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30 avril 2024

Comité stratégique santé mentale et psychiatrie : échange sur le bilan de la feuille de route 2023 et les prochaines perspectives pour cette année

Lors du comité stratégique Santé Mentale et Psychiatrie, une cinquantaine d’acteurs et actrices a été réunie par la DMSMP autour de la feuille de route santé mentale et psychiatrie, issue des Assises nationales de 2021. La FAS a pu présenter les constats, partagés avec ses adhérents, sur la hausse de la précarité, des parcours de plus en plus complexes, avec des durées de vie à la rue plus longues ainsi que des parcours migratoires de plus en plus dangereux.

Ces situations ont un impact sur la santé mentale des personnes que l’on accompagne avec un secteur en santé mentale qui n’est pas assez doté pour y répondre, avec un découragement des équipes sociales face aux situations et concourt aussi à un non-recours des personnes concernées. 5 priorités ont été partagés dont :

  1. Amplifier le recrutement des psychologues et/ou IDE pour intervenir au sein des hébergements et accueils (mesure 9 du Ségur) : en 2023, 85 ETP ont été mis en place ce qui est bien en deçà des besoins. Pour rappel, 300 000 personnes sont accompagnées et 30% d’entre elles sont concernée par une problématique de santé mentale,
  2. Renforcer les moyens du secteur de la santé mentale et de la psychiatrie notamment des dispositifs déjà existant (CMP, EMPP…)
  3. Étayer une approche spécifique pour certains publics : les femmes (besoins encore peu connus et reconnus), les jeunes, les personnes sous mains justice et sortantes de détention, les personnes concernées par les addictions et les personnes migrantes et réfugiées (dont l’importance du recours à l’interprétariat),
  4. Renforcer les liens entre les secteurs du social, de la santé mentale, de la psychiatrie avec également une sensibilisation à une meilleure approche des personnes en situation de précarité,
  5. Promouvoir les formations sur la santé mentale des personnes en situation de précarité, notamment croisées, telles que la formation Prisme portée par Orspere-Samdarra qui trouve un très bon écho chez nos adhérents.

Deux dates ont également été annoncées :

  • Les Assises nationales de la pédiatrie et de la santé de l’enfant le 24 mai,
  • Le lancement d’un Conseil National de la Refondation (CNR) Santé Mentale à la mi-juin. Nous avons à cette annonce remonté notre vigilance sur l’organisation de ce CNR notamment la plus-value de cette concertation qui va demander un temps et de l’engagement dans un délai contraint.

Une politique de santé mentale doit avoir un axe fort pour lutter contre les inégalités sociales et territoriales de la santé et rendre accessibles les différentes solutions aux personnes vulnérables et les plus éloignées. La FAS, de par ses préconisations et également celles de ses différents plaidoyers, poursuivra son action et soutien auprès de ses adhérents, des personnes accompagnées ou l’ayant été et de ses partenaires pour l’amélioration des pratiques, des connaissances et des accompagnements auprès des personnes en situation de précarité.