18 avril 2024
9 avril 2020
Si la crise sanitaire et sociale actuelle agit comme un révélateur des insuffisances des politiques sociales, elle révèle aussi le travail indispensable des associations qui oeuvrent quotidiennement en faveur des plus précaires, et notamment des personnes à la rue. Entretien avec Géraldine Franck, Présidente du Collectif Les Morts de la Rue.
Géraldine Franck : Depuis 2002, le Collectif Les Morts de la Rue (CMDR) rend chaque année hommage aux personnes sans chez soi décédées en France. Il travaille à désinvisibiliser ces morts, et à lever l’opacité qui entoure leurs conditions de mort et de vie.
Le Collectif regroupe une cinquantaine d’associations qui sont en lien permanent avec les personnes en situation de précarité. Au-delà de la mort, le rôle du Collectif est de redonner vie et dignité à des personnes en apparence exclues de la société.
Nos activités principales sont les suivantes :
Géraldine Franck : Les décès de personnes “SDF” et ” anciennement SDF” survenus en France sont enregistrés par le CMDR tout au long de l’année. Différentes actions ont été entreprises pour optimiser le nombre des décès enregistrés : animation et sensibilisation d’un vaste réseau d’associations et d’acteurs institutionnels qui signalent les décès, veille active dans les médias et les réseaux sociaux… Pour chacun de ces décès, des informations sur les caractéristiques démographiques, le parcours de vie, et les circonstances du décès sont recueillies par téléphone auprès de tiers ayant connu les défunts, à l’aide d’un questionnaire standardisé.
L’analyse consiste en une description des caractéristiques sociales et démographiques, des circonstances du décès, de la distribution géographique et des facteurs associés au décès. Pour plusieurs variables une comparaison est faite entre les personnes en situation de rue et les personnes hébergées.
La population de cette étude est définie comme personne “SDF” ou “anciennement SDF” selon les définitions suivantes se rapportant au lieu de vie (lieu où la personne a dormi) les trois derniers mois, que ce lieu soit en France ou non :
Personne “SDF” : ayant dormi principalement dans les 3 derniers mois
“En situation de rue” :
• Dans un lieu non prévu pour l’habitation
• Dans un centre d’hébergement d’urgence avec remise à la rue le matin
• Dans tout type d’hébergement alloué pour pallier une urgence
“Hébergé.e” :
• Dans un centre d’hébergement collectif gratuit ou à faible participation
• Dans un logement squatté
• Dans le logement d’un tiers
• Dans un hôtel (hors situation pérenne)
“Probablement sans chez soi” :
• Dans un endroit inconnu, mais probablement dans les lieux précités d’après nos partenaires ou les médias
Personne “anciennement SDF” :
• N’ayant pas dormi principalement dans les lieux précités dans les 3 derniers mois mais ayant déjà répondu à la définition d’une personne SDF
Géraldine Franck : Pas pour le moment mais il est sans doute trop tôt pour faire des diagnostics ou des pronostics. Ce que nous craignons, au-delà de la vulnérabilité face au Covid-19, ce sont des décès à mettre en lien avec les conséquences indirectes du Covid-19 : accès à l’alimentation rendu plus difficile et isolement social.
Géraldine Franck : En nous contactant, par mail coordination.cmdr@orange.fr ou par téléphone au 01 42 45 08 01
Géraldine Franck : Nous sommes une équipe présente pour écouter, aider concrètement en renseignant les différentes démarches administratives liées à la fin de vie, à la mort, aux funérailles… Nous sommes à l’écoute des besoins humains, disponibles pour parler, et inventer des manières particulières d’accompagner le deuil, de ritualiser, dans ce temps confiné.
Nous demandons, à l’instar d’autres associations, la réquisition de logements en location meublée touristique et de chambres d’hôtel vacantes, ainsi que l’accès au matériel sanitaire indispensable (masques, gants, gel hydroalcoolique et blouses) pour la protection de ces personnes et des intervenant.e.s sociaux.ales et bénévoles.
Dans ce contexte particulier, nous préconisons avant tout un accès aux services d’hygiène et soins de base renforcés, et cela passe par un accès facilité à des services de première nécessité tels que : les bains douches (avec des créneaux en non-mixité), les sanisettes et les points d’eau potable ainsi que l’accès à des produits d’hygiène.
Ensuite, nous demandons un logement d’abord, pour tou.te.s :
Un endroit où habiter est primordial. On voit que l’importance du temps passé à la rue a très probablement des conséquences sur la santé physique et mentale, et une réinsertion qui devient plus difficile avec le temps, qui demande un accompagnement adapté à chacun.e.
Enfin, il est primodiral de miser sur la continuité de l’accompagnement :
La discontinuité est un facteur de risque de mortalité précoce. Une personne sans domicile peut mettre des mois ou des années avant de souhaiter être accompagnée, et, à titre d’exemple, les 3 jours entre une hospitalisation d’urgence et une hospitalisation en moyen séjour lui apparaissent une éternité, elle perd ses liens, c’est une période à haut risque.
Il faut un accès effectif au droit commun, ne pas séparer les familles, appliquer les droits des enfants, protéger les femmes des violences conjugales, lutter contre les marchands de sommeil, permettre aux services de domiciliation de fonctionner correctement, renforcer et rendre effectif le DAHO, le DALO.
Propos recueillis par Marguerite Bonnot
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11 avril 2024
Avec @arifts_pdl à Rezé (44) pour débattre dans ce haut lieu de formation des formes de la mobilisation pour porter le travail social au cœur de la société.
Avec #VéroniqueLambert et les équipes #Etape44 à Saint-Herblain pour partager les mobilisations pour l'insertion.
🗓 Rendez-vous pour les Journées du Travail Social les 24 & 25 septembre 2024 à Nancy !
🔎Zoom sur les premiers éléments du programme 👇
👉 Informations et inscriptions :
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Pour avoir une idée des ordres de grandeur : 83 450 ménages dépassant les plafonds paient un Supplément de loyer de solidarité (SLS), soit 1,6 % des 5,2 millions de locataires HLM. Magnifique contrefeu gouvernemental pour faire oublier son bilan désastreux.
Le Comité national pour l'emploi a été installé par @CaVautrin, avec 48 membres dont des représentants @unccas, @UNmissionlocale, @ADepartementsF, @andicat_asso ou encore @FedeSolidarite. https://www.lemediasocial.fr/fb9fed0c2_e6eb_4980_93c6_9ba78a5e2c75
📢« Ce qui nous semble incontrôlable, ce n’est pas la dépense publique mais le transfert massif de la solidarité nationale au profit des acteurs les plus forts du système ».
👉La FAS signataire de la #tribune portée par @apfhandicap dans @lemondefr
« Ce qui nous semble incontrôlable, ce n’est pas la dépense publique mais le transfert massif de la...
TRIBUNE. Face aux restrictions à venir des crédits destinés aux plus vulnérables, un collectif d’associations emme...
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Journées Du Travail Social : «pouvoirs d’agir, pouvoir agir» : les inscriptions sont ouvertes !
Rdv les 24 et 25 septembre 2024 à Nancy.
➡️Information & inscriptions ici :
Journées du Travail Social
Journées du Travail Social 24 et 25 septembre 2024 La période que nous traversons est difficile. Notre pays, com...
evenement.federationsolidarite.org
🖍️ L'actu vue par Gros (@GrosPascal), cette semaine dans "Marianne"
Écoutez ce bourreau expliquer que des femmes, des enfants, des femmes lui avaient été désignés comme des animaux. Nul besoin d'être Rwandais pour qu'à un moment la déshumanisation de l'Autre finisse par fabriquer des bourreaux.