Lutter contre l’exclusion des enfants et des jeunes

Lutter contre l’exclusion des enfants et des jeunes

Introduction

Les trajectoires d’exclusion se construisent le plus souvent très tôt et sont souvent héréditaires. La situation de pauvreté d’une famille a en effet des impacts souvent très négatifs sur la scolarité des enfants, réduisant leur chance d’obtenir une qualification, risquant alors de les enfermer alors dans le chômage ou des emplois de faible qualité.

L’accès aux minimas sociaux étant très réduit avant 18 ans, notre protection sociale ne compense pas ce risque. Notre société laisse ainsi un jeune sur cinq dans la pauvreté ou la grande pauvreté. La situation est urgente et l’avenir très préoccupant puisqu’un enfant sur cinq vit dans une famille sous le seuil de pauvreté et que le nombre d’enfants vivant à l’hôtel ou à la rue augmente.

Les adhérents de la Fédération sont nombreux à héberger et accompagner des familles avec enfants ou des jeunes majeurs en précarité, sortants de l’aide sociale à l’enfance ou non. Ils accompagnent, emploient parfois eux-mêmes, les jeunes et les parents en situation de précarité, notamment les cheffes de familles monoparentales.

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Contexte

Dans un contexte d’augmentation des inégalités, la pauvreté touche de plus en plus de familles, d’enfants et de jeunes. En France, 3 millions d’enfants, soit un sur cinq, vivent sous le seuil de pauvreté. De nombreuses familles vivent à la rue ou sont hébergées à l’hôtel, dans des conditions qui ne permettent pas le respect des droits fondamentaux des enfants. Comment garantir la sécurité physique et psychique des enfants quand on vit à la rue ? Leur accès à l’école et à de bonnes conditions d’éducation quand on change régulièrement d’hôtel social et qu’on ne dispose d’aucun espace d’intimité ? Comment assurer son rôle de parent en situation de précarité ?

Une fois atteint l’âge adulte, plus de 20% des 18-25 ans vivent sous le seuil de pauvreté (INSEE – 2015) et plus de 960 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans ne sont ni en études, ni en emploi, ni en formation (DARES – 2018). Nombre de jeunes adultes de 18 à 25 ans doivent être autonomes notamment financièrement en l’absence de soutien familial, de formation rémunérée ou d’emploi, d’autant plus lorsqu’ils.elles sortent des dispositifs de protection de l’enfance. Or ils ne peuvent à ce jour pas bénéficier du RSA avant 25 ans (sauf conditions très restrictives). Cela constitue un frein majeur à la réalisation de leurs projets d’insertion : difficulté d’accéder à un logement, à une formation… Des dispositifs spécifiques existent mais ils demeurent peu lisibles, non pérennes et segmentés.

Position

Lutter contre la pauvreté des enfants d’aujourd’hui, c’est agir pour l’insertion des jeunes de demain en réunissant les conditions pour qu’ils et elles puissent, une fois atteint l’âge adulte, accéder à l’autonomie.

Propositions prioritaires

  • Lutter contre la pauvreté des enfants et de leurs familles.
  • Permettre l’accès des jeunes dès 18 ans aux minima sociaux dans les conditions de droit commun et mettre fin à l’accumulation des dispositifs dédiés aux jeunes
  • Garantir le droit à la santé physique et psychique. Le logement est     constitutif de la santé et son accès doit être facilité pour les familles et les jeunes
  • Permettre l’accès à la culture et aux loisirs.
  • Garantir le droit à l’éducation-formation
  • Favoriser la participation des enfants et des jeunes.
  • Prévenir les ruptures de parcours des jeunes majeurs sortant d’institutions

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