18 avril 2024
22 novembre 2021
L’inspection générale des finances et l’inspection générale des affaires sociales ont été missionnées par le ministre des solidarités et de la santé et le ministre délégué des comptes publics afin de réaliser une revue des dépenses de la politique familiale en France. Ce rapport propose une évaluation des différents dispositifs fiscaux et sociaux contribuant aux différents objectifs de la politique familiale et évoque de possibles scénarios d’évolution.
Les deux inspections rappellent tout d’abord des éléments historiques et de définition de la politique familiale, « un des piliers du modèle social français ». Les quatre objectifs affichés de cette politique sont : la compensation des charges de l’enfant (redistribution horizontale entre les personnes sans enfants et les personnes avec enfant(s)), le soutien aux familles vulnérables (redistribution verticale entre les personnes les plus aisées et les plus pauvres), la conciliation de la vie privée avec la vie professionnelle et la garantie de la viabilité financière de la branche famille de la Sécurité sociale.
Le périmètre des dépenses socio-fiscales retenu par la mission s’élève à 63 milliards d’euros. Il prend en compte les dispositifs suivants :
La gouvernance est partagé entre différentes administrations au niveau central (direction de la Sécurité Sociale, direction générale de la cohésion sociale, direction de la législation fiscale) ainsi que la CNAF, la CCMSA, et entre différentes collectivités (départements et communes). Il n’existe toutefois pas de « chef de file » unique de la politique familiale.
Le rapport note que la dynamique démographique de la France reste la meilleure d’Europe mais tend à diminuer : le taux de natalité est en 2020 de 1,83 enfant/femme et était à 2,03 en 2010, avec des impacts sur le modèle social français qui doivent être pris en compte.
Les deux inspections soulignent les importants effets redistributifs des dispositifs socio-fiscaux actuels qui se font horizontalement (entre ménages sans enfant à charge et ménages avec enfant(s)) et verticalement (entre ménages aisés et ménages pauvres). La politique familiale poursuit donc bien un objectif de soutien aux familles vulnérables, qui a eu tendance à se renforcer ces dernières années, dans la logique d’un « universalisme proportionné ». Toutefois, le rapport indique aussi que la politique familiale se distingue par sa complexité, avec de nombreux dispositifs qui se superposent, et qui génèrent des effets de bord. Toute évolution marginale emporte donc des effets difficiles à prévoir, et viendrait fragiliser la stabilité de la politique, considérée comme un facteur important dans le soutien à la natalité, du fait de la confiance et de la meilleur appropriation par les ménages de dispositifs existants depuis plusieurs années.
L’IGAS et IGF soutiennent une réflexion sur une refonte ambitieuse du dispositif socio-fiscal existant, qui serait centrée sur la redistribution horizontale entre ménages sans enfant et ménages avec enfant(s), et qui nécessiterait alors d’être articulée avec des dispositifs de redistribution verticale cohérents (le rapport fait en particulier référence aux travaux autour du revenu universel d’activité).
Ainsi cette revue des dépenses dresse le scénario de quelques évolutions paramétriques possibles mais insiste surtout sur la nécessité d’un renforcement de l’offre de service aux familles, et en tout premier lieu l’offre d’accueil du jeune enfant. Cette politique autour de l’accueil du jeune enfant combine trois éléments : le nombre de places d’accueil disponibles et le développement de l’offre d’accueil, un soutien financier aux familles et les dispositifs de congés parentaux. Le rapport ne manque cependant pas de pointer les fortes inégalités sociales et territoriales d’accès aux modes de garde.
Il formule les propositions suivantes, visant à améliorer les possibilité de recours aux modes de garde : à moyen-long terme, définition d’une compétence obligatoire du bloc communal (avec accompagnement financier nécessaire) pour avoir un chef de file bien identifié, et à court terme, renforcer les leviers d’action des Caf en faveur des modes de garde, développer l’attractivité des métiers de la petite enfance et la formation des professionnel.les, réduire le reste à charge des familles faisant appel aux assistantes maternelles (réforme du CMG), et soutien et création de dispositifs visant à proposer de manière cohérente un accompagnement socio-professionnel et un mode d’accueil du jeune enfant adapté.
La Fédération rejoint dans leur ensemble les propositions relatives au soutien aux modes d’accueil du jeune enfant et la nécessité de rendre cette accueil plus accessible, en particulier pour les familles les plus pauvres, ainsi que le besoin d’une articulation entre les objectifs insertion socio-professionnelle, égalité femmes-hommes et soutien au développement de l’enfant notamment via des solutions d’accueil collectif. Elle soutien aussi certaines propositions dégagées par le Haut Conseil à la Famille à l’Enfance et à l’âge, notamment s’agissant des prestations sociales à destination des mères isolées (cf. article FAS « Actualités de la politique familiale : conférence des familles, recommandations HCFEA, accueil du jeune enfant en horaires atypiques et conciliation vie professionnelle-vie familiale »).
Avec @arifts_pdl à Rezé (44) pour débattre dans ce haut lieu de formation des formes de la mobilisation pour porter le travail social au cœur de la société.
Avec #VéroniqueLambert et les équipes #Etape44 à Saint-Herblain pour partager les mobilisations pour l'insertion.
🗓 Rendez-vous pour les Journées du Travail Social les 24 & 25 septembre 2024 à Nancy !
🔎Zoom sur les premiers éléments du programme 👇
👉 Informations et inscriptions :
https://evenement.federationsolidarite.org/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_source_platform=mailpoet&utm_campaign=flash-info-journees-du-travail-social-24-et-25-septembre-2024-les-inscriptions-sont-ouvertes-756
Pour avoir une idée des ordres de grandeur : 83 450 ménages dépassant les plafonds paient un Supplément de loyer de solidarité (SLS), soit 1,6 % des 5,2 millions de locataires HLM. Magnifique contrefeu gouvernemental pour faire oublier son bilan désastreux.
Le Comité national pour l'emploi a été installé par @CaVautrin, avec 48 membres dont des représentants @unccas, @UNmissionlocale, @ADepartementsF, @andicat_asso ou encore @FedeSolidarite. https://www.lemediasocial.fr/fb9fed0c2_e6eb_4980_93c6_9ba78a5e2c75
📢« Ce qui nous semble incontrôlable, ce n’est pas la dépense publique mais le transfert massif de la solidarité nationale au profit des acteurs les plus forts du système ».
👉La FAS signataire de la #tribune portée par @apfhandicap dans @lemondefr
« Ce qui nous semble incontrôlable, ce n’est pas la dépense publique mais le transfert massif de la...
TRIBUNE. Face aux restrictions à venir des crédits destinés aux plus vulnérables, un collectif d’associations emme...
www.lemonde.fr
Journées Du Travail Social : «pouvoirs d’agir, pouvoir agir» : les inscriptions sont ouvertes !
Rdv les 24 et 25 septembre 2024 à Nancy.
➡️Information & inscriptions ici :
Journées du Travail Social
Journées du Travail Social 24 et 25 septembre 2024 La période que nous traversons est difficile. Notre pays, com...
evenement.federationsolidarite.org
🖍️ L'actu vue par Gros (@GrosPascal), cette semaine dans "Marianne"
Écoutez ce bourreau expliquer que des femmes, des enfants, des femmes lui avaient été désignés comme des animaux. Nul besoin d'être Rwandais pour qu'à un moment la déshumanisation de l'Autre finisse par fabriquer des bourreaux.