10 octobre 2024
8 mars 2022
Article mis à jour le 21 mars 2022
Début 2021, le gouvernement annonçait le lancement de travaux relatifs à création d’une « Garantie Jeunes Universelle », visant à permettre à « chacun (de pouvoir) bénéficier d’une aide financière en plus d’un accompagnement vers l’emploi ». En juillet 2021, il annonçait la création future d’un « Revenu d’Engagement pour les jeunes », pour les jeunes sans emploi ni formation et qui serait fondé sur une logique de devoirs et de droits. S’en sont suivis des mois de travail en inter-ministérialité et de nombreux échanges avec un certain nombre de services de l’Etat, échanges durant lesquels la Fédération des acteurs de la solidarité a pu porter ses propositions. Afin d’apporter une réponse durable face à la pauvreté des jeunes privés d’emploi et de soutien familial et en accord avec le positionnement fédéral, la Fédération n’a cessé d’exprimer la nécessité que soit créé un revenu minimum décent ouvert aux jeunes dès 18 ans. Elle a également porté un certain nombre de solutions pour prévenir les potentielles difficultés d’accès et de maintien de jeunes en situation très précaire au dispositif CEJ ainsi que la nécessité d’associer un accompagnement global aux propositions purement tournées vers l’accès à l’emploi et à la formation, en complément de l’allocation versée.
Le 1er mars dernier, le dispositif a, sous l’appellation « contrat d’engagement jeune » (dit CEJ), été officiellement lancé. Il s’agit du dispositif CEJ dans sa version « générale », mais un parcours spécifiquement dédié aux jeunes les plus précaires (dit « CEJ-Jeunes en rupture ») reste à venir et concernera l’ensemble des acteurs qui agissent avec et pour les jeunes en situation de précarité.
Qu’est-ce que le contrat d’engagement jeune, dans sa version lancée au 1er mars 2022 ?
Le dispositif allie accompagnement et allocation et repose sur les principes suivants :
Pour plus d’informations, voir aussi :
Il s’agit donc du format « général » du CEJ. En complément du parcours CEJ « général », l’Etat a décidé de développer un autre format de CEJ avec d’autres modalités d’accompagnement, dit le « CEJ-jeunes en rupture », qui va être mis en place et s’adressera aux jeunes les plus précaires.
Que sait-on du CEJ-jeunes en rupture, dispositif dédié aux jeunes les plus précaires ?
Le CEJ-jeunes en rupture, parcours spécifique du nouveau CEJ et s’adressant aux jeunes en situation de précarité, a été annoncé le 17 mars dernier par Elisabeth Borne, ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé et Emmanuelle Wargon, ministre déléguée chargée du Logement, lors d’une visite d’un centre d’hébergement d’urgence de l’association Aurore. Un communiqué de presse précise que le CEJ-jeunes en rupture consiste en une « offre de service dédiée » au public le plus précaire
La FAS a participé à de nombreux échanges au sujet du CEJ-jeunes en rupture, qui devrait être en accord avec les principes suivants (voir aussi quelques éléments en p.9 du dossier de presse du lancement du CEJ) :
En soutien au volet accompagnement global du CEJ-jeunes en rupture, la DIHAL et la Direction Générale de la santé sont également en cours d’élaboration de mesures spécifiques que pourra mobiliser l’acteur mettant en œuvre le CEJ en cas de besoins spécifiques des jeunes accompagnés :
Sur la mise en œuvre opérationnelle du CEJ-jeunes en rupture, le communiqué de presse du gouvernement indique que « les associations d’insertion et de lutte contre la pauvreté joueront un rôle essentiel dans (son) déploiement ». Deux voies se dessinent :
=> Des appels à projets régionaux auxquels devront répondre consortium et/ou associations pour se positionner sur l’accompagnement du public précaire de jeunes en CEJ-jeunes en rupture, en coordination avec les missions locales avec lesquelles le projet doit impérativement être élaboré. Dans ce cas, c’est la mission locale qui a la charge du déclenchement de l’allocation et de son versement via l’ASP.
=> Un marché national lancé en principe à la rentrée de septembre, avec la possibilité pour les acteurs opérateurs d’organiser un parcours de A à Z et sans nécessairement se coordonner avec le service public de l’emploi et en assumant le versement de l’allocation et les décisions d’entrée/sortie/sanctions des jeunes. Selon le communiqué de presse du gouvernement, il vise notamment à « pérenniser les expérimentations lancées par plusieurs associations dans le cadre du plan d’investissement dans les compétences ». NB : concernant ces mêmes projets PIC, le gouvernement indique par ailleurs « dans l’immédiat, la prolongation des parcours de repérage et de remobilisation portés par les associations dans le cadre de l’appel à projets « 100% inclusion », en visant prioritairement l’accompagnement de jeunes éloignés de l’emploi ».
A venir : le décret n° 2022-199 du 18 février 2022 portant sur le CEJ ne fait pas mention du volet « jeunes en rupture » du CEJ. L’appel à projets portant exclusivement sur le CEJ dédié aux plus précaires est en cours d’élaboration et apportera des précisions sur les modalités de mise en œuvre de cette version du CEJ, le processus de communication auprès du public et de coordination entre opérateur et acteur du service public de l’emploi dans le cadre de ce parcours, le contenu de l’accompagnement et des activités proposées au public etc. Les appels à projets régionaux devraient en principe être lancé en avril 2022 pour une sélection des projets durant l’été.
Toutes les structures qui interviennent auprès d’un public de jeunes en situation précaire pourront mobiliser ce nouveau dispositif au profit des jeunes qu’elles accompagnent et se mobiliser dans le cadre de son développement via les actions suivantes :
– a minima via l’orientation du public vers le CEJ – et donc vers les missions locales-, ainsi que vers le futur CEJ-Jeunes en rupture – et donc notamment vers un acteur associatif porteur du CEJ-Jeunes en rupture- ainsi que via l’établissement ou le maintien de liens partenariaux avec l’acteur qui porte le CEJ pour maintenir un lien avec les jeunes que la structure accompagne déjà ;
– en répondant aux appels à projets à venir pour mettre en œuvre le CEJ–jeunes en rupture via des actions de repérage et d’accompagnement global du public ;
– en étant en charge, dans le cadre du CEJ-Jeunes en rupture, de mesures d’accompagnement logement spécifiquement créées et dédiées aux jeunes en CEJ, ainsi que via les postes de référents jeunes en SIAO.
Aussi, et même si le CEJ spécifiquement créé pour les jeunes les plus en difficulté et dont le lancement reste à venir concernera en principe d’avantage le public accompagné par les adhérents à la FAS, la Fédération encourage ses adhérents à prendre attache dès maintenant avec la mission locale autour des modalités de partenariat susceptibles d’être développées pour l’accompagnement du public de jeunes en situation de précarité. Les parcours d’accompagnement global proposés dans le cadre des réponses aux appels à projets régionaux à venir dès avril doivent dans tous les cas impérativement être construits en lien avec la mission locale.
10 octobre 2024
07 octobre 2024
07 octobre 2024
📢La lutte contre la pauvreté : Un investissement social payant !
Retrouvez l'étude inédite publiée par le Collectif ALERTE dont la FAS fait partie ici :
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Dans un contexte où la priorité de lutte contre la pauvreté se heurte régulièrement aux objectifs de réduction...
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📢#Pauvreté : "La France n'a pas seulement les moyens et le devoir d'éradiquer la pauvreté, elle y a intérêt !"
💡L'étude inédite publiée par le Collectif ALERTE brise le idées reçues et invite les pouvoirs publics à agir !
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On est dans la confusion la plus générale.Le ministre additionne des montants accordés à des associations sans l’intervention desquelles le désordre serait généralisé.On est loin du pragmatisme et de la lucidité prônés par Michel Barnier. » fustige P.Brice
Bruno Retailleau cible les associations d’aide aux migrants
Le ministre de l’intérieur a dénoncé la présence des associations dans les centres de rétention administrative et leur subventionnement.
www.lemonde.fr
Laisser des enfants dormir dans la rue c'est sacrifier leur santé mentale, les surexposer aux retards de développement.
Aucun enfant ne doit aller à l'école sans savoir où il dormira le soir.
Les associations alertent encore ce matin. L'inaction du gouvernement est intolérable.
💬 "Qu'on arrête de diviser les gens, de les mettre en concurrence les uns contre les autres."
Les mots de Pascal Brice, président de la Fédération de la solidarité
#ApollineMatin
Deux "journées du travail social" pour "montrer la force" de la profession
@FedeSolidarite
Les perspectives de Pascal Brice clôturent les Journées du Travail Social
« Nous allons continuer le combat pour que les politique publiques dans ce pays soit à la hauteur de ce qui ce vit. »
« Votre fédération continuera à mettre le travail social en pleine lumière avec un objectif : c’est que ce combat là ne soit plus le combat de quelques uns mais de toute la société. »
Plénière 3 - le travail social, une solution contre le chaos avec @fa_brugere, philosophe, Jean-Jacques Brot, ancien préfet, @NDuvoux, président du @ConseilPauvrete , @finchelstein, secrétaire général @j_jaures, Véronique Lambert, directrice de l’Etape, administratrice de la FAS
Jean-Jacques Brot : « il faut que collectivement nous retrouvions les fonctions et les valeurs qui vont nous permettre de survivre dans une société de plus en plus vulnérable. »
Véronique Lambert : « les travailleurs sociaux sont les garants du lien social, ils sont les professionnels qui évitent le chaos, qui mettent en place la solidarité. On doit réussir à montrer ce que serait une société sans nous. »
Plénière 2 : Pouvoir d’agir : comment réinventer la solidarité avec Cyprien Avenel, sociologue, Christine Bailly, membre du CLTSDS, Denis Bourque, professeur à l’Université du Québec en Outaouais, Samir Elhamdi et Florence Moritz représentantsdes personnes accompagnées
Christine Bailly « il faut aussi prendre en compte la capacité des personnes à participer afin de les accompagner au plus près des besoins pour redonner ce pouvoir d’agir. »
Cyprien Avenel : « le travailleur social n’est pas là uniquement pour réparer mais pour accompagner la personne telle qu’elle est. Il-elle n’est plus seulement porte parole de l’usager mais un accompagnateur vers la prise de parole des personnes »