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23 juin 2015

La Fédération mobilisée en faveur des migrants

Face aux drames vécus par les personnes qui traversent la Méditerranée pour fuir la guerre et l’extrême pauvreté, et qui sont en situation d’errance sur le territoire national, la FNARS et ses adhérents se sont fortement mobilisés pour défendre les droits des personnes et trouver des solutions d’hébergement et d’accompagnement.

Dès l’évacuation du campement parisien la Chapelle (18ème arrondissement), la FNARS a demandé par voie de presse à l’Etat et à la ville de Paris l’ouverture de plusieurs sites d’hébergement pérennes, répartis sur plusieurs sites en Ile de France, pour trouver des solutions dignes aux personnes et stopper les évacuations. L’objectif étant que les personnes, souvent en situation de grande détresse, puissent se poser, accéder aux droits fondamentaux et bénéficier d’une information sur la procédure d’asile.

La pression des associations a permis d’obtenir l’annonce d’un plan d’accueil des migrants par le ministre de l’Intérieur le 17 juin, plan doté de 5000 logements autonomes pour les personnes réfugiés, 4000 places CADAsupplémentaires ainsi que 1500 places d’hébergement. La FNARS soutiendra la mise en œuvre de ce programme et sera vigilante quant à la qualité des places d’hébergement proposées, leur pérennisation et le respect du principe d’accueil inconditionnel. Nous reviendrons sur les détails de ce plan à l’occasion de la réunion de son comité de pilotage.

Parallèlement à cette actualité, le projet de loi relatif à la réforme de l’asile a été considérablement durci lors de son adoption par le sénat avec notamment la remise en cause du droit à l’hébergement des personnes déboutées et l’inscription dans la loi de centres dédiés à ce public en vue de leur éloignement du territoire national. La FNARS a immédiatement saisi le ministre de l’Intérieur et les députés afin qu’ils rétablissent le texte initial et a demandé également que l’orientation nationale des demandeurs d’asile tienne compte de la situation individuelle, familiale et sanitaire de la personne.

La FNARS a également rappelé, à l’occasion d’une motion votée à l’assemblée générale du 18 juin, son opposition aux mesures d’assignation à résidence et d’interpellation des personnes sous OQTF dans les lieux d’hébergement(en dehors de toute procédure pénale). Le travail social et l’accompagnement des migrants reposent sur une relation de confiance : il ne peut être demandé aux travailleurs sociaux d’exercer des missions de contrôle et de police, ni de participer au tri des personnes sollicitant un hébergement en fonction de leur situation administrative.

Ces principes ont été rappelés au ministre de l’Intérieur qui a reçu une délégation de la FNARS, emmenée par Louis Gallois, le 19 juin.

Avec la saturation des capacités d’hébergement généraliste ou dédiées aux demandeurs d’asile, les semaines à venir risquent d’être difficiles pour les migrants qui peinent à accéder à des solutions d’hébergement et d’accompagnement pérennes. La FNARS restera pleinement mobilisée pour que l’accueil de personnes se fasse dans la dignité et le respect des droits fondamentaux. Elle appelle ses adhérents à la mobilisation pour la journée nationale sur l’asile organisée le 10 septembre prochain à Marseille qui traitera des enjeux et des conditions de mises en place de la réforme.

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