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27 novembre 2014

Le théâtre pour libérer la parole sur les violences au sein du couple

La compagnie franco-mexicaine Le Miroir qui fume, qui produit et diffuse en France et à l’étranger des spectacles de théâtre contemporain, propose un partenariat aux associations soutenant les droits des femmes, afin de mener des actions de sensibilisation aux violences au sein du couple.

La pièce Bêtes, chiennes et autres créatures de l’auteur mexicain Luis E. Gutiérrez Ortíz Monasterio, dit LEGOM, créée par la compagnie le Miroir qui fume en 2012, est un spectacle qui traite de ce sujet avec pertinence et profondeur. Publiée en 2005, elle est construite sur trois moments qui précèdent l’émancipation d’une femme de l’emprise de son compagnon. Comme toute œuvre d’art, le spectacle est polémique. 

La compagnie souhaite aujourd’hui placer cette création au cœur d’une action plus large qui favorise la mobilisation autour de ce sujet. Elle pourrait passer par :

  • un travail en amont du spectacle mené par la compagnie avec des référents sur le terrain ;
  • un débat au bord du plateau après les représentations ;
  • une correspondance ou suivi mené conjointement avec des associations (locales ou nationales) après les représentations, etc.

La compagnie souhaite avec cette action :

1/ Donner à voir l’histoire d’un couple
Le théâtre produit sur les spectateurs des effets d’une force considérable. En montrant des figures et des fragments du réel, les spectateurs sont naturellement amenés à tirer les leçons de la représentation.

2/ Libérer la parole
En donnant aux femmes l’occasion de s’exprimer avant et après la représentation, avec l’avantage de pouvoir prendre de la distance par rapport à leurs expériences personnelles, les effets subjectifs du théâtre commence à apparaître : il s’opère un transfert théâtral.

3/ Identifier les violences
En décryptant les différents types de violence, les signes annonciateurs du passage à l’acte, les contextes qui favorisent les agressions physiques sont identifiés lors d’un débat après la représentation, la discussion entre pairs contribue à mettre des concepts à côté des impressions encore sensibles chez les spectateurs.

4/ Susciter (par le théâtre) un changement d’attitude  
Le théâtre ne donne pas des explications, il montre. Les identifications et les réticences qui s’opèrent chez le spectateur vont faire que celui-ci sortira méditatif sur la pièce. Une modification subjective, parfois imperceptible, inconsciente, se produit. Un changement d’attitude par rapport au sujet traité est d’autant plus possible qu’il se produit depuis l’intimité du spectateur.

Évidemment, l’implication des acteurs locaux et des institutions compétentes est décisive pour la mise en place de l’action.

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