04 octobre 2024
13 septembre 2024
Le Président
Michel BARNIER
Premier Ministre
Hôtel Matignon
57 rue de Varenne
75007 Paris
Paris, le 13 septembre 2024
Monsieur le Premier ministre,
La formation de votre gouvernement intervient dans un moment de grande préoccupation pour les associations actrices de la solidarité et de la lutte contre les exclusions et la pauvreté.
Si notre pays est l’un de ceux où les protections et la redistribution sont les plus puissantes, la pauvreté sous ses différentes formes n’y baisse plus depuis près de 40 ans et s’enracine profondément et durablement depuis ces dernières années, dans les quartiers des villes comme dans les campagnes et les territoires ultra marins. Elle concerne toutes les catégories de la population : les jeunes, les femmes -surtout lorsqu’elles sont seules avec leurs enfants-, les personnes privées d’emploi, les étrangers, mais aussi les personnes âgées et de plus en plus de travailleurs pauvres qui subissent la précarité.
Faute de cap et de moyens adaptés dans la durée, confrontées à la succession des chocs depuis la crise sanitaire puis inflationniste, les associations sont de plus en plus démunies face à ces réalités sociales dont l’ombre projetée, celle de la précarité et du déclassement, inquiète une part grandissante des Françaises et des Français. Certaines failles et dysfonctionnements des politiques publiques d’État ou décentralisées : aide sociale à l’enfance, santé mentale, accueil des femmes victimes de violences, immigration, impactent des millions de personnes et ce sont les associations, le plus souvent soutenues par des financements publics, qui en subissent les conséquences. Sans compter les enjeux de rémunération des travailleurs pauvres qui incombent aux employeurs.
Alors que la sortie du « quoi qu’il en coûte » s’effectue sans que les enseignements de la remarquable mobilisation collective intervenue sous l’égide de l’Etat durant la crise sanitaire n’aient été tirées, les acteurs de la solidarité attendent du gouvernement l’affirmation d’une volonté sans faille de lutter efficacement contre la pauvreté et la précarité dans l’urgence et dans la durée.
Après plusieurs mois de dérive du discours et des politiques gouvernementaux et publics s’appuyant essentiellement sur une stigmatisation des personnes les plus fragiles – bénéficiaires du RSA, chômeurs et étrangers principalement, la situation du pays a conduit notre Fédération à devoir prendre sa part de la large mobilisation du printemps dernier afin que notre pays ne soit pas placé sous la direction de mouvements d’extrême-droite antinomiques de la solidarité. Nous attendons aujourd’hui une clarification de la part du gouvernement : ces stigmatisations qui pèsent lourdement sur les personnes concernées, les associations et la cohésion nationale, ne constituent en aucun cas une réponse aux difficultés de notre pays et notamment d’une partie des classes moyennes précarisées. Elles ne font qu’accentuer les risques démocratiques et les atteintes à la cohésion sociale dans notre pays.
La solidarité, l’engagement réciproque de la société et des personnes accompagnées et accueillies, ainsi que la justice fiscale nous apparaissent, à l’inverse, comme des réponses aux défis que doit relever notre pays.
Nous voudrions ici insister sur quelques priorités sur lesquelles les acteurs de la solidarité attendent votre gouvernement, dans l’urgence et dans la durée :
Nous ne sous-estimons pas, monsieur le Premier ministre, l’ampleur de votre tâche dans un pays confronté à de lourds enjeux notamment de finances publiques et qui gâche trop souvent par des approches verticales et bureaucratiques les possibilités de l’action publique, associative et citoyenne. L’engagement résolu contre la pauvreté et pour la cohésion sociale nous apparait en un tel moment de la vie de notre pays non comme une charge mais bien comme porteuse de solutions pour peu que s’ouvre une perspective d’action autre que le repli budgétaire à l’aveugle, la stigmatisation des personnes ou les (non) réponses à court terme. Les acteurs de la solidarité – personnes accompagnées, travailleurs sociaux, responsables d’associations, bénévoles- n’ont pas ménagé leur engagement dans la succession des crises. Ils ont besoin d’être considérés, écoutés, respectés, confortés et dotés des moyens nécessaires à leur action dans la durée.
Nous sommes à votre disposition monsieur le Premier ministre pour reprendre ainsi collectivement le chemin de la solidarité auprès des plus fragiles pour garantir l’unité et la cohésion de notre pays.
Veuillez agréer, Monsieur le Premier ministre, l’expression de notre haute considération.
Pascal BRICE
Président
04 octobre 2024
26 septembre 2024
10 septembre 2024
Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
💬 "Qu'on arrête de diviser les gens, de les mettre en concurrence les uns contre les autres."
Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »
Nancy capitale du travail social pour 2 jours, à l’occasion du congrès de la @FedeSolidarite présidée par Pascal Brice.
Avec Chaynesse Khirouni, nous avons dit toute l’importance du travail quotidien des 1,3 million de travailleuses, pour l’essentiel, sociales.
Plénière 1 – Travail social : explorer pour écrire l’avenir animée par Nathalie Latour, directrice générale de la FAS avec Nicolas Antenat, philosophe, @BrodiezA, historienne et membre du conseil d’administration de la FAS.
Axelle Brodiez-Dolino aux travailleurs et travailleuses sociales : « sans vous, c’est tout qui s’écroule ».
Nicolas Antenat, philosophe reviens sur les problématiques de sens dans le travail social : « la question du sens a beaucoup été posée aujourd’hui : on a beaucoup parlé de burn-out et de bore-out. Il faut trouver du sens dans des espaces de plus en plus compressés. »
Pascal Brice dans @SudRadio sur les enjeux de solidarité suite à la formation du gouvernement
📺À revoir ici : https://www.sudradio.fr/politique/gouvernement-barnier-linquietude-des-acteurs-de-la-solidarite 👇
"2,5 millions de personnes sont en attente d’un logement social partout dans le pays : je dis au premier ministre et à Madame Létard : il faut conserver la loi SRU et la mettre en œuvre."⬇️
"Il faut réduire le déficit budgétaire, mais est-ce que c’est aux pauvres et à celles et ceux qui n'arrivent pas à ce loger d’y remédier ? Non. C’est à celles et ceux qui ont le moyen de contribuer à la solidarité."