La peine de Travail d’Intérêt Général : redonner du sens à la peine

la FAS soutient de longue date les peines exécutées en milieu ouvert, hors de la prison parce qu’elles favorisent bien mieux que l’incarcération le processus d’insertion sociale et de sortie de la récidive, et ce d’autant plus lorsqu’elles sont associées à un accompagnement social, comme le souligne le plaidoyer Justice de la FAS publié en 2024 : “Travail social, facteur de désistance”.

En tant que membre du Comité d’orientation stratégique de l’ATIGIP (Agence du TIG et de l’insertion professionnelle) depuis sa création en 2018, la FAS souhaite favoriser l’accueil de personnes en Travail d’Intérêt Général (TIG) au sein de son réseau d’adhérents. Dans cet objectif, elle est intervenue le 7 octobre 2025 lors d’un webinaire à destination des Représentants Territoriaux du TIG pour présenter son réseau. Deux adhérents ont pu présenter leur dispositif :

• L’association l’Abri 88 en Grand-Est, qui accueille des personnes en TIG dans des activités de collecte, de réemploi et de revalorisation pour ses 4 ressourceries du territoire. A l’issue du TIG, les personnes peuvent se voir proposer un contrat d’insertion au sein de la structure.
• L’association l’Ilot en Ile de France, qui accueille des personnes en TIG pédagogique pour des sessions de 4 jours d’accompagnement, en collectif et en individuel, afin de définir leur projet professionnel et d’apprendre des techniques et compétences liées à la recherche d’emploi.

Le TIG permet de sanctionner la personne en lui faisant effectuer une activité au profit de la société dans une démarche de responsabilisation et de réparation. Elle permet également de favoriser l’insertion sociale et d’impliquer la société civile directement dans l’exécution de la peine.

Depuis quelques années, une nouvelle modalité de la peine de Travail d’Intérêt Général (TIG) appelée “TIG pédagogique” est mise en place par certaines structures, pour proposer à la personne condamnée un parcours d’apprentissage de nouvelles connaissances et de consolidation de son projet professionnel.

Pour rappel, le TIG est une peine exécutée au sein d’un organisme qui agit dans l’intérêt général (association, structure publique, entreprise du secteur de l’ESS…). La sanction de la personne condamnée consiste en l’exécution d’une mission sans rémunération qui peut avoir lieu en semaine, le soir ou le week-end durant une période allant de 20 à 400 heures. Les missions peuvent être variées, comme la participation à des actions de solidarité ou de travaux techniques, tant qu’elles sont utiles, formatrices, et encadrées par un.e tuteur.ice dans la structure d’accueil.

Intéressés par l’accueil de TIG au sein de votre structure ? Vous pouvez remplir le formulaire de demande d’habilitation, disponible ici : https://www.travail-interet-general.fr/structure

Pour toute information complémentaire, n’hésitez pas à contacter Cloé Chastel, Chargée de la mission Justice : cloe.chastel@federationsolidarite.org