07 octobre 2024
2 avril 2020
Inscrit dans la loi DALO (Droit au logement opposable) du 5 mars 2007, ce recours est ouvert aux personnes qui n’ont pas eu de réponse favorable à leur demande d’accueil dans une structure d’hébergement, un logement de transition, un logement-foyer ou une résidence hôtelière à vocation sociale. Lorsque la demande est reconnue prioritaire par une commission de médiation, le préfet doit orienter la personne vers une structure d’hébergement stable et pérenne, lui permettant de bénéficier d’un accompagnement adapté vers un logement.
La notion de stabilité de l’hébergement et l’accès à ce recours sans condition de régularité de séjour ont été défendu par le Comité de suivi DALO et la Fédération des acteurs de la solidarité lors de l’examen de la loi ALUR (Accès au Logement et un Urbanisme rénové) (loi) de 20141. La stabilité de l’hébergement a été inscrite dans la loi, tout comme le fait que le droit au recours DAHO n’est soumis à aucune condition de régularité et de permanence du séjour2.
Saisi de plusieurs réclamations, le Défenseur des Droits a publié le 15 janvier 2020 une décision concernant de refus de la commission de médiation (Comed) pour des ménages sans titre de séjour et sans solution d’hébergement qui demandaient à être reconnus prioritaires DAHO.
La première réclamation concerne une mère isolée accompagnée de ses deux enfants mineurs qui sont hébergés dans un centre d’hébergement et de réinsertion sociale. A la suite d’une décision mettant fin à l’accueil de la famille et risquant ainsi de retourner à la rue, elle présente en octobre 2018 un recours devant la Comed pour être accueillie dans une structure d’hébergement adaptée aux familles avec enfants. Le 29 novembre 2018, la Comed rejette son recours qu’elle estime sans objet parce qu’elle « s’est maintenue en présence indue sur la place d’hébergement d’urgence alors que son contrat d’hébergement prenait fin le 12/10/2018 ». Malgré une demande de réexamen par le Défenseur, la Comed maintient sa position en avril 2019 en ajoutant qu’en plus d’être en présence indue et donc de bénéficier d’un hébergement, Madame X a une obligation de quitter le territoire (OQTF) et n’a donc pas vocation à rester sur le territoire.
La seconde réclamation porte sur la situation d’une femme dépourvue de logement depuis plusieurs mois, et qui alterne les périodes à la rue et dans les centres d’hébergement d’urgence. Faute de solution d’hébergement pérenne, elle dépose un recours pour être accueillie dans un hébergement adapté à sa situation. Le 29 novembre 2018, la Comed rejette son recours au motif qu’elle est venue rejoindre sa fille en 2015 et qu’elle a une OQTF. « Saisie d’un recours gracieux, la commission a considéré que le recours de l’intéressée était désormais « sans objet » au motif qu’elle était hébergée, depuis le 7 janvier 2019, dans une structure d’hébergement d’urgence. » Malgré une demande de réexamen par le Défenseur, la Comed maintient sa position en avril 2019 au motif que la situation de Madame Y n’a pas évolué depuis le 7 janvier 2019.
Dans sa décision, le Défenseur des Droits rappelle le cadre légal et recommande aux commissions de médiation de revenir sur leur décision refusant de reconnaître à ces personnes le caractère urgent prioritaire de leur demande d’hébergement au titre du DAHO.
La loi mentionne clairement que : « La commission de médiation peut (…) être saisie, sans condition de délai, par toute personne qui, sollicitant l’accueil dans une structure d’hébergement, un logement de transition, un logement-foyer ou une résidence hôtelière à vocation sociale, n’a reçu aucune proposition adaptée en réponse à sa demande. Si le demandeur ne justifie pas du respect des conditions de régularité et de permanence du séjour mentionnées au premier alinéa de l’article L. 300-1, la commission peut prendre une décision favorable uniquement si elle préconise l’accueil dans une structure d’hébergement »3.
La loi reconnaît ainsi à la commission de médiation la possibilité de préconiser l’accueil de la personne dans une structure d’hébergement. Elle ne peut donc pas rejeter le recours amiable en raison de l’absence de titre de séjour de la personne. De plus, si la personne est hébergée de manière précaire, elle a le droit de demander un hébergement stable et adapté à sa situation dans le cadre du recours DAHO
De plus, le Défenseur des Droits estime que les refus persistants de la Comed opposés aux personnes de nationalité étrangère peuvent constituer une discrimination directe6 ainsi qu’une méconnaissance de l’intérêt supérieur de l’enfant7 dans le cas de la première réclamation.
Accompagner les recours DAHO pour permettre aux personnes et aux familles, quel que soit leur situation administrative, de ne pas rester à la rue reste un enjeu pour le secteur social et médico-social. Les recommandations faites par le Défenseur des Droits sont importantes car elles viennent rappeler le droit afin de lutter contre les discriminations inhérentes à l’accès à un logement ou à un hébergement.
2 Voir article et amendement p.12 du document : https://www.federationsolidarite.org/champs-d-action/hebergement-logement/4606-les-amendements-au-projet-de-loi-duflot-du-comite-de-suivi-dalo
3 Article L. 441-2-3 III du code de la construction et de l’habitation
5http://www.hclpd.gouv.fr/IMG/pdf/20171103_guide_comed_definitif.pdf
6 Sur le fondement de son origine (…), de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation, une prétendue race ou une religion déterminée, une personne est traitée de manière moins favorable qu’une autre ne l’est, ne l’a été ou ne l’aura été dans une situation comparable
7 Article 3 de la convention internationale des droits de l’enfant de 1989.
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On est dans la confusion la plus générale.Le ministre additionne des montants accordés à des associations sans l’intervention desquelles le désordre serait généralisé.On est loin du pragmatisme et de la lucidité prônés par Michel Barnier. » fustige P.Brice
Bruno Retailleau cible les associations d’aide aux migrants
Le ministre de l’intérieur a dénoncé la présence des associations dans les centres de rétention administrative et leur subventionnement.
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Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
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Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »
Nancy capitale du travail social pour 2 jours, à l’occasion du congrès de la @FedeSolidarite présidée par Pascal Brice.
Avec Chaynesse Khirouni, nous avons dit toute l’importance du travail quotidien des 1,3 million de travailleuses, pour l’essentiel, sociales.