24 avril 2024
21 avril 2022
Dans la perspective du second tour de l’élection présidentielle, la Fédération des acteurs de la solidarité lance un appel à mobilisation générale pour empêcher l’extrême droite de diriger notre pays et défendre les valeurs de la solidarité et la lutte contre la pauvreté. Vous êtes un.e acteur.rice du réseau et vous souhaitez signer cet appel ? Remplissez le formulaire en bas de page (actualisation une fois par jour).
L’extrême droite est la négation-même de la solidarité.
Notre Fédération d’associations engagées contre la pauvreté, partout dans le pays, s’alarme à nouveau du risque, à chaque fois plus pressant, de voir l’extrême-droite exercer le pouvoir en France. Car l’extrême droite est la négation-même de la solidarité. Même lorsqu’elle se pare des mots et des atours du social.
Nous sommes lucides sur les fragmentations, les assignations sociales et territoriales, les abandons, les inquiétudes, les instrumentalisations, les exaspérations qui alimentent l’extrême droite dans un temps de fragilités sociales et culturelles. Nos associations, les travailleurs sociaux comme les bénévoles et les personnes que nous accompagnons, sont au premier rang du combat contre ces fractures. Elles sont trop plongées dans le réel, dans la vie des hommes, des femmes et des familles qui basculent dans la précarité, trop conscientes de la grandeur et des difficultés de l’exercice de la solidarité, pour croire que le déni, les slogans ou les leçons de morale puissent être d’une quelconque utilité.
Mais la solidarité ne se divise pas. En exclure les étrangers, ou certains étrangers en raison de leur origine ou de leur religion, c’est admettre que l’humanité peut être divisée et autoriser ainsi l’exclusion des pauvres, des sans domicile fixe, d’autres encore, étrangers comme français. C’est laisser le champ libre aux catégorisations, aux stigmatisations, aux violences. Il n’y a pas de limite à cet engrenage qui finit toujours par broyer bien d’autres que les seuls étrangers.
Notre Nation a le droit de décider, dans le cadre de ses engagements internationaux pour l’asile et pour la vie de famille, qui peut ou ne peut pas résider dans notre pays. C’est un choix politique qui relève du débat démocratique. Mais exclure par principe, au nom de la « préférence nationale », les étrangers de la solidarité nationale, c’est porter une atteinte mortelle au principe même de solidarité. Ce sont toutes celles et ceux qui en ont besoin, qui y ont droit, mais aussi celles et ceux pour qui vivre la solidarité par métier ou par engagement citoyen est une condition de la dignité et de l’ordre social, qui finiraient par rejoindre le rang des bannis.
Aucun risque ne doit être pris avec une telle perspective. Personne ne devrait le minimiser.
Il faudra bien apporter des réponses républicaines, pleinement républicaines, aux fractures du pays. Il faudra bien réinventer la solidarité. Il faudra bien la faire vivre dans les faits pour celles et ceux qui y ont droit, qui en ont besoin, pour une alimentation saine, le logement, l’emploi, la santé, la culture. Il faudra bien réconcilier des classes moyennes fragilisées avec la solidarité.
Le moment est venu de dissiper le vertige que ressentent tant de Français face au miroir tendu de la précarité et de la pauvreté. Cette inquiétude s’accompagne de bien des engagements solidaires de la part de celles et de ceux qui, quelle que soit leur situation sociale, regardent et tendent la main. Mais elle provoque aussi la peur, le repli, la recherche de responsabilités dans la dénonciation des « assistés » ou des étrangers.
Empêcher l’extrême droite de diriger notre pays et décréter la mobilisation générale pour la solidarité, tel est l’appel de notre Fédération des acteurs de la solidarité.
Nous devons et pouvons viser le plein emploi. Mais il doit s’accompagner d’une lutte acharnée contre la précarité et la pauvreté ; d’une reconnaissance de la valeur sociale du travail de tant de salariés, notamment dans les métiers du social et du soin ; d’une relance du logement social ; d’une politique migratoire enfin digne et ordonnée. Nous n’y parviendrons qu’en changeant de méthode, en sortant d’approches formatées et centralisées, en partant des besoins sociaux des personnes, de leurs envies, de leurs possibilités, des initiatives, des territoires, non seulement pour être efficaces mais aussi pour donner à notre pays l’agilité, la mobilité, la liberté sociale, la reconnaissance qui lui font défaut, alimentant les colères et corrodant la solidarité.
Pour que notre Fédération n’ait plus à lancer de tels appels.
Pascal Brice, Président de la Fédération des acteurs de la solidarité
Premiers signataires :
Pascal BRICE (FAS), Nathalie LATOUR (FAS), Bruno MOREL (Emmaüs Solidarité), Emmanuelle COSSE (Union sociale pour l’habitat), Christophe ROBERT (Fondation Abbé Pierre), Laura ADAM, Liliana ANDREONE, Aden ALLAOUA, Antonin AMADO, Sylvie ANTONI, Kallo ASMA, Hanane ASSOULI, Stéphane ASTIC, Petru BÂRGU, Peggy BAUDOI, Catherine BAUDRY, Denis BAYART, Habiba BIGBADE, Nathalie BLANCHARD, Hugues BERAUD-SUDREAU, Christine BEZZINA, Hayat BOAIRA, Nicolas BOUILLANT, Hugues BOULET, Charles-Henri BRADIER, Jean-François BRIAND, Pascal BRICE, Mohamed CAMARA, Samantha CASTAING, Martine CHANTECAILLE, Elena CIOBANU, Anne CLISSON, François CROQUETTE, Elise DARGENT, Juliette DAVODEAU, Christine DEFORET, Daniel DELAVEAU, Isabelle DESPLANQUES, Marie-France DETALMINIL, Didier DUBASQUE, Alexandra DUHAMEL, Véronique DUPUIS, Marie-France EPRINCHARD, Pascaline FARRUDJA-NUTTALL, Anne FAYOLLE-LUSSAC, Lazard FENKAM, Christophe FOUREL, Maryse GAUZET, Madeline GERVAIS, Anne GOSTEAU, Corinne GRILLET, Claire GROVER, Joël HALDEMANN, Valérie HAMDI, Medyna HEMMAR, Thomas HUTIN, Nadia IMBERNON, Véronique KEMPFER, Fatima KHALQI, Sarah KLAJNBERG, Ronan KERGUIDUFF, LACOMBLE, Céiline LAFOURCADE, LAKHOUACHE, Delphine LALU, Joran LE GALL, Annick LE GUILLOU, Anne LEMARE, Isabelle MARQUES GROSS, Serge MAZERAND, Chantal MIR, Benoit L’HERMITTE, Sonia LE GROUMELLEC, Yvon LE MIGNAN, Marc LEGRAS, Mathilde LOISIL, Magali MARTINEZ, Alexandre MARTINI, Josyane MEHL, MEUNIER, Elisabeth PARACHINI, Marie PELLIEUX, Maryvonne PELLIEUX, Pierre-André PELLIEUX, Elodie PETITGENET, Isabelle PERISSE, Emilie PERNOUX, Emilie PLANTIN, Sophie QUEHEILLALT, Eva RATIER, Marie-Jeanne RICHARD, Jean-Marc RIMBERT, Laura ROUSSEL, Morgane ROUDIER, Faisel SAIDOU, Sophie TRUCHOT-BARRET, Laurence TUBIANA, Andréa V., Anne VAILLANT, Véronqiue VIGUIE, Laurent VIOT, Sophie VIVIEN, Edith VRIGNAUD, Franck VU HONG, Capucine WINTER, Esther YAO LARROQUE…
→ Cliquez ici pour télécharger la liste des signataires dans son intégralité…
(liste mise à jour le 25/04)
Avec @arifts_pdl à Rezé (44) pour débattre dans ce haut lieu de formation des formes de la mobilisation pour porter le travail social au cœur de la société.
Avec #VéroniqueLambert et les équipes #Etape44 à Saint-Herblain pour partager les mobilisations pour l'insertion.
🗓 Rendez-vous pour les Journées du Travail Social les 24 & 25 septembre 2024 à Nancy !
🔎Zoom sur les premiers éléments du programme 👇
👉 Informations et inscriptions :
https://evenement.federationsolidarite.org/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_source_platform=mailpoet&utm_campaign=flash-info-journees-du-travail-social-24-et-25-septembre-2024-les-inscriptions-sont-ouvertes-756
Pour avoir une idée des ordres de grandeur : 83 450 ménages dépassant les plafonds paient un Supplément de loyer de solidarité (SLS), soit 1,6 % des 5,2 millions de locataires HLM. Magnifique contrefeu gouvernemental pour faire oublier son bilan désastreux.
Le Comité national pour l'emploi a été installé par @CaVautrin, avec 48 membres dont des représentants @unccas, @UNmissionlocale, @ADepartementsF, @andicat_asso ou encore @FedeSolidarite. https://www.lemediasocial.fr/fb9fed0c2_e6eb_4980_93c6_9ba78a5e2c75
📢« Ce qui nous semble incontrôlable, ce n’est pas la dépense publique mais le transfert massif de la solidarité nationale au profit des acteurs les plus forts du système ».
👉La FAS signataire de la #tribune portée par @apfhandicap dans @lemondefr
« Ce qui nous semble incontrôlable, ce n’est pas la dépense publique mais le transfert massif de la...
TRIBUNE. Face aux restrictions à venir des crédits destinés aux plus vulnérables, un collectif d’associations emme...
www.lemonde.fr
Journées Du Travail Social : «pouvoirs d’agir, pouvoir agir» : les inscriptions sont ouvertes !
Rdv les 24 et 25 septembre 2024 à Nancy.
➡️Information & inscriptions ici :
Journées du Travail Social
Journées du Travail Social 24 et 25 septembre 2024 La période que nous traversons est difficile. Notre pays, com...
evenement.federationsolidarite.org
🖍️ L'actu vue par Gros (@GrosPascal), cette semaine dans "Marianne"
Écoutez ce bourreau expliquer que des femmes, des enfants, des femmes lui avaient été désignés comme des animaux. Nul besoin d'être Rwandais pour qu'à un moment la déshumanisation de l'Autre finisse par fabriquer des bourreaux.