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5 octobre 2021

Erasmus + : des crédits pour monter des activités de formations informelles dans le secteur social

Nous sommes nombreux à associer le terme « Erasmus » au fait d’être étudiant…Mais Erasmus +, c’est bien plus que cela. Erasmus + est un programme de l’Union Européenne qui soutient l’éducation et la formation tout au long de la vie, et qui a un programme dédié aux adultes : Erasmus + Education des adultes.

Erasmus + Education des adultes s’adresse à toutes les structures de l’action sociale, de l’économie sociale et solidaire, de l’inclusion et de l’éducation populaire qui souhaitent encourager leurs acteurs (salarié.e.s, bénévoles, administateur.rice.s, dirigeant.e.s…mais aussi publics accompagnés) à se former et à enrichir leurs pratiques via des activités centrées sur l’apprentissage et l’acquisition de connaissance.

Ce programme encourage la collaboration et les échanges avec d’autres pays européens pour accompagner les personnes à se former tout au long de leur vie, et ce via des manières plus informelles, c’est-à-dire autrement que par une formation qualifiante.

Concrètement Erasmus + peut par exemple financer ce type d’actions :

  • un voyage pour s’inspirer des bonnes pratiques d’un homologue d’un autre pays. Par exemple : observer comment les travailleurs sociaux s’emparent des actions culturelles pour agir en faveur du lien social à Barcelone.
  • une collaboration pour créer un outil commun. Par exemple : produire un guide européen autour du mal-logement.
  • une immersion pour améliorer son niveau de langue. Par exemple : apprendre l’italien pour mieux travailler avec les réfugiés ayant traversé l’Italie.
  • une découverte d’une autre structure pour alimenter sa pratique. Par exemple : découvrir le Logement d’abord en Finlande.
  • ou encore un voyage pour s’aérer, se mettre à distance son travail, rechercher de nouvelles idées, de nouvelles méthodes d’accompagnement, etc.

Depuis 2021, il est aussi possible d’associer aux projets les publics accompagnés en organisant des activités qui combinent différentes méthodes d’apprentissage formel et informel, telles que l’apprentissage par les pairs, l’apprentissage en milieu professionnel ou d’autres approches innovantes qui s’appuient notamment sur les pratiques culturelles ou numériques.

Au niveau financier :

  • il reste des crédits pour soutenir de nouvelles organisations quel que soit leur taille ou leur expérience : osez donc construire un projet et le déposer !
  • Il n’y a pas d’avance de trésorerie à faire. La structure reçoit 80% versés lors de la convention et 20% lors du bilan de fin de projet.

L’agence est toute disponible pour vous aider à construire votre projet, cela fait partie du processus d’accompagnement, n’hésitez pas à les contacter : Estelle Duprat et Israel Mendez Gonzalez via promotion.educadultes@agence-erasmus.fr

Plus de détails

Vous êtes motivés pour mener des actions de formation informelle pour les membres de votre structure et les publics que vous accompagnez ? Voici les deux actions-clés illustrées d’exemples concrets :

  • Les projets de mobilité

Ce sont des projets qui permettent de partir pour une durée de 2 jours à 2 mois dans un ou plusieurs pays européens pour une formation, un stage d’observation ou un parcours d’apprentissage. Erasmus + prend en charge le coût du transport et de séjour des participant.e.s, ainsi que les coûts de la préparation du projet.

Ce sont des expériences plus personnelles qui, par le voyage et la rencontre d’une autre structure, d’un autre public, permettent d’alimenter la personne dans sa pratique, de l’inspirer, de l’aider à prendre de la distance, de découvrir de nouvelles compétences, de chercher de nouvelles idées…et ceci peu importe le niveau de langue étrangère.

Depuis 2021, pour les projets de mobilité, il y a un système d’accréditation à obtenir une première fois qui vaut comme un « ticket d’entrée » qui permet ensuite de simplifier les demandes de mobilité pour les 7 années du programme (2021 – 2027) et d’être assurés de recevoir une subvention. Ainsi, une fois ce « ticket d’entrée » obtenu, libre à vous de faire vivre des projets de mobilité pour 1, 5 ou 40 acteurs de votre structure !

Vous pouvez aussi vous regrouper à plusieurs structures et devenir un « consortium » pour organiser des projets ensemble, et ainsi pouvoir bénéficier de cette accréditation à des acteurs de différentes organisations.

Exemple de projet de mobilité avec CEID-Addictions, association adhérente qui gère plusieurs centres et équipes pluridisciplinaires de prévention et de soins regroupant près de 170 salariés dans la région Aquitaine.
Afin d’être au fait des évolutions des pratiques liées aux substances tout comme à la géopolitique des drogues au sein de l’Europe, l’association organise des voyages d’observation autour de thématiques préalablement définies (par exemple la prise en charge des joueurs pathologiques ou l’implantation de salles de consommation à moindre risques) pour apprendre, se former, observer, marquer les écarts, expliquer ce que l’on fait, découvrir d’autres réalités, adhérer, réfuter, s’interroger…

  • Les projets de partenariat

Ce sont des projets qui visent à mettre en place des coopérations en matière d’innovation et d’échanges de bonnes pratiques avec à minima une autre structure européenne. Ces projets donnent lieu à la création d’outils ou de méthodes pédagogiques : guides, outils numériques, plateforme etc. Erasmus + finance les déplacements liés aux projets (comités de pilotage, sessions de formation) et le temps de travail consacré au développement des outils.

Ce sont des projets collaboratifs, impliquant plusieurs acteurs et structures, qui peuvent par exemple aider à répondre à une problématique commune partagée avec d’autres pays européens. Cela implique un travail autour d’une thématique précise via des échanges de pratiques et plusieurs voyages, pour aboutir à la construction d’un produit fini.

Exemple de projet de partenariat avec Habitat Cité, association fondée par des personnes issues d’horizons divers – urbanisme, géographie, architecture, photographie – avec pour ambition de contribuer à la résorption des bidonvilles et de tout type d’habitat indigne en France et dans le monde. Avec 6 associations européennes qui travaillent avec les personnes en situation d’exclusion, ils ont monté le projet « Cocagne » dans le but de réaliser un guide pour août 2022 présentant au minimum 24 bonnes pratiques sur les 3 domaines clef des structures partenaires :
– Asile et accès aux droits fondamentaux
– Insertion professionnelle et linguistique
– Soutien aux organisations d’habitants pour l’amélioration de leur habitat

A noter :

 

 

 

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