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12 septembre 2025

Logement d’abord – une politique publique qui fonctionne

2 159 enfants à la rue en 2025 – 24 556 ménages expulsés de leur logement en 2024 – 2,8 millions de ménages en attente d’un logement social. Et pourtant, des solutions existent.

Lors des «Journées du plan Logement d’abord 2 – Bilan à mi-parcours (2023-2027)” qui ont débuté le 11 septembre 2025, sous l’impulsion de la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (Dihal), le président de la FAS, Pascal Brice, à réaffirmé :“Le logement d’abord c’est un objet de politique publique et un objet de travail social qui requestionne les pratiques professionnelles ».

Aux côtés de la FAS, l’Union sociale pour l’habitat (USH) et la Métropole de Lyon, ont partagé leurs analyses sur le Logement d’abord et aborder les défis à relever pour lutter durablement et efficacement contre le sans-abrisme en France.

Cette rencontre illustrait les propos de Jérôme d’Harcourt, Délégué Interministériel à l’hébergement et à l’accès au logement : « La mobilisation collective et volontariste de tous les acteurs permet de dynamiser la sortie vers le logement des ménages les plus fragiles. »

Les participant.e.s ont tenu à réaffirmer leur conviction quant à l’efficacité du Logement d’abord, politique nationale structurante et principe d’action partagé qui a profondément transformé l’approche de la lutte contre le sans-abrisme. En plaçant la personne au cœur de son parcours, le Logement d’abord vise à garantir un accès rapide à un logement adapté, condition essentielle pour reconstruire un parcours de vie stable et durable, et garanti un accompagnement social sur mesure, ajusté à la situation et au rythme de chaque personne.

Depuis son lancement en 2018, cette politique a permis :

  • l’accès au logement de 710 000 personnes ;
  • une évolution des pratiques professionnelles, renforçant la qualité et l’efficacité de l’accompagnement proposé ;
  • la définition d’objectifs ambitieux pour développer des solutions de logements accompagnés ;
  • un maillage renforcé entre tous les acteurs concernés : de la veille sociale aux SIAO, en passant par les associations, les bailleurs sociaux, les collectivités, les services de l’État et les personnes directement concernées.

 Malgré une crise du logement sans précédent, une précarisation accrue des personnes et une saturation des centres d’hébergement laissant chaque soir des milliers de personnes sans solution, le Logement d’abord fait aujourd’hui consensus pour son efficacité et son utilité. Pour renforcer davantage cette politique publique, les intervenant.e..s ont identifié plusieurs leviers prioritaires :

  • Assurer une programmation pluriannuelle de la rue au logement visant à sortir de la logique d’urgence et de court terme ;
  • Accroître la production de logements sociaux et très sociaux ;
  • Développer une culture commune autour du Logement d’abord ;
  • Accompagner l’évolution des pratiques professionnelles ;
  • Renforcer les SIAO ;
  • Inscrire le Logement d’abord dans les textes réglementaires ;
  • Voter des budgets sincères et adaptés dans le cadre de la loi de Finances pour 2026.

La FAS réaffirme son engagement aux côtés de ses partenaires pour relever ces défis majeurs.