Hervé Marc, nouveau membre du conseil d’administration de la FAS : « Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir une utilité sociale, de porter l’espoir. »

Lors de la dernière assemblée générale de la FAS, le 20 juin 2025, Hervé Marc a été élu au conseil d’administration (CA) dans le collège des bénévoles.  Il est vice-président de l’association APAP et siège également au CA de la FAS Hauts-de-France depuis trois ans.

Pourquoi avez-vous accepté de devenir membre du CA de la FAS au collège des bénévoles ?

Je connais la FAS depuis les années 70, quand elle s’appelait encore la FNARS. Au cours de ma carrière, j’ai exercé différents métiers dans le secteur social. J’ai travaillé pour le logement social, dans les bidonvilles, dans la communication sociale, la formation à distance, l’accompagnement à la création d’activité. J’ai observé les évolutions des politiques publiques et c’est pour participer à leur transformation que je me suis d’abord engagé au CA de la FAS Hauts-de-France il y a 3 ans, en tant que vice-président de l’association l’APAP. Aujourd’hui je crois à la complémentarité entre les échelons locaux et nationaux et c’est pour cette raison que j’ai voulu rejoindre le CA national de la FAS.

Selon vous, quel est le rôle du CA de la FAS ?

Je crois que le CA est un espace dans lequel on peut anticiper et développer une vision stratégique pour remettre en question les politiques publiques, en profondeur. Nos associations expérimentent déjà des solutions pour lutter contre la précarité et il est nécessaire que leur expertise soit mieux considérée. Par exemple, l’expérimentation Territoire zéro chômeur participe grandement à la reconnaissance de l’ensemble des partenaires et apporte une nouvelle vision économique, sociale et territoriale en travaillant à l’émancipation des personnes.

En tant que membre du CA, je souhaite aussi participer à la création des dispositifs pour aider les adhérents à se transformer et à s’adapter au contexte de plus en plus compliqué où soufflent des vents contraires.

Quel.s sujet.s souhaitez-vous porter au sein du CA de la FAS ?

Depuis un an, au CA de la FAS Hauts-de-France, nous avons lancé la création d’un Comité scientifique qui réunit des expert.es extérieur.es au secteur social qui nous apportent une vision complémentaire, pour prendre de la hauteur. Nous y avons intégré le CRPA pour que toutes les expertises puissent être entendues, y compris expérientielles, car c’est comme ça que les solutions pérennes seront trouvées.

Nous travaillons actuellement sur le modèle associatif : est-ce qu’il fonctionne encore ? Comment l’adapter dans sa gestion, son organisation ? Quelles réponses peut-il apporter dans la reconnaissance des publics ? En quoi est-il un modèle de démocratisation ?

Malgré les bonnes volontés, c’est compliqué de remettre en question nos habitudes et je crois que les instances de nos associations peuvent avoir ce rôle, pour « gratter un peu » et nous réinventer pour survivre. J’essaierai de porter ces messages au sein du CA de la FAS Nationale. Je suis un retraité bénévole, je n’ai plus d’enjeu personnel, ce qui m’intéresse c’est d’avoir une utilité sociale, de porter l’espoir pour toutes les personnes que nous accompagnons, pour ne pas les laisser seules.