18 avril 2024
3 septembre 2019
Dans cette interview, Rhani Khelifa, médiateur au Samu social de Paris, nous parle de son métier, de ses évolutions et des personnes qu’il accompagne.
Je suis médiateur depuis 10 ans au Pôle hébergement et Réservations hôtelières du Samu social de Paris. Ce qui m’intéresse ? La littérature, le sport et divers sujets de culture générale.
A Paris intramuros, le Samu social représente à peu près 165 hôtels, dans lesquels vivent plusieurs milliers de personnes, qu’elles soient isolées, en couple avec ou sans enfant. Nous intervenons soit dans le cadre de nos visites de médiation « classiques », soit suite à un signalement d’une personne ou d’un·e hôtelier·e.
Les visites de médiation ont lieu dans chaque hôtel, tous les deux mois. Nous faisons le tour des chambres, et posons les questions de base inscrites sur notre fiche : des questions qui tendent à évaluer la qualité de vie au sein des établissements partenaires « Est-ce que vous avez assez à manger ? », « Avez-vous de l’eau chaude ? »… Puis nous faisons un retour à l’hôtelier·e et nous assurons qu’il a bien pris en compte les doléances des personnes hébergées. L’important est la régularité de ces visites, elles montrent aux personnes, de manière collective et individuelle, qu’elles peuvent compter sur nous pour nous informer d’un éventuel problème à venir, qu’elles n’ont pas à subir ou à taire certaines choses, légères ou plus graves.
L’utilité de ce métier. Vivre à l’hôtel peut être anxiogène. Etre médiateur, c’est être un facilitateur, on est un point d’ancrage pour les personnes que nous rencontrons, un lien avec la structure dans laquelle elles sont hébergées. Bien qu’ayant une fiche de poste très cadrée, nous avons la possibilité de créer du lien sans non plus s’improviser psychologue. Notre passage dans les différents hôtels nous permet de mettre à disposition des informations, d’écouter les parcours de vie des personnes qui n’ont parfois plus aucun repère. Précisons que les personnes signalent toujours un problème via leur travailleur·euse social·e, car nous ne traitons pas une intervention sans que celui ou celle-ci soit informé·e en amont. Indépendamment d’agir dans l’urgence, on désamorce des problèmes, on apaise, on évite qu’un problème ne dégénère en proposant des actions concrètes. Il faut rester très attentif, parce que toute conversation, aussi banale soit-elle, peut bifurquer vers quelque chose de primordial.
Quand le pôle hébergement et Réservations hôtelières a vu le jour, nous étions très peu de salarié·e·s, alors qu’aujourd’hui nous sommes plus de 80 ! Plus de salarié·e·s, ça veut dire plus d’hôtels, et donc plus de personnes et de familles à rencontrer. Avec le temps et l’expérience de chaque médiateur·trice, nous avons pu perfectionner la façon dont on échange, dont on se transmet les informations et dont on agit avec et pour les personnes.
Quant à la société dans son ensemble… c’est un vaste sujet… elle évolue et régresse, l’un ne va pas sans l’autre. Aujourd’hui, nous faisons face à un nombre croissant de personnes en situation de précarité. En parallèle, les moyens du Samusocial progressent, pour faire face à la grande exclusion.
Plus de moyens et plus de précarité ? Est-ce que c’est un signe de notre temps ? Une conjoncture particulière ? Je n’ai pas vraiment de réponse mais je suis persuadé qu’agir au quotidien au plus près des personnes est essentiel, et utile.
18 avril 2024
16 avril 2024
11 avril 2024
Avec @arifts_pdl à Rezé (44) pour débattre dans ce haut lieu de formation des formes de la mobilisation pour porter le travail social au cœur de la société.
Avec #VéroniqueLambert et les équipes #Etape44 à Saint-Herblain pour partager les mobilisations pour l'insertion.
🗓 Rendez-vous pour les Journées du Travail Social les 24 & 25 septembre 2024 à Nancy !
🔎Zoom sur les premiers éléments du programme 👇
👉 Informations et inscriptions :
https://evenement.federationsolidarite.org/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_source_platform=mailpoet&utm_campaign=flash-info-journees-du-travail-social-24-et-25-septembre-2024-les-inscriptions-sont-ouvertes-756
Pour avoir une idée des ordres de grandeur : 83 450 ménages dépassant les plafonds paient un Supplément de loyer de solidarité (SLS), soit 1,6 % des 5,2 millions de locataires HLM. Magnifique contrefeu gouvernemental pour faire oublier son bilan désastreux.
Le Comité national pour l'emploi a été installé par @CaVautrin, avec 48 membres dont des représentants @unccas, @UNmissionlocale, @ADepartementsF, @andicat_asso ou encore @FedeSolidarite. https://www.lemediasocial.fr/fb9fed0c2_e6eb_4980_93c6_9ba78a5e2c75
📢« Ce qui nous semble incontrôlable, ce n’est pas la dépense publique mais le transfert massif de la solidarité nationale au profit des acteurs les plus forts du système ».
👉La FAS signataire de la #tribune portée par @apfhandicap dans @lemondefr
« Ce qui nous semble incontrôlable, ce n’est pas la dépense publique mais le transfert massif de la...
TRIBUNE. Face aux restrictions à venir des crédits destinés aux plus vulnérables, un collectif d’associations emme...
www.lemonde.fr
Journées Du Travail Social : «pouvoirs d’agir, pouvoir agir» : les inscriptions sont ouvertes !
Rdv les 24 et 25 septembre 2024 à Nancy.
➡️Information & inscriptions ici :
Journées du Travail Social
Journées du Travail Social 24 et 25 septembre 2024 La période que nous traversons est difficile. Notre pays, com...
evenement.federationsolidarite.org
🖍️ L'actu vue par Gros (@GrosPascal), cette semaine dans "Marianne"
Écoutez ce bourreau expliquer que des femmes, des enfants, des femmes lui avaient été désignés comme des animaux. Nul besoin d'être Rwandais pour qu'à un moment la déshumanisation de l'Autre finisse par fabriquer des bourreaux.