10 octobre 2024
3 septembre 2019
Dans cette interview, Rhani Khelifa, médiateur au Samu social de Paris, nous parle de son métier, de ses évolutions et des personnes qu’il accompagne.
Je suis médiateur depuis 10 ans au Pôle hébergement et Réservations hôtelières du Samu social de Paris. Ce qui m’intéresse ? La littérature, le sport et divers sujets de culture générale.
A Paris intramuros, le Samu social représente à peu près 165 hôtels, dans lesquels vivent plusieurs milliers de personnes, qu’elles soient isolées, en couple avec ou sans enfant. Nous intervenons soit dans le cadre de nos visites de médiation « classiques », soit suite à un signalement d’une personne ou d’un·e hôtelier·e.
Les visites de médiation ont lieu dans chaque hôtel, tous les deux mois. Nous faisons le tour des chambres, et posons les questions de base inscrites sur notre fiche : des questions qui tendent à évaluer la qualité de vie au sein des établissements partenaires « Est-ce que vous avez assez à manger ? », « Avez-vous de l’eau chaude ? »… Puis nous faisons un retour à l’hôtelier·e et nous assurons qu’il a bien pris en compte les doléances des personnes hébergées. L’important est la régularité de ces visites, elles montrent aux personnes, de manière collective et individuelle, qu’elles peuvent compter sur nous pour nous informer d’un éventuel problème à venir, qu’elles n’ont pas à subir ou à taire certaines choses, légères ou plus graves.
L’utilité de ce métier. Vivre à l’hôtel peut être anxiogène. Etre médiateur, c’est être un facilitateur, on est un point d’ancrage pour les personnes que nous rencontrons, un lien avec la structure dans laquelle elles sont hébergées. Bien qu’ayant une fiche de poste très cadrée, nous avons la possibilité de créer du lien sans non plus s’improviser psychologue. Notre passage dans les différents hôtels nous permet de mettre à disposition des informations, d’écouter les parcours de vie des personnes qui n’ont parfois plus aucun repère. Précisons que les personnes signalent toujours un problème via leur travailleur·euse social·e, car nous ne traitons pas une intervention sans que celui ou celle-ci soit informé·e en amont. Indépendamment d’agir dans l’urgence, on désamorce des problèmes, on apaise, on évite qu’un problème ne dégénère en proposant des actions concrètes. Il faut rester très attentif, parce que toute conversation, aussi banale soit-elle, peut bifurquer vers quelque chose de primordial.
Quand le pôle hébergement et Réservations hôtelières a vu le jour, nous étions très peu de salarié·e·s, alors qu’aujourd’hui nous sommes plus de 80 ! Plus de salarié·e·s, ça veut dire plus d’hôtels, et donc plus de personnes et de familles à rencontrer. Avec le temps et l’expérience de chaque médiateur·trice, nous avons pu perfectionner la façon dont on échange, dont on se transmet les informations et dont on agit avec et pour les personnes.
Quant à la société dans son ensemble… c’est un vaste sujet… elle évolue et régresse, l’un ne va pas sans l’autre. Aujourd’hui, nous faisons face à un nombre croissant de personnes en situation de précarité. En parallèle, les moyens du Samusocial progressent, pour faire face à la grande exclusion.
Plus de moyens et plus de précarité ? Est-ce que c’est un signe de notre temps ? Une conjoncture particulière ? Je n’ai pas vraiment de réponse mais je suis persuadé qu’agir au quotidien au plus près des personnes est essentiel, et utile.
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Retrouvez l'étude inédite publiée par le Collectif ALERTE dont la FAS fait partie ici :
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Dans un contexte où la priorité de lutte contre la pauvreté se heurte régulièrement aux objectifs de réduction...
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On est dans la confusion la plus générale.Le ministre additionne des montants accordés à des associations sans l’intervention desquelles le désordre serait généralisé.On est loin du pragmatisme et de la lucidité prônés par Michel Barnier. » fustige P.Brice
Bruno Retailleau cible les associations d’aide aux migrants
Le ministre de l’intérieur a dénoncé la présence des associations dans les centres de rétention administrative et leur subventionnement.
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Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
💬 "Qu'on arrête de diviser les gens, de les mettre en concurrence les uns contre les autres."
Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »