Enquête Linkee – FAS – « Avoir 20 ans en 2025 » : Cette jeunesse sacrifiée

22 septembre 2025

« Avoir 20 ans en 2025 » : Cette jeunesse sacrifiée

8 étudiant.e.s sur 10 ont moins de 100 € par mois pour se nourrir et se soigner

 À l’occasion de la rentrée étudiante, la Fédération des acteurs de la solidarité et l’association Linkee republient l’enquête réalisée en 2025 auprès de 20 000 étudiant.e.s dans toute la France mettant en lumière l’aggravation de la précarité étudiante, qui confirme la situation alarmante de toute une partie de la jeunesse française. Ce constat appelle à une mobilisation et à un plaidoyer : dans le cadre du Projet de Loi de Finances 2026, qui sera débattu en octobre, nos deux associations portent des propositions phares pour que les jeunes puissent enfin vivre décemment et avoir les moyens de construire leur avenir.

En 2025, les files d’attente d’ étudiant.e.s obligé.e.s de recourir à l’aide alimentaire apparues avec la crise sanitaire continuent de s’allonger sur les trottoirs de nos villes. Les principaux résultats témoignent d’une urgence sociale :

• 97 % des étudiant.e.s  bénéficiaires des distributions alimentaires vivent sous le seuil de pauvreté.

• 8 étudiant.e.s sur 10 disposent de moins de 100 € par mois pour se nourrir et se soigner après avoir payé leurs charges.

• 1 étudiant·e sur 10 a dormi dans la rue ou dans son véhicule durant les douze derniers mois.

Depuis 2022, la demande de colis alimentaires ne cesse d’augmenter dans toutes les villes.  Les bourses et prestations sociales, bien qu’essentielles, ne suffisent plus.

Outre les difficultés pour s’alimenter, les problèmes de santé et d’accès aux droits se confirment : 83% rencontrent ou ont rencontré́ des difficultés administratives dans le cadre de leurs inscriptions, leurs dossiers ou la bourse du CROUS.

Comment construire un avenir lorsqu’on est en mode survie ?

La quasi-totalité des étudiant.e.s représenté.e.s dans l’étude vivent en autonomie, loin du domicile familial, avec le loyer comme principale charge financière.

Cette précarité a des conséquences immédiates sur la réussite académique et professionnelle : un quart des étudiant.e.s abandonnent ou envisagent d’arrêter leurs études faute de moyens financiers, accentuant la reproduction des inégalités.

Ces jeunes, surreprésentés dans les grandes villes dynamiques et étudiantes, sont contraints de s’isoler : 84 % renoncent à des sorties ou des activités par manque de moyens. La santé mentale de ces jeunes ne cesse de se dégrader. 

Alors que la jeunesse incarne l’espoir et l’avenir, ces chiffres dévoilent une génération de plus en plus fragilisée et précarisée. Seuls 10 % des étudiant.e.s interrogé.e.s se déclarent heureux.se. 

Il est urgent de prendre la pleine mesure de la précarité étudiante. Un accompagnement social doit être garanti à tous.tes les jeunes leur permettant un accès effectif à leurs droits.

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Retrouvez l’enquête Linkee – FAS “Avoir 20 ans en 2025”