06 décembre 2024
25 novembre 2024
A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes du 25 novembre 2024, la FAS rappelle que le nombre de femmes sans-abri augmente et que le nombre de places d’hébergement pour les mettre en sécurité reste insuffisant. Dans la rue toutes les femmes subissent des violences physiques et sexuelles. Une maltraitance de plus pour celles qui se retrouvent sans-domicile alors qu’elles fuient les violences dont elles sont victimes. Dans le cadre de l’examen du Projet de loi de finances 2025, la FAS agit et défends ses préconisations auprès des parlementaires.
En France en 2023, les services de sécurité ont enregistré 230 350 femmes victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, 319 tentatives de féminicides et 94 féminicides[1]. Les enquêtes de victimation ont, quant à elles, évalué à plus de 3 millions le nombre de femmes[2] déclarant être victimes de violences dont près de 2,987 millions victimes de violences sexistes et sexuelles (hors couple).
Alors que la parole des femmes se libère et qu’elles sont de plus en plus nombreuses à dénoncer les violences (physiques, sexuelles, psychologiques, administratives, financières, pornographiques…) dont elles sont victimes, ces chiffres témoignent que les violences faites aux femmes ne reculent pas, au contraire, elles augmentent et s’enracinent, notamment en raison de politiques publiques mises en œuvre sous évaluant l’ampleur du phénomène.
Pourtant, comme le font remarquer les associations spécialisées qui accueillent et accompagnent les femmes victimes de violences et leurs enfants co-victimes, le budget global de l’Etat consacré à la lutte contre les violences faites aux femmes est en constante augmentation depuis 2019, pour atteindre en 2023, 184,4 millions d’euros. Cependant, ce montant ne représente que 0,04% du budget global de l’Etat et reste bien en deçà des besoins, évalués entre 2,6 et 5,4 Milliards d’euros par an pour agir et lutter contre les violences faites aux femmes et proposer des réponses adaptées aux besoins des victimes.
Il est également primordial de dénoncer le coût économique et social des violences faites aux femmes. Dans son rapport sur « le coût des inégalités en France », la Fondation des femmes estime ainsi que les violences au sein du couple et leurs incidences coûteraient à minima à la société 3,6 milliards d’euros chaque année..
Pour une partie des femmes sans domicile, ce sont les violences dont elles sont victimes qui sont la résultante de leur situation de rue ou d’absence de logement pérenne. Aux violences vécues dans leur enfance, dans leur foyer ou au cours de leurs parcours migratoire, se cumulent désormais les violences physiques et sexuelles subies dans la rue. Comme le constate dans son rapport d’information sur « les femmes sans-abri [3]» la délégation aux droits des femmes du Sénat : « la quasi-totalité de ces femmes ont subi des violences physiques et sexuelles dans la rue, qui s’ajoutent à celles qu’elles ont vécu dans leur enfance, dans leur foyer ou au cours de leur parcours migratoire »[4].
Au 31 décembre 2023, selon les services de l’Etat, sur les 203 000 places d’hébergement que compte le parc généraliste, 4 672 places étaient dédiées à l’hébergement des femmes victimes de violences dans le parc d’hébergement d’urgence, auxquelles s’ajoutent les 3 206 places dédiées en CHRS, les 2 252 places en ALT et les 519 places en logement accompagné, représentant au global 10 700 places.
Pourtant, selon un rapport de la Fondation des femmes, 4 femmes sur 10[5] ne se verraient pas proposer de solution d’hébergement lorsqu’elles en font la demande. Cette sous dotation des moyens financiers alloués aux associations spécialisées se retrouvent pourtant confrontées à une explosion des demandes et ne sont pas en mesure d’y répondre.
Ces constats partagés et dénoncés viennent confirmer les alertes émises par les adhérent.e.s de la Fédération et les associations spécialisées, quant à une féminisation croissante du sans abrisme et la nécessité d’améliorer l’offre d’hébergement, de logement adapté et l’accompagnement social proposé à ces femmes et ces enfants marqué.e.s par un cumul de violences en raison de leur âge, de leur genre, ou encore de leur handicap.
Dans le cadre de l’examen du Projet de loi de finances 2025 (PLF), la FAS a porté plusieurs propositions d’amendements auprès des député.e.s et sénateur.rices pour :
En parallèle la Fédération demande également la revalorisation Ségur pour tous.tes les professionnels.les travaillant pour les associations spécialisées du secteur social et médico-social financées par le programme 137 « égalité entre les femmes et les hommes », ainsi que la revalorisation et la pérennisation des financements dédiés aux dispositifs d’Accueil de jour et aux LEAO accueillant et accompagnant les Femmes victimes de violences.
[1] N°44 SSMSI, novembre 2024.
[2] Fondation des Femmes, “Où est l’argent contre les violences femmes faites aux femmes?”, 2023.
[3] https://www.senat.fr/rap/r24-015-1/r24-015-11.pdf
[4] Rapport du Sénat, page 8 https://www.senat.fr/rap/r24-015-1/r24-015-11.pdf
[5] https://fondationdesfemmes.org/fdf-content/uploads/2021/11/fdf-rapport-ou-est-largent-2021.pdf
06 décembre 2024
06 décembre 2024
03 décembre 2024
Dans un courrier adressé à la ministre du Logement, Valérie Létard, la @FedeSolidarite et la @CroixRouge alertent sur la « situation extrêmement dégradée que connaissent aujourd’hui » de nombreux SIAO.
🔴 Personnes à la rue : mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le 115 : le courrier de la FAS et de la Croix-Rouge à la ministre du logement.
Retrouvez le communiqué de presse et le courrier ici :
CP | Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associations qui portent le...
Communiqué de presse 23 octobre 2024 Personnes à la rue : Mission de plus en plus impossible pour les associati...
www.federationsolidarite.org
Logements d'urgence : la Fédération des acteurs de la solidarité dénonce "des critères de tri illégaux" imposés par des préfets au 115
🔴 Alerte sur le 115 ➡️ "On nous demande de hiérarchiser la misère", dit Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité.
Soutien à @AndyKerbrat dans son parcours de soin qui devrait pouvoir être celui de tant de jeunes (et moins jeunes) françaises et français confrontés aux fragilités de la vie et aux addictions.
"Aujourd'hui ce n'est pas possible de se dire qu'un ressortissant étranger peut circuler librement dans l'espace Schengen", assume @Al_Nikolic.
"Vous nous dites qu'un étranger est un problème, vous croyez que ça trompe qui ?" lui répond Pascal Brice.
#Immigration #CVR
Ce matin, au ministère, à la veille de la période hivernale, j’ai réuni les représentants des associations de l’hébergement et du logement d’abord.
La solidarité fait la force de notre Nation.
Accueil des migrants dans un pays tiers : "Ce type de dispositif est contraire à la Constitution française", rappelle Pascal Brice, président @FedeSolidarite, en s'appuyant sur le Conseil d'État. Il réclame "plus de sang froid" des politiques.
#Immigration #Migrants #CVR
La Fédération des acteurs de la solidarité pointe les dysfonctionnements de la plateforme Anef, qui freinent notamment l'accès au travail des étrangers
@FedeSolidarite