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1 février 2017

Déception des associations après leur rencontre avec les ministres de l’Intérieur et du Logement

Les ministres Emmanuelle Cosse et Bruno Le Roux ont convié lundi 30 janvier 2017 à une réunion d’échange les associations sur la présentation des « les dispositifs nécessaires après le démantèlement du campement de Calais ». Après un bilan détaillé sur l’évacuation de Calais par les ministres, l’annonce qu’aucune structure de prise en charge des migrants ne sera soutenue par l’Etat à Calais a suscité l’opposition des associations. Elles ont également critiqué le traitement policier à l’égard des migrants et s’inquiètent du devenir des CAO et des modalités d’hébergement et d’accompagnement des mineurs.

L’ordre du jour de cette réunion portait sur différents points :

1 – Diagnostic et évaluation de la situation du Calaisis après le démantèlement

2 – Présentation de la situation nationale d’accueil et de prise en charge (CAO, CAOMI)

3 – Les dispositifs nécessaires et spécifiques dans les Hauts-de-France

4 – Questions diverses

Les annonces de l’Etat

Après que les ministres ont présenté leur bilan de l’évacuation du campement de Calais, certaines annonces ont pu être faites, suscitant l’opposition des associations.

L’Etat a tout d’abord refusé tout dispositif de prise en charge à Calais et confirme la fermeture de tous les dispositifs sur la Lande afin de ne pas reconstituer le campement. Les containers présents sur place seront donc prochainement démantelés. La création de CAO ou de dispositifs pour l’accueil des migrants ne se réalisera donc pas à Calais ni sur le littoral, mais sur la région Hauts-de-France.

Un centre d’accueil pour mineurs non accompagnés sera également prochainement ouvert dans le Pas-de-Calais.

L’Etat n’a pas non plus présenté clairement l’avenir des dispositifs de CAO, désormais lieux d’hébergement financés par le ministère de l’Intérieur(BOP 303) mais continuant à accueillir des personnes qui n’ont pas enregistrés leur demande d’asile.

Les réactions associatives

Les associations ont critiqué cette volonté de refuser d’accueillir les migrants et de subvenir à leurs besoins fondamentaux sur Calais, solution contreproductive car les migrants sont de retour (entre 400 et  500 personnes), dans une situation d’errance sur le territoire calaisien, notamment des mineurs non accompagnés.

Les critiques des associations portaient également sur le traitement policier qui est fait à l’égard des migrants, notamment à Calais et à la frontière italienne, traitement qui est réfuté par le ministre de l’Intérieur.

Télécharger le communiqué de presse du gouvernement suite à la réunion…

Télécharger sur le site intranet le compte-rendu de la réunion…