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3 juillet 2018

Communiqué de presse par Interlogement 93 : En Seine-Saint-Denis, la misère n’est pas moins pénible sous le soleil

 COMMUNIQUE DE PRESSE – 29/06/2018
En Seine-Saint-Denis, la misère n’est pas moins pénible sous le soleil

 

Alors que le mercure grimpe de jour en jour, les esprits s’échauffent sur le plateau téléphonique du 115 de Seine-Saint-Denis. En cause ? La sempiternelle réponse négative apportée aux personnes à la rue qui sollicitent une mise à l’abri. Et pourtant, Interlogement93 l’annonce déjà : la situation devrait dangereusement s’aggraver au cours des prochaines semaines.

Après une augmentation réelle bien que temporaire des capacités de mise à l’abri pendant la période hivernale, les dernières places, prolongées jusqu’au 29 juin pour permettre la recherche de solutions pérennes pour les personnes accueillies, fermeront définitivement ce vendredi. C’est près d’une centaine de personnes qui risquent fatalement de se retrouver à la rue, dont certaines sont soignées pour des maladies chroniques.
Elles viendront, sans aucun doute, s’ajouter à la file d’attente du numéro d’urgence et aux 229 personnes qui sont parvenues à joindre le 115-93 hier, malgré une attente moyenne de près d’une heure, mais n’ont toutefois pas pu obtenir de toit pour la nuit. On aura vu mieux comme destination estivale pour les 97 enfants (dont 21 de moins de trois ans) concernés ce soir-là !

C’est sans compter, la Fondation Abbé Pierre le rappelait mercredi 20 juin, les personnes qui vont se retrouver expulsées pendant l’été, si elles n’ont pas déjà quitté leur logement au profit de solutions de fortune par peur et par découragement.
En Seine-Saint-Denis, qui compte le tiers des interventions effectives de la force publique en Île-de-France (+10% depuis 2013), on dénombre pas moins de 295 ménages expulsés par mois en moyenne, soit a minima 600 personnes. Au 20 juin 2018, 850 personnes étaient déjà mises à l’abri par le 115-93 suite à une expulsion locative.
Or, nombre d’entre eux ont pourtant été reconnus prioritaires et urgents au titre du Dalo et sont dans l’attente d’un relogement par la préfecture, l’Etat contrevenant ainsi à la circulaire Valls-Duflot du 26 octobre 2012. D’autres encore bénéficient de mesures d’accompagnement social (MJAGBR, ASLL, MASP…) MJAGBR, ASLL, MASP…) MJAGBR, ASLL, MASP…) MJAGBR, ASLL, MASP…) MJAGBR, ASLL, MASP…) MJAGBR, ASLL, MASP…) MJAGBR, ASLL, MASP…) MJAGBR, ASLL, MASP…) MJAGBR, ASLL, MASP…) MJAGBR, ASLL, MASP…) MJAGBR, ASLL, MASP…) MJAGBR, ASLL, MASP…) MJAGBR, ASLL, MASP…) MJAGBR, ASLL, MASP…) MJAGBR, ASLL, MASP…) MJAGBR, ASLL, MASP…) visant à prévenir cette rupture et à les aider à sortir de cette mauvaise passe. En somme, on dépense « un pognon de dingue » pour in fine abandonner les pauvres à leur misère. Et non, malheureusement, elle n’est pas moins pénible sous le soleil.

Pour lire l’intégralité du communiqué de presse, suivre le lien ici.

 

Contact presse :
Bénédicte Souben
Responsable animation réseau & communication associative
Interlogement93
reseau@interlogement93.net / 01.41.58.61.49