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27 janvier 2022

Surveillance sanitaire dans les Hauts-de-France. Point au 21 janvier 2022.

Dans les Hauts-de-France, à l’instar des autres régions métropolitaines, la circulation du Sars-CoV2 continue de s’intensifier en semaine 2, moins rapidement qu’au cours des 2 semaines précédentes, mais avec des taux d’incidence et de positivité à des niveaux très élevés dans l’ensemble des territoires de la région, alors que le recours au dépistage reste stable par rapport à la semaine 1. Dans la région, alors que chez les plus de 65 ans les indicateurs virologiques tendent à se stabiliser en semaine 2, l’incidence explose chez les moins de 15 ans, pour lesquels le taux de dépistage est à un niveau très élevé en particulier depuis la rentrée scolaire de début janvier. La circulation du variant Omicron est très largement majoritaire sur tous les territoires de notre région et de France métropolitaine, en remplacement du variant Delta, actuellement en cause dans seulement 2 % des nouvelles infections au Sars-Cov2 en semaine 2, sur la base des tests positifs faisant l’objet d’une recherche par criblage.   

En ville, on observe toujours une forte hausse des recours pour suspicion de Covid-19 chez les SOS médecins ou pour infection respiratoire aigüe chez les médecins du Réseau Sentinelles de la région. A l’hôpital, le nombre de passages et la part d’activité aux urgences pour suspicion de Covid-19 semble se stabiliser et bien que le nombre de personnes actuellement hospitalisés pour Covid-19 soit toujours en augmentation, la pression de l’épidémie sur l’offre hospitalière de soins reste actuellement soutenable en termes de nouvelles admissions à l’hôpital, notamment en soins critiques. Par ailleurs, malgré la consolidation incomplète des données de la semaine 2, dans les établissements sociaux et médico-sociaux (dont Ehpad), le nombre de nouveaux épisodes de Sars-Cov2 signalés reste élevé.   

Pour autant, l’impact de la forte progression de la circulation virale dans la région sur l’offre de soin hospitalière reste modeste, en comparaison aux vagues précédentes (Figure 1), mais doit néanmoins inciter à la vigilance du fait de la fulgurance de l’accélération épidémique récente et du délai entre les premiers symptômes et l’hospitalisation d’un individu infecté par le virus du Sars-Cov2. Si des publications récentes et certains indicateurs semblent suggérer une moindre virulence du variant Omicron chez les personnes à risque et à jour de leur schéma vaccinal (rappel compris), il ne faut pas confondre le bénéfice individuel d’une réduction du risque d’être hospitalisé avec une réduction du nombre des hospitalisations. Or, le variant Delta, associé à des formes cliniques plus sévères, continue de circuler à bas bruit et l’intensité actuelle de l’épidémie doit aussi faire craindre qu’un nombre important de personnes vulnérables seront hospitalisées. 

 

Bulletin de surveillance de santé public France