20 novembre 2025
21 novembre 2025
Ce 18 novembre, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a consacré une journée nationale à la question de la santé des personnes exilées. Plus de deux cent participant.e.s, professionnel.les des champs social, médico-social et sanitaire, se sont réuni.e.s pour interroger collectivement les dynamiques d’accès à la prévention et aux soins, mettant en lumière les obstacles institutionnels et sociaux profondément enracinés, qui conditionnent l’expérience du soin et la reconnaissance des droits.
Les parcours des personnes exilées se trouvent confrontés à une série d’obstacles, qui se déploient dans un contexte social et politique marqué par des discours excluants et des dispositifs normatifs restreignant l’accès aux droits. Si l’ensemble de la population connaît des difficultés dans l’accès aux soins, les personnes exilées se heurtent à des barrières structurelles et systémiques supplémentaires : complexité administrative, obstacles linguistiques, isolement social, précarité et saturation des services de santé.
À l’occasion de cette journée, la FAS a publié son plaidoyer en faveur de la santé des personnes exilées, élaboré à partir des constats de nos adhérent.e.s et enrichi de recommandations visant à repenser les dispositifs existants et à renforcer les compétences des professionnel.le.s et des bénévoles. Ce moment a aussi constitué un véritable espace d’échanges et de rencontres, animé par des tables rondes et des ateliers thématiques abordant des enjeux transversaux et réunissant des intervenant.e.s aux parcours variés, favorisant la co-construction de réponses adaptées aux enjeux complexes de santé auxquels sont confrontées les personnes exilées : accès à la prévention et aux soins, santé mentale, intersectionnalité dans l’accompagnement des femmes exilées, interprétariat en santé, accompagnement des personnes exilées LGBTQIA+, sport et culture, et savoir expérientiel sont autant de thématiques qui ont été travaillées. Témoignages, expertises de terrain et contributions institutionnelles ont alimenté les échanges, révélant des initiatives qui interrogent les pratiques professionnelles tout en questionnant l’engagement institutionnel face aux enjeux de santé des personnes exilées.
La journée a rappelé avec force que la santé ne peut être un privilège, mais doit rester un droit effectif pour toutes et tous, en particulier pour celles et ceux dont les parcours d’exil fragilisent l’accès à la prévention et aux soins. Dans un contexte où la survie de près de 30 % des associations est menacée en raison de difficultés structurelles et financières, l’accompagnement des personnes exilées et la cohésion sociale se trouvent fragilisés. Ces enjeux soulignent l’urgence d’une mobilisation collective et la nécessité de repenser nos pratiques afin de garantir un accompagnement universel, durable et capable de réduire les inégalités d’accès à la prévention et aux soins.
20 novembre 2025
19 novembre 2025
12 novembre 2025