilité, pour partie d’entre eux, de faire appel aux solidarités familiales… Les difficultés rencontrées par une partie des jeunes sortant de l’Aide Sociale à l’Enfance, les précipitant brutalement dans une situation précaire, sont à la fois connues de longue date et, jusqu’à ces derniers mois, particulièrement peu objets d’évolution des politiques publiques.
La « fin des sorties (de l’ASE) sans solutions à l’atteinte de la majorité du jeune » est l’un des objectifs de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, annoncée par le Président de la République en septembre 2018. Pour se faire, les Conseils départementaux, compétents dans le champ de la protection de l’enfance, ont désormais la possibilitéde contractualiser avec l’Etat. Chaque Conseil départemental décidant de s’engager dans la contractualisation doit mettre en place ou soutenir des actions visant à réduire la fin des « sorties sèches » de l’ASE qui soient en accord avec le contenu du document de référence élaboré au niveau national, ainsi que des actions sur d’autres champs – voir l’article sur la contractualisation Etat/Départements.
Pour être financièrement soutenus par l’Etat dans leurs efforts – sont mobilisés à cette fin 12 millions d’euros par an pour l’ensemble des départements jusqu’en 2022–, les départements doivent s’engager avant la fin du premier semestre 2019 à mettre en œuvre des actions permettant d’atteindre des objectifs associés à cinq champs prioritaires établis dans le référentiel :
Les orientations sont générales et la cadre souple, les départements disposant d’une certaine liberté dans le choix et la mise en œuvre des actions permettant le respect de leurs engagements.
Elaboré par un groupe de travail composé pour moitié de jeunes pris en charge ou anciennement pris en charge par l’ASE ainsi que d’institutionnels, de départements et d’acteurs de la protection de l’enfance, ce document de référence a finalement pu être présenté à d’autres acteurs, dont la Fédération des acteurs de la solidarité, qui a pu soumettre une contribution au groupe de travail. Un certain nombre de ses propositions d’actions ont été retenues dans la version finale du référentiel dont la mention des actions favorisant :
Toutefois, la question du non-accès aux minima sociaux des personnes âgées de 18 à 25 n’est pas abordée dans ce cadre alors même que la question de l’accès aux ressources est essentielle pour les jeunes sortant de l’ASE parfois sans ressources ni soutien familial. La Fédération des acteurs de la solidarité estime que pour apporter une véritable réponse aux jeunes à risques de rupture brutale de leur situation à la sortie de l’ASE, la question des ressources et de l’accès aux minima sociaux est incontournable et doit être traitée, quel qu’en soit le cadre. Les travaux relatifs à la mise en place d’un Revenu Universel d’Activités pourraient constituer un cadre permettant d’avancer sur la question de l’absence d’accès à des ressources pour les jeunes sans emploi.
La Fédération a également porté l’idée du développement de structures susceptibles d’accueillir et d’accompagner dans un même service des jeunes de 16 à 25 ans, dotées d’un double agrément et de financements croisés (financement par les départements pour la prise en charge de la part des jeunes de moins de 18 ans/pris en charge par l’ASE et financements de l’Etat pour la part des jeunes de 18 à 25 ans), avec hébergement en diffus et équipe pluridisciplinaire. Ce type de service permet d’accompagner les jeunes pris en charge par l’ASE vers l’autonomie et d’éviter la rupture si un jeune suivi à l’ASE a besoin, en fin de prise en charge, de continuer à être accompagné par une structure du secteur de l’insertion en lui permettant de maintenir le lien éducatif avec la même équipe d’intervenants sociaux.
La Fédération des acteurs de la solidarité suivra avec attention la mise en œuvre d’actions en faveur de l’accompagnement des jeunes en sortie d’ASE dans la cadre de la contractualisation entre Etat et départements, et sera dans un premier temps très attentive au choix ou à l’affinage des indicateurs permettant d’évaluer les actions financées dans ce cadre.
La Fédération des acteurs de la solidarité invite ses adhérents à se mobiliser dans le cadre des conférences régionales de la stratégie pauvreté, comportant un groupe de travail dédié à la fin des sorties sèches de l’ASE afin de contribuer collectivement à l’atteinte de cet objectif global et à se rapprocher de leurs Conseils départementaux afin d’envisager les possibilités de développer des actions, nouvelles ou anciennes, dans ce cadre.
Par ailleurs, afin de permettre une meilleure prévention des ruptures pour les jeunes sortant de l’ASE, Christelle Dubos et Adrien Taquet, secrétaires d’État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé, ont annoncé mi-février les mesures suivantes :
Pour toute question, vous pouvez contacter :
Alice Tallon : chargée de mission Jeunes, Justice – alice.tallon@federationsolidarite.org
26 septembre 2024
13 septembre 2024
10 septembre 2024
Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
💬 "Qu'on arrête de diviser les gens, de les mettre en concurrence les uns contre les autres."
Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »
Nancy capitale du travail social pour 2 jours, à l’occasion du congrès de la @FedeSolidarite présidée par Pascal Brice.
Avec Chaynesse Khirouni, nous avons dit toute l’importance du travail quotidien des 1,3 million de travailleuses, pour l’essentiel, sociales.
Plénière 1 – Travail social : explorer pour écrire l’avenir animée par Nathalie Latour, directrice générale de la FAS avec Nicolas Antenat, philosophe, @BrodiezA, historienne et membre du conseil d’administration de la FAS.
Axelle Brodiez-Dolino aux travailleurs et travailleuses sociales : « sans vous, c’est tout qui s’écroule ».
Nicolas Antenat, philosophe reviens sur les problématiques de sens dans le travail social : « la question du sens a beaucoup été posée aujourd’hui : on a beaucoup parlé de burn-out et de bore-out. Il faut trouver du sens dans des espaces de plus en plus compressés. »
Pascal Brice dans @SudRadio sur les enjeux de solidarité suite à la formation du gouvernement
📺À revoir ici : https://www.sudradio.fr/politique/gouvernement-barnier-linquietude-des-acteurs-de-la-solidarite 👇
"2,5 millions de personnes sont en attente d’un logement social partout dans le pays : je dis au premier ministre et à Madame Létard : il faut conserver la loi SRU et la mettre en œuvre."⬇️
"Il faut réduire le déficit budgétaire, mais est-ce que c’est aux pauvres et à celles et ceux qui n'arrivent pas à ce loger d’y remédier ? Non. C’est à celles et ceux qui ont le moyen de contribuer à la solidarité."