08 octobre 2024
16 mai 2022
Article publié le 8/03/2022 mis à jour le 13/06/2022
Avec ses adhérents, directement impliqués dans l’accueil de personnes en provenance d’Ukraine fuyant le conflit, la Fédération est mobilisée pour garantir un accueil et un accompagnement digne et de qualité à l’ensemble de ces déplacé·es. Vous trouverez dans cet article les informations à notre disposition s’agissant du statut juridique dont pourront bénéficier ces personnes, de l’organisation de leur accueil sur le territoire français ainsi qu’un certain nombre de ressources relatives à leur accompagnement.
ACTUALITÉ : Webinaire relatif au risque de traite des êtres humains pour les personnes déplacées d’Ukraine
Dans le cadre de l’accueil des personnes déplacées d’Ukraine, la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (DIHAL), le Ministère de l’Intérieur et la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains (MIPROF) organisent le vendredi 1er juillet prochain de 14 à 17h une sensibilisation aux risques de traite des êtres humains.
Cette sensibilisation est destinée à toutes les associations qui accompagnent les personnes déplacées d’Ukraine en France.
Dans un contexte d’afflux important de personnes déplacées, en particulier de femmes et d’enfants, les risques de traite sont avérés. La sensibilisation a pour objectif de permettre aux associations qui travaillent au plus près des personnes déplacées de repérer et d’orienter les adultes et enfants, victimes de traite à des fins d’exploitation sexuelle, de travail ou de servitude domestique.
La sensibilisation se déroulera sous la forme d’un webinaire avec la possibilité d’adresser des questions aux intervenants. Le webinaire sera disponible par visio-conférence à l’adresse suivante : https ://stream.lifesizecloud.com/extension/11025681. Une inscription avant le 21 juin est nécessaire, à l’adresse suivante : https://forms.gle/mdRVF8VSJ44WHhDg9.
1 – Suivi de la situation et profil des personnes concernées
Le Haut Commissariat pour les réfugiés des Nations Unies a mis en ligne une plateforme de suivi de l’évolution de la crise ukrainienne accessible sur ce lien. Il est par ailleurs constaté que la plupart des personnes déplacées sont des femmes et des enfants ou des personnes âgées, ce qui a un certain nombre de conséquences s’agissant de l’anticipation de leurs besoins d’accompagnement.
2 – Le statut de protection temporaire
Le statut de protection temporaire découle d’une directive européenne datant de 2001 mais qui n’avait jamais été appliquée. Par une décision du 4 mars 2022 (publiée au JOUE), le Conseil européen a décidé de la mise en œuvre de cette « protection temporaire » et fixe un cadre d’application. Il est à noter que les Etats membres doivent suivre ce cadre de base mais ont toujours la possibilité d’adopter des dispositions plus favorables. Une instruction interministérielle en date du 10 mars 2022 a été adressée aux préfets afin de préciser le champ d’application de la protection temporaire en France et les droits associés à ce statut.
La DGEF a fourni des « flyers » d’information, en français, en anglais et en ukrainien.
Retrouvez une note d’analyse de l’instruction du 10 mars 2022 qui expose le champ d’application de la protection temporaire en France (qui est concerné) et les droits associés à ce statut en cliquant ici.
3 – L’accès à l’hébergement et au logement et l’accompagnement social
Une autre instruction, signée par les ministres du Logement et de la Citoyenneté et diffusée la semaine du 21 mars, a donné des précisions relatives aux solutions d’accueil mobilisées pour les personnes déplacées en provenance d’Ukraine.
La gestion de l’accueil est très déconcentrée, au niveau des préfectures de département, qui sont chargée de recenser et structurer l’offre d’accueil.
Quatre type de solution d’accueil sont identifiées :
Ces deux types d’hébergement seront financés par le ministère de l’Intérieur via le BOP 303, avec gestion par la direction générale des étrangers en France. Un cahier des charges pour ces différents dispositifs (premier accueil, sas et hébergement ad hoc) rédigé par la DGEF est désormais disponible, il a été diffusé aux préfectures.
Les ménages bénéficiaires de la protection temporaire sont désormais éligibles aux prestations familiales et aux aides personnelles au logement adaptées à leur composition familiale (voir communiqué du gouvernement du 15 avril 2022). La Fédération des acteurs de la solidarité se félicite de l’adoption de cette mesure, qu’elle avait demandée avec ses partenaires depuis plusieurs semaines afin de faciliter l’accès au logement des personnes déplacées depuis l’Ukraine.
Les caisses d’allocations familiales (Caf) sont responsables de l’ouverture de ces droits APL et prestations familiales, consulter à ce sujet la page d’information de la caisse nationale des allocations familiales : page Ukraine Cnaf.
Une instruction relative à l’accès au logement des ménages déplacés depuis l’Ukraine a été envoyé aux préfets par le DIHAL le 23 mai 2023. Cette instruction donne pour objectif une accélération de l’accès au logement des ménages concernés, et élabore un plan d’action en trois axes :
L’instruction fixe des objectifs ambitieux d’identification de logements disponibles.
L’IML et l’hébergement citoyen seront financés par le ministère du Logement via le BOP 177, avec gestion par la délégation interministérielle à l’hébergement et l’accès au logement. La DIHAL a diffusé un document de cadrage relatif à l’hébergement citoyen : le consulter.
L’autorisation provisoire de séjour au titre de la protection temporaire est désormais incluse dans la liste des titres de séjour permettant l’accès à un logement social, les personnes bénéficiaires de la protection temporaire peuvent donc désormais signer un bail directement avec un bailleur social (cf. arrêté du 20 avril 2022 fixant la liste des titres de séjour prévue au 1° de l’article R. 441-1 du code de la construction et de l’habitation).
S’agissant de la domiciliation, les personnes bénéficiaires de la protection temporaire doivent pouvoir être domiciliées dans les CCAS ou CIAS. Alors que le CASF ne prévoit pas l’APS délivrée au titre de la protection temporaire dans la liste des titres de séjour permettant aux CCAS/CIAS de procéder à une domiciliation, le ministre des Solidarités et de la Santé a transmis aux préfets un courrier en date du 19 avril 2022, leur indiquant de « donner comme consigne aux acteurs de la domiciliation que sont les CCAS, CIAS et les organismes agréés de domicilier les publics bénéficiaires d’une autorisation de séjour au titre de la protection temporaire ». Le courrier ne mentionnant pas les enjeux de moyens alloués à ces acteurs pour assurer ces missions supplémentaires, nous continuerons à soulever cette question auprès des pouvoirs publics. Retrouvez le courrier du ministre relatif à la domiciliation ici.
La Fédération a rédigé, sur la base d’échanges avec plusieurs autres organisations, une note d’analyse qui a permis d’identifier plusieurs enjeux et manques :
La Fédération vous invite aussi à nous faire remonter les différents constats et difficultés que vous pouvez observer s’agissant de l’accès aux droits des personnes déplacées depuis l’Ukraine, ainsi que l’organisation de leur accueil. Vous pouvez écrire à : maelle.lena@federationsolidarite.org et emmanuel.bougras@federationsolidarite.org.
4 – Informations variées et ressources
Les personnes déplacées en provenance d’Ukraine risquent, du fait de leur situation d’exil et de vulnérabilité spécifique, d’être victimes de réseaux de traite des êtres humains. Le livret d’accueil pour les personnes déplacées d’Ukraine mentionne (p. 18) les risques d’exploitation par le travail ainsi que la protection contre les violences sexistes et sexuelles, il renvoie vers la gendarmerie nationale, pour signaler des conditions de travail, de rémunération ou d’hébergement qui ne seraient pas conformes à la législation, ainsi que vers le site https://arretonslesviolences.gouv.fr/ s’agissant des violences sexistes et sexuelles.
Une majorité des personnes déplacées depuis l’Ukraine sont des femmes avec enfants. Le sujet de l’accès aux différents modes d’accueil du jeune enfant fait donc partie des besoins identifiés dans leur accompagnement. Le conseil d’administration de la caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) a pprouvé ’’accueil gratuit en crèche des enfants déplacés d’Ukraine : retrouver le communiqué de presse de la Cnaf du 5 avril. Ainsi, les Caf prendront en charge le coût de l’accueil des enfants des personnes bénéficiaires de la protection temporaire via la prestation de service unique (PSU). Le CP indique que les crèches doivent signaler leur disponibilité de places au préfet de leur département, et se rapprocher des associations désignée par les préfectures pour l’accompagnement de ces familles afin de faire connaitre leurs propositions et conditions d’accueil. Elles peuvent aussi utiliser la plateforme « Pour l’Ukraine » (https://parrainage.refugies.info/ – cf. ci-dessous dans la partie « ressources »).
Si vous êtes une structure d’accueil du jeune enfant, la DGCS a transmis : des recommandations nationales pour les modes d’accueil du jeunes enfant (0-3 ans) et les services de soutien à la parentalité ; deux affichettes A3 avec les chartes nationales de l’accueil des jeunes enfants et du soutien à la parentalité, traduites en anglais, russe et ukrainien ; des pictogrammes franco-ukrainiens à destination des enfants.
La Direction de la protection judiciaire de la jeunesse a publié une circulaire relative à la « situation des mineurs en provenance d’Ukraine », datée du 1er avril 2022 : consulter la circulaire. Elle distingue 3 cas : les mineur∙es arrivé∙es seul∙es, sans accompagnement, les mineur∙es accompagné∙es par une institution ou un∙e adulte référent∙e et les mineur∙es non accompagné∙es en transit vers un parent résidant dans un autre Etat-membre de l’Union européenne, et détaille les procédures d’examen des situations et de prise en charge pour chacun de ces cas.
Site d’information général sur le sujet des mineur∙es non accompagné∙es : InfoMIE (www.infomie.net).
Le ministère de l’Education nationale dédie une page à l’« accueil et la scolarisation des enfants en provenance d’Ukraine » : consulter la page internet. Vous y retrouverez les rubriques suivantes : accueillir les élèves en provenance d’Ukraine et réfugiés ukrainiens ; scolarisation, soutien à l’apprentissage du français, aides financières : à qui s’adresser ; informations pratiques : les contacts en académie pour l’accueil des élèvres ; accompagner les enseignants accueillant des élèves arrivant d’Ukraine ; actions de solidarité.
Le site Eduscol propose différentes ressources à destination des membres du corps enseignant : «accueillir des enfants arrivant d’Ukraine ou d’autres zones de guerre » ; « évoquer la crise ukrainienne avec les élèves » ; « maintenir la continuité des apprentissages en ukrainien ».
Le ministère de la Culture a mis en ligne des ressources relatives à l’apprentissage de la langue française pour les personnes ukrainophones : consulter la page dédiée.
Les personnes bénéficiaires de la protection temporaire sont désormais éligibles au volet formation linguistique du contrat d’intégration républicaine (CIR) géré par l’Ofii, quand bien même elles ne sont pas signataires du CIR (cf. décret n° 2022-726 du 28 avril 2022 relatif à la formation linguistique des bénéficiaires d’une protection temporaire). Les contacts des différentes directions territoriales de l’Ofii sont disponibles sur le site internet Ofii : https://www.ofii.fr/ou-nous-trouver/.
L’Ukraine ne fait pas partie de la liste des pays disposant d’un accord de reconnaissance réciproque (cf. page du site Service Public relative à l’échange de permis de conduire), le permis ukrainien est donc utilisable un an après l’arrivée en France mais les personnes devront à terme à nouveau passer le permis.
La Croix Rouge assure une mission de Rétablissement des liens familiaux (RLF) qui vise à prévenir les séparations, maintenir et rétablir les liens entre les membres de familles séparées par les conflits, les situations de violence, les catastrophes ou lors des parcours migratoires. Cette mission reconnue d’intérêt général œuvre aussi à clarifier le sort des personnes disparues.
La CRF dispose de plusieurs outils pour permettre aux personnes de garder le contact avec leurs proches ou de tenter de les retrouver : diffuser des messages de prévention des ruptures de contact ; mettre à disposition – selon nos capacités – des moyens de communication ; collecter des messages et les diffuser soit en Ukraine, soit dans d’autres pays, via le Mouvement de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge ; ou encore enregistrer des demandes de recherches suite à des séparations en lien direct avec la situation actuelle.
Retrouvez les messages de prévention incluant les coordonnées des bureaux RLF de la Croix Rouge en France qui peuvent être affichés dans les structures et distribués aux personnes déplacées : en anglais, en ukrainien et en russe.
De nombreuses personnes en provenance d’Ukraine sont arrivées en France avec leur animal de compagnie, ce qui implique de les accompagner au respect des exigences règlementaires relatives à la présence de tels animaux à leurs côtés, l’Ukraine figurant notamment sur la liste des pays à risque de rage. Des informations sont disponibles sur le site du ministère de l’Agriculture : consulter la page dédiée avec ressources en français, anglais et ukrainien.
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On est dans la confusion la plus générale.Le ministre additionne des montants accordés à des associations sans l’intervention desquelles le désordre serait généralisé.On est loin du pragmatisme et de la lucidité prônés par Michel Barnier. » fustige P.Brice
Bruno Retailleau cible les associations d’aide aux migrants
Le ministre de l’intérieur a dénoncé la présence des associations dans les centres de rétention administrative et leur subventionnement.
www.lemonde.fr
Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
💬 "Qu'on arrête de diviser les gens, de les mettre en concurrence les uns contre les autres."
Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »
Nancy capitale du travail social pour 2 jours, à l’occasion du congrès de la @FedeSolidarite présidée par Pascal Brice.
Avec Chaynesse Khirouni, nous avons dit toute l’importance du travail quotidien des 1,3 million de travailleuses, pour l’essentiel, sociales.
Plénière 1 – Travail social : explorer pour écrire l’avenir animée par Nathalie Latour, directrice générale de la FAS avec Nicolas Antenat, philosophe, @BrodiezA, historienne et membre du conseil d’administration de la FAS.
Axelle Brodiez-Dolino aux travailleurs et travailleuses sociales : « sans vous, c’est tout qui s’écroule ».
Nicolas Antenat, philosophe reviens sur les problématiques de sens dans le travail social : « la question du sens a beaucoup été posée aujourd’hui : on a beaucoup parlé de burn-out et de bore-out. Il faut trouver du sens dans des espaces de plus en plus compressés. »