26 septembre 2024
14 décembre 2022
Alors que plusieurs départements ont déclenché leurs plans « grand froid » pour faire face aux
températures hivernales qui touchent la France, les inquiétudes des associations pour les
personnes à la rue et mal-logées restent fortes et nombreuses.
Malgré le maintien salué par nos associations, des 197 000 places d’hébergement en fonctionnement
et la promesse du Ministre du Logement qu’il n’y ait plus aucun enfant à la rue cet hiver, la situation
reste dramatique pour un nombre très important de personnes sans domicile. Et pour cause, le 5
décembre 2022, 5014 personnes ont appelé le 115 sans obtenir de places d’hébergement. 56 % de ces
demandes concernaient des familles, dont 1346 enfants. Mais ces chiffres ne reflètent pas l’intégralité
des situations vécues par les personnes. Pour exemple, en Seine-Saint-Denis, entre 1500 et 2000
appels saturent quotidiennement la plateforme d’appel au 115 sur ce département, et seuls 350 à 500
parviennent à joindre les équipes d’écoutants. Avec presque 100 % de demandes non pourvues ces
dernières semaines sur ce département, 70 % des personnes se découragent et cessent de recourir à
ce numéro d’urgence.
Les écoutants 115, dont les conditions d’exercice sont de plus en plus difficiles,
attendent toujours l’engagement du gouvernement sur le fait d’obtenir la prime Ségur dont ils ont été
exclus. Les situations de sous-effectif dans les équipes s’amplifient. Pleinement engagés dans la
politique du logement d’abord, nous ne pouvons que constater que celle-ci ne permet pas aujourd’hui
de répondre aux besoins importants qui s’expriment en urgence faute d’ambition de construction de
logements sociaux adaptés et d’engagement pluriannuel.
C’est dans ce contexte déjà très tendu, et alors que plus de 600 personnes meurent à la rue
chaque année, que le secteur associatif déplore un risque de recul du droit à l’hébergement et au logement. En effet, dans un texte du 17 novembre 2022 relatif à l’exécution des obligations de quitter le territoire français (OQTF), le ministre de l’intérieur a notamment demandé aux préfets de suspendre la prise en charge des personnes concernées dans l’hébergement d’urgence et le logement social. Aucune
condition de régularité de séjour, et a fortiori d’absence d’OQTF, n’est pourtant établie par la loi pour
permettre l’accès ou le maintien dans un hébergement d’urgence, ni pour procéder à une rupture de bail.
Ces instructions créent des situations de non-recours pour les publics mettant gravement en danger leur santé et sécurité. Elles entrainent une fragilisation des structures associatives et des travailleurs sociaux
en première ligne face à ces situations de détresse.
Comme si cela ne suffisait pas, le 2 décembre a été votée en 1ère lecture à l’Assemblée nationale une
proposition de loi criminalisant les victimes de la crise du logement, qui trouvent refuge dans un bâtiment
vide et désaffecté, qui s’installent dans un logement vacant et inutilisé par son propriétaire, ou qui sont
confrontées à un impayé de loyer à la suite d’un accident de la vie. En plus d’être en incohérence avec
la politique de prévention des expulsions et au plan Logement d’abord mis en place par le
gouvernement, l’adoption de cette loi contreproductive pourrait provoquer un engorgement de la justice
et un accroissement du nombre d’expulsions locatives. Nos associations demandent instamment au
Parlement de ne pas poursuivre sur ce chemin honteux.
Dans les mois à venir, les conséquences de la hausse des prix de l’énergie conjugués à une inflation
croissante viendront également impacter la situation des plus fragiles et de ceux qui les accompagnent.
Les centres d’hébergement, les accueils de jour, les résidences sociales, les foyers de jeunes travailleurs,
tous sonnent l’alarme face aux moyens insuffisants à leur disposition pour continuer à assurer leurs
missions. En effet, leur modèle économique ne leur permet pas d’absorber la hausse des factures
d’énergie, même après l’application des boucliers tarifaires. Pour les acteurs du logement social,
l’inquiétude est double : la hausse des charges locatives liée à la crise de l’énergie va rendre encore plus
difficile l’accès au logement social des ménages précaires jugés insolvables, et les locataires en place
risquent de devoir faire des arbitrages impossibles sur leur budget quotidien, au risque de se retrouver
en situation d’impayés.3 Cette menace pèse également sur les ménages précaires logés dans le parc
privé, qui en l’absence d’aides structurelles à la hauteur des besoins ne pourront pas faire face à la
hausse programmée de 15 % des prix du gaz et de l’électricité en janvier et février 2023.
Alors qu’un Conseil National de la Refondation consacré au logement est lancé depuis quelques
semaines, le Collectif des Associations Unies demande au gouvernement la mise en place d’actions
cohérentes, concrètes et structurelles pour éviter la bombe sociale qui nous attend.
26 septembre 2024
13 septembre 2024
10 septembre 2024
Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
💬 "Qu'on arrête de diviser les gens, de les mettre en concurrence les uns contre les autres."
Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »
Nancy capitale du travail social pour 2 jours, à l’occasion du congrès de la @FedeSolidarite présidée par Pascal Brice.
Avec Chaynesse Khirouni, nous avons dit toute l’importance du travail quotidien des 1,3 million de travailleuses, pour l’essentiel, sociales.
Plénière 1 – Travail social : explorer pour écrire l’avenir animée par Nathalie Latour, directrice générale de la FAS avec Nicolas Antenat, philosophe, @BrodiezA, historienne et membre du conseil d’administration de la FAS.
Axelle Brodiez-Dolino aux travailleurs et travailleuses sociales : « sans vous, c’est tout qui s’écroule ».
Nicolas Antenat, philosophe reviens sur les problématiques de sens dans le travail social : « la question du sens a beaucoup été posée aujourd’hui : on a beaucoup parlé de burn-out et de bore-out. Il faut trouver du sens dans des espaces de plus en plus compressés. »
Pascal Brice dans @SudRadio sur les enjeux de solidarité suite à la formation du gouvernement
📺À revoir ici : https://www.sudradio.fr/politique/gouvernement-barnier-linquietude-des-acteurs-de-la-solidarite 👇
"2,5 millions de personnes sont en attente d’un logement social partout dans le pays : je dis au premier ministre et à Madame Létard : il faut conserver la loi SRU et la mettre en œuvre."⬇️
"Il faut réduire le déficit budgétaire, mais est-ce que c’est aux pauvres et à celles et ceux qui n'arrivent pas à ce loger d’y remédier ? Non. C’est à celles et ceux qui ont le moyen de contribuer à la solidarité."