26 septembre 2024
17 septembre 2019
La Fédération des acteurs de la solidarité, représentée par son Président Louis Gallois, a participé à l’événement de lancement du Grenelle contre les violences conjugales, le « 3 9 19 ». A cette occasion, le Premier ministre Edouard Philippe a annoncé un plan crédité à hauteur de 5 millions d’euros afin de financer la création de 250 places d’hébergement d’urgence, 750 places de logements temporaires financées en Allocation Logement Temporaire (ALT) et l’ouverture du dispositif de cautionnement VISALE aux femmes victimes de violences conjugales. S’ajoute à cela un dispositif de géolocalisation des places spécifiques en lien avec les SIAO qui est en cours de développement depuis cet été.
La Fédération relève l’effort du Gouvernement mais les moyens engagés sont encore insuffisants au regard des enjeux. Ainsi, les 250 places d’hébergement d’urgence paraissent sous-dimensionnées et la Fédération craint que ces places soient ouvertes sans réflexion en amont, dans des structures non adaptées à ce public spécifique. Concernant les 750 places de logements temporaires, La Fédération questionne le financement de l’accompagnement, en général faible voire inexistant en ALT, et s’interroge sur les solutions de sorties de ces logements temporaires au bout de 6 mois. De plus, l’ALT est exclue pour les femmes aux “droits incomplets”. L’ouverture de VISALE est en revanche une bonne nouvelle qui pourrait faciliter l’accès à un logement définitif.
Au cours des deux mois qui viennent, la Fédération des acteurs de la solidarité et ses adhérents participeront aux différents groupes de travail lancés au niveau national et sur tout le territoire. Le réseau s’attachera à porter entre autres les positionnements suivants :
La perte du logement est bien souvent l’une des conséquences des violences conjugales et l’absence de solution rapide et adaptée d’hébergement ou de logement est l’une des raisons pour lesquelles les victimes de violences hésitent à quitter le domicile conjugal. Aussi, dans un contexte où les différentes observations, études et recensements du type “nuit de la solidarité” montrent que les femmes, isolées ou avec des enfants, sont de plus en plus nombreuses à la rue, la Fédération des acteurs de la solidarité demande que de nouvelles places d’hébergement dédiées aux femmes victimes de violences soient créées. Ces femmes ont besoin d’un lieu sécurisé d’accueil, d’écoute et d’accompagnement spécialisé. Cela passe aussi par l’adaptation des centres d’hébergement généralistes à ce public par la formation des salarié.e.s des structures d’hébergement aux problématiques de violences de genre. En effet, de nombreuses femmes sans domicile refusent d’être accueillies en centre d’hébergement mixte de peur d’y être exposées à des violences.
Au-delà des places dédiées, le secteur de la veille sociale (maraudes, accueil de jours, 115) doit lui aussi être formé et renforcé pour permettre une orientation adaptée des femmes victimes de violences et la convention de partenariat entre les SIAO et les associations spécialisées, prévue par la circulaire du 12 avril 2013, doit être effective dans tous les départements.
L’accès au logement doit également être pensé et facilité avec l’aide des bailleurs sociaux et des différents réservataires. Les dispositifs locaux qui consistent à réserver des logements pour les femmes victimes de violences, et qui ont démontré toute leur pertinence, pourraient être généralisés sur l’ensemble du territoire. La question des violences conjugales doit enfin mieux être intégrée au plan quinquennal Logement d’abord puisque ces violences sont source de sans-abrisme.
Les mesures d’économie de 57 millions d’euros impactant les CHRS et la mise en place des tarifs plafonds ont eu par ailleurs des effets négatifs sur l’accueil et l’accompagnement des femmes victimes de violences. Les établissements spécialisés proposent en effet un accompagnement renforcé et des prestations supplémentaires par rapport à un CHRS généraliste : psychologue, gardiennage, présence 24h/24 par exemple. Ces CHRS, qui ont donc pour la majorité un coût à la place supérieur aux tarifs plafonds, ont vu leur dotation globale de fonctionnement baisser et ont été contraints de réaliser des économies (personnel non remplacé ou moins qualifié, réduction des prestations proposées…) pour rester à l’équilibre. La Fédération des acteurs de la solidarité et les autres réseaux demandent un moratoire sur ces coupes budgétaires qui s’avèrent dramatiques pour les publics accompagnés.
Au-delà de la question de l’hébergement ou du logement, la question de la précarité des victimes est également à traiter. La stratégie d’emprise des auteurs sur les victimes et les actes de violences sont facteurs de précarisation des femmes et de dépendance vis-à-vis du conjoint violent, d’autant plus si elles n’ont pas de droits ouverts indépendamment de leur conjoint (jeunes de moins de 25 ans, femmes en situation administrative incomplète) ou si elles ont des enfants. Pour faire face à cela, la Fédération demande une amélioration de l’accès des femmes victimes de violences à un titre de séjour, l’ouverture aux droits RSA pour les jeunes de moins de 25 ans et qu’une réflexion s’engage avec les collectivités sur des modes de garde souples. A l’instar du secteur AHI, nous demandons une augmentation des moyens pour former les différents acteurs des secteurs de l’IAE et de l’emploi afin de proposer un accompagnement renforcé et adapté vers l’emploi et l’autonomie financière. A ce titre, la convention Etat-Pôle Emploi portant sur l’égalité professionnelle, qui prévoit une formation des conseillers Pôle Emploi, arrivée à échéance en fin d’année 2018, devrait être relancée.
26 septembre 2024
13 septembre 2024
29 août 2024
Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
💬 "Qu'on arrête de diviser les gens, de les mettre en concurrence les uns contre les autres."
Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »
Nancy capitale du travail social pour 2 jours, à l’occasion du congrès de la @FedeSolidarite présidée par Pascal Brice.
Avec Chaynesse Khirouni, nous avons dit toute l’importance du travail quotidien des 1,3 million de travailleuses, pour l’essentiel, sociales.
Plénière 1 – Travail social : explorer pour écrire l’avenir animée par Nathalie Latour, directrice générale de la FAS avec Nicolas Antenat, philosophe, @BrodiezA, historienne et membre du conseil d’administration de la FAS.
Axelle Brodiez-Dolino aux travailleurs et travailleuses sociales : « sans vous, c’est tout qui s’écroule ».
Nicolas Antenat, philosophe reviens sur les problématiques de sens dans le travail social : « la question du sens a beaucoup été posée aujourd’hui : on a beaucoup parlé de burn-out et de bore-out. Il faut trouver du sens dans des espaces de plus en plus compressés. »
Pascal Brice dans @SudRadio sur les enjeux de solidarité suite à la formation du gouvernement
📺À revoir ici : https://www.sudradio.fr/politique/gouvernement-barnier-linquietude-des-acteurs-de-la-solidarite 👇
"2,5 millions de personnes sont en attente d’un logement social partout dans le pays : je dis au premier ministre et à Madame Létard : il faut conserver la loi SRU et la mettre en œuvre."⬇️
"Il faut réduire le déficit budgétaire, mais est-ce que c’est aux pauvres et à celles et ceux qui n'arrivent pas à ce loger d’y remédier ? Non. C’est à celles et ceux qui ont le moyen de contribuer à la solidarité."