03 mai 2024
3 septembre 2019
Dans cette interview, Rhani Khelifa, médiateur au Samu social de Paris, nous parle de son métier, de ses évolutions et des personnes qu’il accompagne.
Je suis médiateur depuis 10 ans au Pôle hébergement et Réservations hôtelières du Samu social de Paris. Ce qui m’intéresse ? La littérature, le sport et divers sujets de culture générale.
A Paris intramuros, le Samu social représente à peu près 165 hôtels, dans lesquels vivent plusieurs milliers de personnes, qu’elles soient isolées, en couple avec ou sans enfant. Nous intervenons soit dans le cadre de nos visites de médiation « classiques », soit suite à un signalement d’une personne ou d’un·e hôtelier·e.
Les visites de médiation ont lieu dans chaque hôtel, tous les deux mois. Nous faisons le tour des chambres, et posons les questions de base inscrites sur notre fiche : des questions qui tendent à évaluer la qualité de vie au sein des établissements partenaires « Est-ce que vous avez assez à manger ? », « Avez-vous de l’eau chaude ? »… Puis nous faisons un retour à l’hôtelier·e et nous assurons qu’il a bien pris en compte les doléances des personnes hébergées. L’important est la régularité de ces visites, elles montrent aux personnes, de manière collective et individuelle, qu’elles peuvent compter sur nous pour nous informer d’un éventuel problème à venir, qu’elles n’ont pas à subir ou à taire certaines choses, légères ou plus graves.
L’utilité de ce métier. Vivre à l’hôtel peut être anxiogène. Etre médiateur, c’est être un facilitateur, on est un point d’ancrage pour les personnes que nous rencontrons, un lien avec la structure dans laquelle elles sont hébergées. Bien qu’ayant une fiche de poste très cadrée, nous avons la possibilité de créer du lien sans non plus s’improviser psychologue. Notre passage dans les différents hôtels nous permet de mettre à disposition des informations, d’écouter les parcours de vie des personnes qui n’ont parfois plus aucun repère. Précisons que les personnes signalent toujours un problème via leur travailleur·euse social·e, car nous ne traitons pas une intervention sans que celui ou celle-ci soit informé·e en amont. Indépendamment d’agir dans l’urgence, on désamorce des problèmes, on apaise, on évite qu’un problème ne dégénère en proposant des actions concrètes. Il faut rester très attentif, parce que toute conversation, aussi banale soit-elle, peut bifurquer vers quelque chose de primordial.
Quand le pôle hébergement et Réservations hôtelières a vu le jour, nous étions très peu de salarié·e·s, alors qu’aujourd’hui nous sommes plus de 80 ! Plus de salarié·e·s, ça veut dire plus d’hôtels, et donc plus de personnes et de familles à rencontrer. Avec le temps et l’expérience de chaque médiateur·trice, nous avons pu perfectionner la façon dont on échange, dont on se transmet les informations et dont on agit avec et pour les personnes.
Quant à la société dans son ensemble… c’est un vaste sujet… elle évolue et régresse, l’un ne va pas sans l’autre. Aujourd’hui, nous faisons face à un nombre croissant de personnes en situation de précarité. En parallèle, les moyens du Samusocial progressent, pour faire face à la grande exclusion.
Plus de moyens et plus de précarité ? Est-ce que c’est un signe de notre temps ? Une conjoncture particulière ? Je n’ai pas vraiment de réponse mais je suis persuadé qu’agir au quotidien au plus près des personnes est essentiel, et utile.
03 mai 2024
03 mai 2024
30 avril 2024
+ 2 millions de personnes sans logement social? Réponse du gouvernement: "On met dehors quelques milliers de personnes". Des millions de classes moyennes mal payées?... "Les RSA au boulot". La mixité sociale se dégrade...? "on lève le pied sur SRU" #tucassesturépares
📢La loi « SRU » est un puissant levier de production de logements sociaux, et non pas un « tabou » à abattre
Retrouvez notre Communiqué de presse 👇
https://www.federationsolidarite.org/actualites/cp-la-loi-sru-est-un-puissant-levier-de-production-de-logements-sociaux-et-non-pas-un-tabou-a-abattre/
Enquête IML (Intermédiation Locative) Ukraine : les préconisations de la FAS, @Fapil et @MouvementSOLIHA👇
➕ Retrouvez l’enquête IML Ukraine en intégralité ici :
https://www.federationsolidarite.org/wp-content/uploads/2024/04/Enquete-IML-Ukraine.pdf
@FedeSolidarite
https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/les-structures-et-travailleurs-sociaux-de-loire-atlantique-unanimes-sur-letat-du-secteur-49af5a30-fcc1-11ee-9ad7-56f5619ed96e
https://www.federationsolidarite.org/wp-content/uploads/2024/02/PLAN-DE-VIGILANCE-ET-DE-MOBILISATION-08.02.pdf
📢 1er MAI : VIVE LE TRAVAIL… SOCIAL !
La FAS lance une campagne de sensibilisation #lasolidaritepaslechaos sur les réseaux sociaux
Retrouvez notre Communiqué de presse 👇
Enquête IML (Intermédiation Locative) Ukraine : les résultats clés @FAPIL @SOLIHA 👇
Retrouvez l’enquête : https://www.federationsolidarite.org/wp-content/uploads/2024/04/Enquete-IML-Ukraine.pdf
📢 1er MAI : VIVE LE TRAVAIL… SOCIAL !
La FAS lance une campagne de sensibilisation #lasolidaritepaslechaos sur les réseaux sociaux
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[CP] - 1er Mai : la FAS lance une campagne de sensibilisation #lasolidaritepaslechaos sur les...
Dans le cadre de son Plan de vigilance et de mobilisation, la FAS lance, mercredi 1er mai, une campagne de sen...
www.federationsolidarite.org
Le travail social au cœur d’1 République sociale qui ne traite pas les + fragiles en bouc-émissaires et porte une légitimité de l’autorité publique reposant sur justice & équité de la règle commune Salutaire rappel Pascal Brice @FedeSolidarite
Une excellente tribune…
Ce gouvernement ne veut décidément pas mesurer la dégradation des conditions de vie des plus modestes et persiste dans une politique de plus en plus autoritaire qui préserve les intérêts des plus riches.