10 octobre 2024
19 avril 2017
Depuis 2015, la France reconnaît les droits culturels. L’article 103 de la loi NOTRe fait en effet des droits culturels la référence en matière de politique publique culturelle de l’Etat. Mais que cela signifie-t-il vraiment ?
Les droits culturels sont un ensemble de droits fondamentaux déclinés dans la déclaration de Fribourg (2007), qui garantissent le « droit de chacun de participer à la vie culturelle ». Plus que le simple accès à « la culture », il s’agit de :
Concrètement, les droits culturels protègent les personnes des discriminations et du non-respect de leur identité culturelle, mais garantissent aussi l’accès des personnes aux ressources culturelles nécessaires pour construire leur identité culturelle. Les « droits culturels » ne recouvrent pas « la culture » perçue au sens des arts mais bien tout ce qui fait notre identité culturelle : autant les arts que l’éthique, l’architecture, la cuisine, la langue, les traditions, etc. C’est donc cette conception large du droit de chacun de participer à la vie culturelle qui est aujourd’hui reconnue dans la loi française.
Ce concept est particulièrement pertinent dans le cadre du travail social, car il permet à la fois de reconnaître le droit de chaque personne de participer à la vie culturelle quelle que sa situation sociale, ses références et son identité culturelles, mais aussi le droit de cette personne d’avoir accès à des pratiques, des espaces, des activités culturelles dont elle est aujourd’hui exclue ou éloignée. Cela implique la reconnaissance des pratiques amateures, la dé-hiérarchisation des rapports entre « culture légitime » et « contre-culture » au profit de la construction commune de la participation culturelle entre différents acteurs, comme le porte le réseau Culture 21.
La reconnaissance de ces droits dans la loi appelle donc les pouvoirs publics à favoriser ce double objectif dans leurs politiques. Certaines collectivités le font déjà depuis longtemps, à l’instar du conseil général de l’Ardèche qui, par le biais de sa politique « Culture e(s)t lien social » soutient et encourage l’émergence des projets co-construits entre acteurs du champ social et du champ culturel qui permettent aux publics concernés de participer à la vie culturelle de leur territoire.
Dans le cadre du travail social, ce concept implique que le développement culturel des structures sociales ne doit pas uniquement avoir pour objet de « donner accès à la culture » de manière descendante mais bien de permettre aux individus de construire activement leur identité culturelle, de participer à la vie de la société, à sa création, à son inventivité. Les droits culturels permettent de dépasser les tensions et liens de hiérarchisations pour mener des projets co-construits entre publics/artistes, professionnels/amateurs, structures culturelles/structures sociales, pouvoirs publics/citoyens.
Il s’agit de ne pas considérer les citoyens comme de consommateurs de culture mais comme des acteurs à part entière de la vie culturelle, et ainsi de permettre aux personnes de développer leur pouvoir d’agir sur la société et sur leur vie.
De nombreuses structures adoptent déjà cette approche, par le biais de projets artistiques, à l’image du projet « Parcours sensibles » en Bretagne ou du projet actuel de la commission culture de la Fédération Rhône-Alpes qui valorise différentes pratiques et œuvres artistiques réalisées par des personnes accompagnées par les associations du réseau. C’est également l’esprit du travail de partenariat lancé entre la Fédération des acteurs de la solidarité et l’association Cultures du cœur pour favoriser les initiatives de médiation culturelle au sein de notre réseau et les liens entre acteurs du champ social et du champ culturel.
De nombreux acteurs culturels et sociaux ont lancé des travaux de réflexion sur les implications de l’intégration des droits culturels dans la loi française. La Fédération participera à ces réflexions dans le but de faire émerger des politiques publiques répondant à cette nouvelle exigence.
Pour en savoir plus sur les droits culturels :
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Retrouvez l'étude inédite publiée par le Collectif ALERTE dont la FAS fait partie ici :
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On est dans la confusion la plus générale.Le ministre additionne des montants accordés à des associations sans l’intervention desquelles le désordre serait généralisé.On est loin du pragmatisme et de la lucidité prônés par Michel Barnier. » fustige P.Brice
Bruno Retailleau cible les associations d’aide aux migrants
Le ministre de l’intérieur a dénoncé la présence des associations dans les centres de rétention administrative et leur subventionnement.
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Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
💬 "Qu'on arrête de diviser les gens, de les mettre en concurrence les uns contre les autres."
Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »