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25 juin 2020

Note sur l’hébergement des femmes victimes de violences pendant la période du confinement

Analyse et recommandations de la Fédération des acteurs de la solidarité et de la Fondation des Femmes.

Améliorer la réponse aux violences conjugales et lutter contre les violences faites aux femmes est un objectif gouvernemental affiché : il s’agit d’une grande cause nationale et le Grenelle des violences conjugales, qui a eu lieu fin 2019, avait cette ambition. La Fédération des acteurs de la solidarité a participé aux travaux du Grenelle et a notamment contribué à élaborer une charte de coopération entre les SIAO et le 3919. Nous avions alors regretté le caractère insuffisant des résultats du Grenelle sur les questions d’hébergement et d’accès au logement des femmes victimes de violences, estimant que les 250 places d’hébergement d’urgence et 750 mesures d’ALT prévues ne répondaient ni quantitativement ni qualitativement aux besoins.
La question de l’hébergement des femmes victimes de violences a été une problématique majeure pendant le confinement. Pour de nombreuses femmes, cette période a été synonyme de violences plus fréquentes, plus intenses et d’une mise en danger accrue de leur vie ainsi que de celle des enfants éventuels du foyer. Pour d’autres, et c’est notamment un phénomène qui émerge depuis le début du déconfinement, la période de confinement a été l’occasion de prendre conscience qu’elles étaient victimes de violences dans le cadre de leur couple et le déclic pour partir. Selon les remontées de terrain en notre possession, ce sont probablement plusieurs centaines de femmes qui furent concernées, et beaucoup plus d’enfants.
Pendant la période du confinement, le gouvernement a affiché la volonté d’héberger toutes les femmes victimes de violences conjugales qui en exprimaient le besoin, de manière inconditionnelle.  Marlène Schiappa annonçait ainsi le financement de 20.000 nuitées et un engagement de 500 000 euros pour héberger en urgence des femmes victimes et des auteurs de violences.

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