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8 mars 2024

8 MARS – Journée internationale des droits des femmes – Les femmes premières touchées par la pauvreté

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) alerte sur la féminisation de la précarité. Une réalité vécue par 4,9 millions de femmes en France. La Fédération organise une journée nationale le 12 mars sur ces enjeux, au moment où les femmes sont les premières impactées par la précarité croissante et que les travailleuses sociales et bénévoles qui les accompagnent sont fragilisées par des politiques publiques dont les moyens sont réduits.

Les femmes constituent aujourd’hui la majorité des personnes en situation de précarité, que l’on retienne le critère :

  • des revenus : elles représentent 55 % des ménages pauvres, 57 % des bénéficiaires du revenu social d’activité ;
  • des conditions de travail et du type d’emploi : elles constituent 70 % des travailleur.euse.s pauvres, occupent 79,5 % des emplois à temps partiel et 70 % des emplois en CDD et postes en intérim ;
  • de la situation familiale : les femmes représentent 82 % des chef.fe.s de familles monoparentales et une famille monoparentale sur trois vit sous le seuil de pauvreté. Les femmes basculent plus facilement dans la pauvreté suite à une séparation ;
  • du domicile : elles représentent entre 30 et 40% des publics sans domicile fixe ;
  • de la santé : 64% des personnes qui renoncent aux soins dans notre pays sont des femmes ;
  • de l’alimentation : 48% des personnes en situation d’insuffisance alimentaire sont des femme;
  • de la retraite : 74% des personnes en situation de non-recours au minimum vieillesse sont des femmes.

« Agir pour les droits des femmes c’est lutter contre toutes les formes de discriminations basées sur le genre, c’est permettre à toutes les femmes de pouvoir choisir leur avenir. La féminisation de la précarité est une réalité que le gouvernement ne doit plus ignoré.» Nathalie Latour, directrice de la Fédération des acteurs de la solidarité

C’est pourquoi la Fédération des acteurs de la solidarité propose aux pouvoirs publics de :

  • renforcer les financements pour l’accueil et l’hébergement des femmes victimes de violences avec ou sans enfant – seulement 1 femme sur 9 réussit à accéder à une mise en sécurité au sein d’un hébergement d’urgence et le plus souvent non dédié ni spécialisé avec des professionnel.le.s formé.e.s sur les violences faites aux femmes;
  • prendre en compte la question du genre dans la construction et l’aménagement des centres d’accueil et d’hébergement ;
  • investir pour l’accès à l’emploi des femmes en soutenant l’insertion par l’activité économique et les modes de garde adaptées aux femmes seules avec enfants – créer plus de places en crèches et intégrer la situation d’isolement parentale comme critère de priorisation dans l’accès à ceux-ci ;
  • rendre effectif l’accès aux droits et aux services publics à toutes les femmes en situation de précarité et mettre en œuvre une politique volontariste pour l’accès aux droits et la lutte contre le non recours;
  • mieux répondre aux besoins de santé des femmes en situation de précarité – les femmes représentent 64% de la part des personnes ayant renoncées aux soins soit environ 10 millions de femmes chaque année.

Un plan de préconisation sur la santé des femmes en situation de précarité sera diffusé le 12 mars prenant appui sur des dispositifs innovants portés par des adhérents de la Fédération.

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