10 octobre 2024
16 septembre 2019
Nous, associations et fédérations accompagnant des personnes en situation de précarité et collectifs citoyens œuvrant en faveur des personnes les plus démunies, alertons sur la situation dramatique des personnes et familles contraintes de vivre à la rue faute de solution d’hébergement digne ou de logement à coût abordable, et dont le nombre ne cesse d’augmenter.
Ce sont des dizaines de milliers de personnes sans solution dans le pays ! Pour ne prendre que l’exemple de Paris, en février 2019, 3 600 personnes sans solution d’hébergement ont été dénombrées lors de la nuit de la solidarité et plus de 2 800 personnes vivent sur les campements du nord-est parisien et de Saint-Denis. De plus, en juin, les associations dénombraient environ 2 000 personnes à la rue en Occitanie (Toulouse), 1 500 en Nouvelle Aquitaine (Bordeaux), plus de 2 000 en région Pays de la Loire (Nantes). La situation ne fait qu’empirer avec par exemple l’installation récente d’un campement de 400 personnes à Rennes.
Nous constatons depuis plusieurs années une insuffisance chronique de places d’hébergement et de logements sociaux qui a pour conséquence l’augmentation du nombre de personnes à la rue mais également le durcissement des conditions d’accès à l’hébergement. Ce manque de places conduit au non-respect des principes d’inconditionnalité et de continuité de l’hébergement pourtant inscrits dans la loi et créé une concurrence insupportable entre les publics les plus précaires.
Cette crise est amplifiée par le sous dimensionnement chronique du parc d’hébergement dédié aux demandeurs d’asile, renvoyant vers le 115 et les campements plusieurs dizaines de milliers de personnes sans solution.
Dans un contexte où le nombre d’expulsions locatives avec le concours de la force publique ne cesse d’augmenter, cette absence de solution d’hébergement ou de logement conduit au maintien d’un cycle infernal où des familles sont remises à la rue pour laisser place à d’autres, où le nombre de demandeurs d’asile privés de leur droit à l’hébergement dans un dispositif dédié explose, avec toujours plus de personnes à la rue. Ce cycle conduit à l’errance de nombreuses personnes et à la multiplication des campements, squats et bidonvilles sur l’ensemble du territoire national.
La dernière étude de dénombrement des personnes sans-abris sur le territoire national date de 2012. Nous attendons qu’une telle étude soit reconduite afin que l’élaboration des politiques nationales et locales puisse s’appuyer sur des données actualisées et que les différents acteurs puissent prendre réellement la mesure de la situation.
Nous en appelons aujourd’hui à tous les acteurs : État, collectivités locales, bailleurs sociaux, associations, entreprises et citoyens pour apporter des réponses quantitatives et qualitatives à la hauteur de la crise sanitaire et humanitaire que nous vivons partout en France. Collectivement, donnons-nous les moyens de respecter le principe d’accueil inconditionnel qui fonde la tradition de solidarité vis-à-vis des personnes en situation de précarité en France.
Agir pour la Santé des femmes
Association Aurore
Emmaüs France
Emmaüs Solidarité
Fédération des acteurs de la solidarité
Fédération des acteurs de la solidarité Ile-de-France
Fédération de l’Entraide Protestante
Fondation Armée du Salut
France terre d’asile
Les enfants du canal
Première Urgence Internationale
Réseau EZRA
Samusocial de Paris
Secours Populaire Fédération de Paris
📢La lutte contre la pauvreté : Un investissement social payant !
Retrouvez l'étude inédite publiée par le Collectif ALERTE dont la FAS fait partie ici :
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Dans un contexte où la priorité de lutte contre la pauvreté se heurte régulièrement aux objectifs de réduction...
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On est dans la confusion la plus générale.Le ministre additionne des montants accordés à des associations sans l’intervention desquelles le désordre serait généralisé.On est loin du pragmatisme et de la lucidité prônés par Michel Barnier. » fustige P.Brice
Bruno Retailleau cible les associations d’aide aux migrants
Le ministre de l’intérieur a dénoncé la présence des associations dans les centres de rétention administrative et leur subventionnement.
www.lemonde.fr
Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
💬 "Qu'on arrête de diviser les gens, de les mettre en concurrence les uns contre les autres."
Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »